Nous y voilà ! Cette double confrontation tant attendue entre l’Atletico Madrid et la Juventus dans ses huitièmes de finales de Ligues des Champions est enfin là. Les deux équipes ont fait de la coupe aux grandes oreilles leur objectif principal, mais seul l’une d’entre eux pourra passer le tour. Présentation d’une confrontation entre deux équipes qui reviennent le couteau entre les dents après deux finales perdues en cinq ans.
Forme du moment :
Ils sont prêts ! Après une période de doute d’un mois depuis la Supercoppa, la Juve a retrouvé sa forme physique et mentale. Match plein pour les Bianconeri contre Frosinone avec un 3-0 nette et sans bavure, mais au-delà du score, beaucoup de points positifs. Le jeu pratiqué par les joueurs était des plus fluide et des plus efficace. Au match aller, si les Turinois avaient beaucoup de difficultés, ils ont tous simplement montré une supériorité technique. D’ailleurs, aucun flop vraiment visible au cours de la rencontre, assez rare pour être souligné. De plus, Allegri a pu réintégrer Bonucci et Chiellini qui se sont remis de leurs blessures respectives et ainsi reprendre le rythme. Les titulaires sont de nouveau disponibles, l’équipe tourne comme une horloge, les inquiétudes que nous avions il y a peine 2 semaines ne sont plus d’actualité aujourd’hui.
Sauf qu’en face, c’est autre chose que Frosinone. L’Atletico Madrid a fait de la Ligue des Champions une priorité et la finale au Wanda Metropolitano est une motivation supplémentaire. Cependant, si l’équipe fait toujours « peur » pour sa défense de fer, elle ne ressemble pas à une équipe favorite au titre. Les Colchoneros ne pratiquent pas un football des plus flamboyants pour lequel ils étaient reconnus dans les années 2014 à 2016, année des 2 finales perdues. Simeone, chef d’armée des Rojiblancos parvenu à amener une équipe soldats à un pas du sommet, est en train de perdre la main et les supporteurs ont peur qu’il ne devienne plus qu’un gourou aux idées trop archaïque. Grâce à Antoine Griezmann, l’Atletico sort d’une victoire contre le Rayo et met fin à une série de 2 défaites, une à l’extérieur contre le Betis (1-0), mais surtout, une dans le Derby Madrilène et à domicile contre le Real (1-3). Les avis sur Simeone sont de plus en plus divisés, que cela soit les choix de joueurs ou le niveau de jeu général, et si on ajoute à ça les blessures d’éléments importants (Koke et Lucas Hernandez), l’état de forme n’est pas au beau fixe.
Historique des confrontations
Il n’y a pas eu beaucoup de confrontations entre les clubs et remonter aux années 60 n’est pas très utile. En revanche, nous nous rappelons tous ses deux matchs en phase de poule de la Ligue des Champions en 2014. Vous vouliez du Spectacle ? Et bien, il fallait passer son chemin. Avec une victoire des hommes de Simeone (1-0, Arda Turan) et un match nul (0-0), les deux rencontres se sont avérées très fermées et tactiques. À cette époque, l’Atletico sortait d’une finale perdue l’année d’avant et tenait une identité de jeu sans comparaison. De son côté, Allegri venait de reprendre l’équipe l’été précèdent et commençait à peine à construire une machine à gagner, équipe qui ira en finale.
Les joueurs : Morata et Mandzukic
Comment passer à côté de ce match sans parler des « ex » ? Si je vous dis Morata, vous devez avoir le souvenir d’une frappe mise au fond des filets au Bernabeu, après une remise parfaite de Pogba de la tête, synonyme de finale européenne, 12 ans après la dernière (à 3min08, pour les plus nostalgiques d’entre vous). Résumer Alvaro par ce but serait réducteur puisque malgré le fait qu’il n’a jamais marqué plus de 10 buts en championnat par saison, il restera celui qui aura été le partenaire parfait de Tevez lors de la campagne européenne de 2015. Il restera aussi un joueur qui s’épanouissait à Turin et c’est ici qu’il aura fait les meilleures années de sa carrière. Il y aura surement plus d’émotion à Allianz Stadium, mais nous espérons qu’il ne retrouvera pas son niveau turinois.
Mais nous aussi, nous avons un ancien joueur Colchonero, en la personne de Mandzukic. Auteur de 20 buts en 43 matchs en 2015, il ne restera qu’une seule année à Madrid. Mais pourquoi le croate, guerrier dans l’âme avec une mentalité parfaite pour Simeone, a décidé de partir du club ? Et bien, tout soldat qu’il est, Mandzukic n’était pas en accord avec le technicien argentin, car il lui demandait trop de replis défensifs. Vous ne rêvez pas, malgré qu’il soit friand de retours défensifs, il considérait qu’on lui en demandait trop. Des retrouvailles très intenses risquent d’être attendues entre les deux hommes.
À quoi s’attendre ?
L’Atletico, c’est un peu l’inconnue. Doit-on crainte les Colchoneros, car l’on sait que Simeone motivera ses joueurs ou se considérer plus fort au vu du niveau de jeu affiché ? Tel est la question. Une chose est sure : l’Atletico mettra une intensité forte dans les quinze premières minutes de jeu, comme elle le fait tout le temps à domicile. Mais nous avons aussi des certitudes du côté de la Juve : l’équipe est en forme, joue mieux et possède des individualités fortes. De plus, nous aurons une confrontation entre deux des meilleurs coachs européens que cela soit tactiquement ou dans la gestion des hommes, mais si Allegri veut marquer le coup dès le match aller, il devra contenir au mieux les contres madrilènes et être efficace devant le peu d’occasions franches que les joueurs auront. Si la mentalité de l’équipe est trop timide et attentiste, la Vieille Dame pourrait le payer très cher. Mais ce n’est pas dans les habitudes turinoises de reculer devant les défis et sous-estimer leurs adversaires.