Hier soir, la Juventus est tombée sur plus fort qu’elle. Éliminée dès les quarts de finale de la coupe d’Italie par une séduisante équipe de l’Atalanta, la Juve n’a pas existé et s’est pris un 3-0 dans la figure. Entre un milieu de terrain absent, une attaque muette et une défense en carton, analyse en 7 points d’un naufrage qui n’augure rien de bon pour le 20 février prochain.

1- Szczesny ne peut pas tout faire. 

Il y a eu l’ère Buffon puis il y a les réticents (ou les mélancoliques). Pour autant, alors que le collectif est proche du néant, s’il y a bien un joueur qui sort quelque peu du lot depuis quelques matchs, c’est bien le grand polonais. Hier encore, Wojciech a fait un bon match et a tenté de retarder l’inéluctable échéance. Pour une première saison d’après Buffon, il fait le job.

2- De Sciglio/Rugani : l’école italienne mise à mal

Quelle tristesse de voir un ancien espoir aussi perdu. Quelle tristesse de voir être mise à mal avec tant de générosité l’école italienne de défense (contre les forces du mal). Un hymne à la grippe tant Rugani et De Sciglio ont été fébriles durant tout le match. Avec une défense décimée par les blessures, Rugani, brassard de capitaine au bras sur la fin de rencontre, a donné un signal fort à son prochain adversaire Diego Costa « je m’offre d’ores et déjà à toi« . Non, Rugani ne sait pas défendre contre les grands et robustes attaquants. Non, il n’est toujours pas plus intelligent quand il s’agit de garder ses mains dans le dos dans les 35 derniers mètres.

Ne prends pas ton air ahuri De Sciglio, on ne t’a pas oublié. Alors qu’un semblant d’un début d’infime commencement de reprise de niveau aléatoirement plutôt bon voyait le jour sur la fin d’année civile, tout est parti dans un fracas de fumée hier soir. La tête (on ne sait où) et le cœur à Bergame, il offre même une superbe passe décisive à son homologue Zapata en fin de match. « La ciliegina sulla torta » comme on dit en Italie. De Sciglio, une étoile Michelin pour ton hors d’oeuvre de mauvais goût.

3- Qui a volé, a volé, a volé le cerveau de Khedira ?

Et un nouveau match cataclysmico-fantomatique pour le bon vieux Khedira, un ! Une prestation insipide pour l’ex joueur de football qu’il est devenu. A cette allure, même la I-League, le championnat d’Inde, ne voudra pas de lui. Pertes de ballons intempestives, aucune présence à la récupération mais toujours cette -curieuse- capacité à se retrouver au bon endroit au bon moment lors des animations offensives. Ce n’est plus suffisant, et cela, depuis longtemps. « If there’s something strange in your neighborhood, who you gonna call ? Ghostbusters !« .

4- Mandzukic est le fuoriclasse de l’attaque

« Quand un seul être vous manque, tout est dépeuplé » disait le poème Lamartinien. Indiscutablement, oui. Depuis qu’il ne joue plus, le jeu bianconero présente un inquiétant déficit en testostérone. Ronaldo est désemparé et les défenseurs adverses se fendent la poire. Il faut dire qu’il n’y a plus de coudes à l’horizon et les duels aériens deviennent une partie de plaisir. Il est temps de brûler un cierge et de tous nous mettre devant la statue de Mandzukic en s’écriant : « Mario ! Au-secours ! ».

5- Dybala travailleur de l’ombre mésestimé

Non Dybala n’a toujours pas marqué mais oui il a une fois encore livré un match complet et solide dans ses nouvelles fonctions. « Au four et au moulin » comme on dit, la Joya tente, porte le jeu, redescend bas pour proposer des solutions, est malmené, mais tient toujours bon. Alors qu’il ne lui manque qu’à être décisif, on entend déjà s’écrier des voix contre lui. « Il n’est pas assez bon« , « il ne marque pas assez« . Certes. N’oublions tout de même pas que c’est précisément lui qui est l’actuel meilleur buteur de la Juventus en Champions League et qu’il est actuellement l’attaquant ayant récupéré le plus de ballon en Serie A (101). Travailleur de l’ombre mésestimé, son nouveau rôle va bientôt porter ses fruits.

6- SOS coup-francs en détresse

Petit point sur le papier mais important pour l’humanité. Jamais la Juventus n’a possédé autant de tireurs de coup-francs d’un tel niveau (Pjanic, Bernardeschi, Dybala et Ronaldo) mais jamais elle n’en a inscrit si peu. Hier encore, CR7 et Dybala ont eu l’occasion de faire trembler les filets sur coups de pied arrêtés. Résultat ? Tous tirés dans le mur. Un problème qu’il va falloir bien vite résoudre. Viendra le temps des matchs tactiques et fermés à souhait et où seul cette option pourra nous délivrer.

7- Ronaldo mi-figue, mi-raisin

Paraît-il que du côté des tribunes du Stadio Atleti Azzurri d’Italia l’on pouvait entendre des affirmations journalistiques comme quoi Ronaldo, sans un autre attaquant de soutien, n’était plus que l’ombre de lui-même. Ce serait un peu réducteur que de dire cela, mais il n’empêche, il y a une part de vérité. En effet, quand on analyse bien les choses, posément, on s’aperçoit de deux choses : Oui, Ronaldo excelle quand il est accompagné (Benzema, Mandzukic) et non, Ronaldo n’est pas un attaquant de pointe. Hier, CR7 n’a pas existé face à de rugueux défenseurs et a laissé la solitude dicter son match. Ne nous enflammons pas pour autant. On connaît la capacité de l’athlète portugais à faire bien vite taire les critiques. « Only god can judge me » disait Tupac. Nous on attend la double confrontation contre l’Atletico pour le faire.

1 commentaire

  1. Sincèrement tres déçu des dernières prestations de la juve Et CE depuis la défaite contre les young boys : une impression d’avoir perdu en cohérence, fluidité, sérénité Et capacité à faire circuler LE ballon de manière précise alors qu’en début de saison j’étais vraiment impressionné mais encore une fois les équipes qui commencent fort n’est jamais bon signe pour la suite…p e que cest LE physique qui fait défaut et qui impacte sur les défaillances pré-citées

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