Si la Juve n’a plus rien à jouer en cette fin de championnat, la conférence de presse de Massimiliano Allegri était très attendue. Depuis mercredi, on lit toute sorte de rumeur sur son avenir. Partira, partira pas, le Mister sait très bien qu’il ne peut esquiver les questions des journalistes sur ce sujet et a donc pris les devants dès son arrivée en salle de presse : « J’enlève juste ma veste pour vous dire que je rencontrerai le Président cette semaine. Donc la conférence peut s’achever. Evidemment c’est tout ce qui vous intéresse cette semaine ».

« Je ne rends compte qu’au président »

Tout ce que vous lisez en ce moment vous amuse ? 
« Ça m’amuse pour une raison. Imaginez si pendant toutes ces années je n’avais pas réussi à gagner quelques trophées, on m’aurait exécuté ? Désormais, je suis habitué et je m’en amuse, ça fait partie du jeu. C’est normal, il faut bien un peu d’agitation sinon on ne parlerait pas beaucoup de la Juve. Maintenant, cette semaine, je rencontrerai le Président et nous parlerons de tous les sujets, comme chaque année. Après le match retour contre l’Ajax, j’ai déjà dit au Président que je resterais. C’est normal qu’on se voit pour en parler ».

Vous sentez un peu d’ingratitude envers vous ? 
« Je dois ma gratitude au Président, à la société et à tous ceux qui m’accompagnent pour accomplir ce que nous avons fait. Je peux ne pas plaire à tout le monde et je n’aime pas plaire à tout le monde. Mais le football est fait de résultats, de travail quotidien donc je n’ai de compte à rendre qu’à la société et au Président. Ces cinq dernières années, nous avons bien travaillé. Je suis très content de ce qui a été fait ».

Ronaldo a dit qu’il reste à ‘mil por ciento’, pouvez-vous en dire autant ?
« On va faire les mêmes questions et les mêmes réponses ? Après le match contre l’Ajax, j’ai dit au Président que mon choix est de rester, ensuite dans la semaine on se verra et on parlera de tout. Maintenant, ne me faites plus de questions comme ça sinon je dois encore répéter les mêmes choses. On se verra, on parlera comme on le fait tous les ans. Cette année, il y a plus de bruit parce qu’on été éliminé en quarts de finale de Ligue des Champions. Peut-être que certains s’imaginaient que le tournoi serait aussi facile à gagner que celui auquel je participe l’été à Livourne ».

« J’ai les idées claires sur l’avenir »

Pensez-vous que l’équipe doit être renouvelée ou maintenue ? S’agit-il d’un projet sur trois ans ? Vous avez bien quelque chose en tête. 
« Je l’ai en tête depuis six mois. Je ne peux rien vous dire, parce qu’il faut d’abord en parler avec le Président, ensuite si on est d’accord, je vous expliquerai. Il faudra aborder tous les sujets techniques mais j’ai toujours les idées claires. Mais depuis six mois, pas hier. Ne me demandez pas ce que j’ai en tête car je ne vous le dirai pas. Demain, nous avons un beau match contre la Roma. Nous devons jouer le mieux possible et ensuite nous aurons le match contre l’Atalanta, une belle fête dont profiteront ceux qui sont au stade et ceux qui sont à la maison. Ce sera quelque chose de différent et de beau à voir ».

Pour conclure le discours sur le futur…
« [en coupant la parole aux journalistes] Et puis nous avons récupérer quelques joueurs. Alex Sandro, Bentancur, Dybala et Emre Can sont de retour dans le groupe ».

Le fait que cette rencontre avec Agnelli n’arrive que la semaine prochaine ne vous a pas posé quelques problèmes ? Et les noms qui ont été évoqués vous ont dérangé ? 
« Le rendez-vous a été avancé, pas repoussé. Nous sommes en avance sur le programme. Pour ce qui est des noms, ça fait partie du jeu. A Milan, ils devaient me renvoyer et on disait que Guardiola serait arrivé à ma place. Déjà le fait qu’il n’y ait qu’un seul nom veut dire que j’ai de bonnes chances’‘.

Pour l’année prochaine, vous avez quelque chose en tête pour Dybala ? Sur sa position en particulier ? 
« Déjà il revient demain. En ce qui concerne la position de Dybala, c’est la même qu’au début du championnat. L’année dernière, il jouait juste avec Mandzukic et Higuain devant, cette année il y a Ronaldo qui est un joueur différent ».

« Sans une institution forte, il ne peut y avoir de grands résultats »

Comment jugez-vous la saison de Bentancur ? 
« Il doit s’améliorer dans le jeu entre les lignes, les tirs et les passes décisives. Il a déjà beaucoup progressé, il a 22 ans et il a encore une grande marge. Mais il lui manque quelques situations de jeu ».

Cancelo est-il un joueur indiscutable pour la saison prochaine ?
« Il a progressé depuis qu’il est arrivé. Il apporte beaucoup en phase de possession, par sa capacité à sortir de situations compliquées. Comme Bentancur, c’est un jeune joueur qui peut encore s’améliorer. La Juve a sûrement des joueurs un peu âgés mais il y aussi des jeunes qui peuvent progresser : Dybala, Bentancur, Emre Can, Bernardeschi et puis Alex Sandro n’est pas vieux non plus. Même De Sciglio a 26 ans, Douglas a 29 ans. L’équipe est bien construite, les âges ont bien été mélangés. Ensuite nous verrons avec Nedved et Paratici les situations où l’équipe peut s’améliorer. Mais nous parlons d’une équipe qui a eu de grands résultats. La force de la Juve ces dernières années, à part ma première année, c’est qu’elle a souvent changé. De ma première année, il ne reste plus que deux joueurs ».

Vous avez dit avoir déjà communiqué au Président la volonté de rester à 100%. Pensez-vous que la société aussi a cette envie ?
« Le Président l’a déjà dit après le match contre l’Ajax. J’ai un excellente relation avec lui, on se parle directement. Il y a une estime réciproque et de la sincérité comme avec tous les autres membres de la société, de Paratici à Nedved et même Marotta tant qu’il était là. Pour arriver à obtenir des grands résultats, l’institution est la chose la plus importante. Sans elle, c’est difficile de gagner quoique ce soit. Tu peux avoir un grand entraîneur, de grands joueurs mais s’il n’y a pas une institution qui guide le tout, c’est très difficile d’avoir de grands résultats ».

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