Un derby ne se joue pas, il se gagne! Cette phrase si classique pour le commun des mortels, est porteur de tellement de sens pour le tifoso qui la prononce. La rivalité entre Nerrazzuri et Bianconeri est tellement encrée dans les esprits, que même si une équipe semble plus faible que l’autre sur le papier, le match reste particulier. Alors quand les deux équipes s’affrontent en étant toutes les deux au sommet du classement et avec une « hype » très forte, le mot derby est remplacé par celui de la guerre.
Forme du moment :
Les préceptes du « Sarriball » se font de plus en plus sentir sur l’équipe! Contre le Bayern Leverkusen, la Juve n’a fait qu’une bouché des allemands en remportant le match 3-0, en dominant la rencontre de a à z et en pratiquant un jeu à la fois spontané en attaque en restant solide et propre en défense. Malgré les blessés notables sur certains postes, les joueurs répondent présents et on se poserait presque la question de savoir si une place de titulaire n’a pas été gagné. Apprenti de Barzagli, Cuadrado affiche un niveau phénoménal sur son côté droit par exemple, ou encore, le duo Dybala – Ramsey qui fonctionne avec efficacité alors qu’ils jouent depuis peu ensemble. Tous les voyants sont aux verts.
Mais si une équipe à fait mieux que les hommes de Sarri en championnat d’un point de vue comptable, c’est l’Inter. Avec un sans faute depuis le début de saison, l’équipe d’Antonio Conte n’affiche que des victoires et le technicien italien propose son habituel jeu basé sur la répétition de combinaison et la transmission de grinta qui le caractérise. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sauce à vite pris du côté de Milan avec beaucoup de bonnes choses depuis le début. Le petit bémol : la Ligue des Champions ne réussit toujours pas a Conte. Si perdre contre le Barca n’est pas une catastrophe en soit, il y avait beaucoup de place pour faire mieux. Sans oublier qu’ils n’ont pas gagné contre le Slavia Prague à la première journée de coupe d’Europe, alors que c’est l’adversaire le plus abordable du groupe. Mais l’équipe montre de bonne chose et reste très délicate à jouer.
Historique des confrontations
Malgré la grandeur de ce derby, depuis l’ère victorieuse d’Agnelli, la Juve n’a perdu que très peu de fois contre son rival de toujours. Cependant, les rencontres n’en restent pas moins très disputées! Si la dernière victoire de nerrazzurri remontent en septembre 2016, comment ne pas penser à ce match d’avril 2018. Après une première mi-temps de bonne facture et l’ouverture du score de Douglas Costa en début de rencontre, la Juve mène 1-0 et semble être dans les meilleurs dispositions pour la suite. Sauf que, la fatigue physique et le relâchement général font que l’Inter reprend l’avantage par Icardi et un contre son camp de Barzagli. Alors que tous semble perdu car la Juve n’arrive à rien dans cette deuxième période, sur un coup de génie et un brin de chance, Cuadrado trompe Handanovic et revient à égalité. Le momentum à changé, et sur un coup franc indirect frappé merveilleusement bien par Dybala, Higuain place une tête rageuse aux fonds des filets, synonyme de victoire. Ce match en plus même, représente ce qu’un derby est : peu importe la prestation de l’équipe, gagner est la seule issue possible.
À quoi s’attendre ?
De l’engagement, de l’engagement et encore de l’engagement ! Le contexte extra sportif particulier, pousse ce match à un rang au dessus de ce qui peut se faire depuis des années. Sarri le napolitain et Conte le bianconero, s’affrontent dans une guerre idéologique d’idées de jeu mais aussi de sentiments. Les 2 entraineurs vont devoir montrer que s’ils sont passés de l’autre côté, s’ils ont accepté de rejoigne « l’ennemi », c’est parce qu’ils ont pour idées de réussir là où les autres ont échoué. Sarri voudra démontrer que sa philosophie de jeu doit permettre à la Juventus d’aller plus loin et qu’avec cette structure, il ne sera plus un perdant magnifique. Quand à Conte, il veut prendre une revanche sur le club qui aura réussit a faire encore mieux sans lui après avoir remit la Vieille Dame sur le toit de l’Italie. D’un point de vu tactique, les deux entraîneurs voudront prendre l’ascendant sur le match et aucun écart ne sera toléré sur le plan de bataille. Conte cherchera à déstabiliser le schema adverse avec ses combinaisons et beaucoup d’engagements qu’en Sarri voudra que la Juve joue le plus vite possible en construisant le jeu pour dominer l’adversaire.