« Nous sommes proches d’un exploit historique. Demain, nous voulons célébrer le titre. Les tifosi doivent être fiers de cette équipe qui va gagner un huitième Scudetto consécutif. Ca doit être un jour de fête et nous devons profiter de la journée ».
Quelques jours seulement après l’élimination contre l’Ajax et la grosse gueule de bois qui va avec, la Juventus doit se concentrer sur le championnat et finir le travail. Pour être champion, la Vieille Dame n’a besoin que d’un point contre la Fiorentina. Pourtant certains tifosi n’ont pas la tête à faire la fête. Une erreur au regard de Massimiliano Allegri : « Nous devons décrocher ce Scudetto. Il sera fêté et célébré parce que c’est un objectif pour lequel nous avons travaillé toute la saison. Et c’était une grande saison. L’élimination contre l’Ajax doit être acceptée, nous ne pouvons pas revenir en arrière. Et il ne faut pas non plus chercher des alibis. Il faut accepter le verdict du terrain. Nous devrons repartir avec l’envie de progresser. Malgré toutes les difficultés de l’année, nous avons remporté la Supercoppa et nous allons gagner le championnat. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Une fois le titre en poche, nous programmerons le futur avec lucidité ».
Concernant le onze aligné sur le terrain, il assure « mettre la meilleure formation. Ronaldo jouera, et Cuadrado aussi. En ce qui concerne les blessés, la situation est la suivante : Perin et Khedira sont out pour 3 mois. Il sera difficile de revoir Mandzukic d’ici la fin de la saison. Dybala sera indisponible pendant 20 jours, 10 pour Douglas Costa si tout va bien. Chiellini sera peut-être de retour contre l’Inter et Caceres reviendra dans une dizaine de jours. Barzagli, en revanche, va mieux vu qu’il a déjà joué contre la Spal ».
Bien que l’objectif final n’ait pas été conquis, Allegri n’imagine pas une seconde remettre en cause Cristiano Ronaldo : « Ronaldo est le futur de la Juventus. Il est arrivé l’année dernière, c’est un joueur extraordinaire, il a fait un grand championnat et il le fera aussi l’année prochaine. Il est serein et tranquille, déçu aussi mais comme nous le sommes tous parce que nous avons été éliminés que nous espérions gagner. Nous étions déçus aussi quand nous avons été éliminés à Madrid et Munich, nous étions contents quand nous avons atteint deux fois la finale. Le football est fait de joies et déceptions ».
« Le football n’est pas une science exacte »
Concernant les attentes, Allegri explique : « J’ai toujours dit que l’arrivée de Ronaldo ne voulait pas dire que nous allions automatiquement gagner la Ligue des Champions. Le football n’est pas une science exacte. En ce moment, j’apprends beaucoup de ceux qui expliquent le football. Et peut-être que l’année prochaine, quand je serai encore en quarts de finale, je relirai ce qu’ils disent et je saurai comment faire. C’est important d’écouter. La Juve joue toujours pour gagner. Nous ne sommes pas arrivés en quarts de finale dans les meilleures conditions, on a joué, on a perdu et logiquement on est rentré à la maison ».
Insensible au beau jeu, Allegri a encore reçu de nombreuses critiques à ce sujet : « Je ne suis pas opposé au beau jeu. Je réfléchis seulement sur ce que j’entends, et j’écoute beaucoup. Mardi, nous avons fait un meilleur match qu’à Amsterdam mais les ballons que nous avons offert a permis à l’Ajax de faire un match extraordinaire. Pourtant, ils avaient mieux joué à Amsterdam mais le résultat à domicile nous pénalise. C’est inutile d’en parler maintenant, ils sont qualifiés et le méritent mais le match de mardi était meilleur que celui d’Amsterdam ».
« Par curiosité, j’ai revu le match. Je l’ai même regardé deux fois. Et ça m’a confirmé ce que j’avais vu du banc. Ensuite, les réflexions sont simples à faire. Il faut regarder la saison dans son ensemble avec lucidité et recul. Il faut être lucides et cyniques pour évaluer l’année et l’évolution de certains joueurs, ce que nous avons raté en termes de travail, ce que nous avons bien fait et repartir pour s’améliorer. Il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Un résultat négatif ne change pas le travail d’une saison ».
