Cet article a pour but de créer le débat et de faire une rétrospective sur le passage d’Allegri au sein du club. Nous vous invitons à débattre de la situation sur les réseaux sociaux.

À quoi doit-on juger un entraîneur ? Aux titres remportés ? À sa philosophie de jeu ? Les chemins qui mènent à la victoire sont différents et c’est ce qui fait la beauté de ce sport qui est le football. Sauf que l’on différencie assez grossièrement deux types entraîneurs : les Amoureux du jeu et les Pragmatiques. Et si la planète football est divisée sur la question depuis longtemps, c’est aussi que le mot « pragmatique » n’a pas l’a même signification pour tout le monde non plus. Allegri, qualifié comme l’entraîneur pragmatique par excellence, a réussi à faire de la Juve un favori à la Ligue des Champions depuis 5 ans maintenant, mais aujourd’hui et ces derniers mois surtout, il a semblé en perdition. Doit-il partir ou rester ? Essayons d’abord de savoir où le technicien semble avoir perdu de sa superbe, qui en fait de lui en entraîneur détesté par le plus grand nombre.

Il a eu raison…

Avant toute chose : qu’est-ce qu’un entraîneur pragmatique ? Sans rentrer dans des définitions théoriques, on les divise en deux catégories (eux aussi) : soit l’on se dit que c’est un entraîneur qui base son jeu sur l’efficacité, qu’elle soit défensive ou offensive, soit l’on se dit que c’est un entraîneur qui s’adapte aux forces des joueurs présents dans l’effectif. En quoi Allegri est un entraîneur pragmatique alors ? Sur les cinq années passées dans le Piémont, il aura dû faire évoluer une équipe qui aura considérablement changé entre 2015 et 2019, avec des changements de formations, d’hommes clés et une gestion des joueurs sur toute une saison.

Rappelez-vous, la première saison déjà. Antonio Conte décide de partir le premier jour de la reprise estival et l’on nomme Massimiliano Allegri dans la foulée. Pour une première malgré des débuts très compliqués avec les supporteurs très mécontents de sa nomination, il aura fait une saison excellente à un match du triplé historique. Lors de cette saison, il n’aura pas que repris une équipe forte comme peuvent dire les médisants, car il aura joué en 4-3-1-2 en coupe d’Europe en alignant les « 4 fantastiques » aux milieux et abandonné la défense à trois, pourtant la force de cette équipe. Chose impensable pour son prédécesseur qui n’arrivait pas à faire passer un cap en Europe.

La saison suivante marque le départ de cadres comme Vidal, Tevez et Pirlo, rien que ça. Les débuts catastrophiques en championnat auront enclenché la remontée historique d’un Scudetto merveilleux et un huitième de finale rageant qui se joue à un crochet mal exécuté d’Evra. Puis l’année d’après avec les départs de Pogba et Morata ainsi que la blessure longue de Marchisio, il ne peut plus se baser sur l’un des entre-jeux les plus forts d’Europe et doit s’adapter. Les arrivées d’Higuain et Pjanic aideront l’équipe et les résultats seront là dès le début, cependant le jeu proposé est décevant et la peur de se contenter des résultats fait peur. Mais voilà, le Max nous sort un 4-2-3-1 avec Mandzukic milieu gauche et rejoindra la finale encore une fois pour la même triste finalité qu’il y a 2 ans auparavant.

Qu’est que l’on peut conclure de tout cela ? Malgré les départs de cadres d’un effectif qui aura changé saison après saison, Allegri aura su s’adapter avec les joueurs en possession, changer des systèmes de jeu pour redonner un boost à l’effectif dans les moments où le club en avait le plus besoin. Mais ça, c’était avant que le Mister soit à bout de souffle…

… jusqu’à la perdre

Après avoir réussi l’exploit de gagner un sixième titre d’affilé, accompagné d’une troisième Coppa Italia consécutive et rejoindre la finale pour la deuxième fois en trois ans, la Società n’est pas rassasiée et veut encore et toujours gagner. Et, c’est à partir de la que le déclin dans la manière de jouer commence. Alors oui, on pourra dire que nous, supporteurs, nous sommes des enfants gâtés qui ne se contentent plus d’un doublé Coupe-Championnat, le quatrième de suite qui plus est. Sauf que si l’on prend du recul, l’équipe s’en sort exclusivement par des exploits individuels. Lazio, Tottenham, Inter et le Real à un mauvais alignement de Sandro près, sont les matchs référence d’une saison qui nous aura fait gagner le Scudetto – alors que Naples n’était qu’a un seul petit point de retard après nous avoir battus – ainsi qu’assurer un quart de finale qui nous permettra de dire « c’est quand même bien quart de finale ».

Cependant, la direction en est consciente et doit faire du changement. Une recrue importante à chaque ligne : Cancelo comme l’arrière moderne pour passer le cap, Emre Can en soldat technique au milieu ainsi que l’Homme recruté pour déplacer son trophée de sa compétition de Madrid à Turin, Cristiano Ronaldo. Avec un effectif plus technique que l’année précédente, la Juve fait un début impressionnant de septembre à novembre en produisant des séquences de jeu rarement vues sous l’air d’Allegri. Mais rien d’illogique en soit puisque Allegri, entraîneur pragmatique, s’adapte à l’effectif en sa possession et jouer de manière plus offensive est tout à fait normal. Puis vient le fameux match de Manchester. Ce match où après une rencontre dominée de la tête et des épaules, la Juve se prend 2 buts dans les cinq dernières minutes. Après ce coup pris à la tête, Allegri décide de revenir aux fondamentaux en retrouvant une solidité défensive.

Mais ce qui devait arriver arriva. Avec la qualité des joueurs en présence, le collectif n’est plus et l’équipe ne vit plus que par exploits individuels. Le problème n’est pas de vouloir une meilleure défense, mais de vouloir revenir sur une manière de jouer, qui a fonctionné dans le passé, mais seulement, car le club avait les joueurs. Par tradition, la Juve représente le combat et les joueurs valeureux, notre jeu que cela soit avec Conte ou Allegri à montrer une équipe capable de subir de belles manières. Cependant, à part Chiellini, qui est un bon défenseur ? On adore Pjanic, Matuidi et Can, mais peuvent-ils jouer les rôles de Pirlo, Marchisio, Vidal ou Pogba ? Doit-on pour une question d’équilibre brider les joueurs offensifs ?

Contrairement aux années précédentes, Allegri n’a pas changé sa manière de jouer en s’appuyant sur son effectif, mais en revenant à des recettes qui ont fonctionné par manque d’idées. Penser que l’on peut défendre avec des joueurs moins adaptés à cette tache ou vouloir dénaturer des joueurs a certains postes afin de se contenter d’un but de Ronaldo, n’est pas viable. On peut comprendre qu’Allegri ait décidé de garder Mandzukic pendant une longue période pour s’appuyer sur lui dans la construction, mais lorsque cela ne marche plus, il se devait de changer quelques choses comme il a pu faire avec ce même Mandzukic en milieu gauche il y a deux ans de cela. Le pragmatisme, peu importe la définition que l’on peut avoir, c’est à la fois s’adapter avec les moyens mis à disposition, mais aussi de voir quand quelque chose ne fonctionne plus et changer. Allegri a voulu adapter ses idées aux joueurs, alors qu’il aurait du faire l’inverse.

On ne divise pas jeu et résultats ! Lotta et non mollare mai...

3 COMMENTAIRES

  1. Cet article est bien ficelé et résume parfaitement l’idée que je me suis faîte du Mister: son « pragmatisme » a échoué cette année, dans la mesure où il n’aura pas su nous pondre cette formation magique qui lui permet d’exploiter le plein potentiel de tous ces joueurs alignés comme il a pu le faire pour les années de finale de LdC. Il ne s’est pas adapté à son effectif, mais il a quand même le mérite d’avoir essayé: 4231 , 442, 352 (voir 343) et l’inévitable ,mais mal utilisé (ou trop défensif) 433… il a enchaîné les formations en court de saison et en fonction des adversaires mais malheureusement il ne semble pas avoir été réellement satisfait.
    Il faut dire également que les blessures à répétions ne l’ont pas aidé.
    Bref, il a annoncé qu’il profiterait des derniers matchs de la saison pour explorer de « nouvelles choses » pour l’an prochain. J’aimerai bien qu’on lui donne une « dernière » chance. En espérant que cette fois ci il saura faire un recrutement potable en Défense centrale, car pour moi c’est un des poste Qu’il faut renforcer avant d’espérer quoi que ce soit.
    Ps: Bonucci fut une erreur de Casting et j’espère que Allegri l’a compris.
    Fino Alla Fine, Forza Juve

  2. Moi sévèrement Allegri me déçois de plus en plus chaques années en Champion League depuis le Milan ac .
    Le vrai problème de la Juve cest Allegri vraiment en Champion League.

  3. La plus grosse erreurs que le coach à fait est qu’il a utilisé les mêmes systèmes de jeu sans Cristiano et avec Cristiano mais nous tous on sait que cr7 aime les retraits,centres,appel en profondeur mais ceux qu’ils alignent ne font pas ses choses à lui il ya des joueurs extrêmement avard comme À.sandro,dybala,Costa qui n’aime pas passé en même temps le ballon c’est la cause de leurs échec cette année à ligue des champions contre ajax

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