Nous ne sommes pas encore en octobre que le choc entre la Juventus et Naples va avoir lieu ce samedi à 18h ! Des styles de jeux opposés et une histoire forte, ce match entre Turinois et Napolitains est LA rivalité italienne de ces dernières années. La Juve a toujours eu l’avantage puisque c’est pour la septième fois consécutive qu’elle remet son trophée en jeu, mais attention à Insigne et consorts qui réduisent l’écart année après année, comme le montre l’exercice précédent. Présentation de ce choc au sommet qui ne nous dira pas si le vainqueur de cette rencontre gagnera le Scudetto à la fin, mais qui montrera qui est supérieur à l’autre.
Forme du moment
Les records ne finissent plus de tomber ! Avec 6 victoires en 6 matchs, ce début de saison est totalement monstrueux. Il faut remonter dans les années 1930 pour connaitre un tel départ chez les Bianconeri. Encore plus fort : la Juventus est la seule équipe encore invaincue toutes compétitions confondues en Europe. Le rouleau compresseur noir et blanc trouve la solution à tous les types de problèmes. Rouge injustement donné au bout de 30 min ? C’est une équipe conquérante à l’extérieur qui s’impose. Match difficile chez un promu qui ne laisse aucun espace ? Ce sont les entrants qui débloquent la situation. Réception d’une équipe qui remporte son premier match chez un grand ? Jeu offensif et match plié en 30 min. De plus, les formations et les hommes utilisés par Allegri ont toujours changé. Que cela soit le 4-3-3, le 4-2-3-1 ou le 3-5-2 dernièrement, toutes les formations ont répondu à une solution tactique pour contrer l’adversaire. Coté joueurs, le coach a de quoi faire avec un effectif où tous les postes sont doublés et peut même se permettre de faire jouer Cancelo côté gauche, pour palier à la blessure de Spinazzola et mettre au repos Sandro par exemple. On ne peut rien reprocher à la Juve cette saison tant elle monte en puissance match après match et ce, malgré les rotations effectuées qui ne changent en rien la qualité du jeu et les résultats. Après avoir affronté des adversaires difficiles à manœuvrer comme Sassuolo et la Lazio, c’est un tout autre défi qui attendent nos bianconeri.
Et pour cause, les Napolitains ont retrouvé leurs marques au meilleur des moments. Le début de saison des partenopei était un peu mitigé avec une attaque toujours aussi oppressante, mais une défense aux abois. Si les victoires contre la Lazio (1-2) et le Milan (3-2) ont montré une équipe qui savait gagner et retourner des situations après avoir été mené au score, on ne pouvait pas en dire de même pour l’efficacité défensive puisque les Napolitains se sont pris 3 buts pour seulement 3 tirs cadrés. Malchance me direz-vous ? La conclusion serait trop simple et le match suivant les opposants à la Sampdoria se sera soldé par une lourde défaite 3-0, et devinez quoi ? Les hommes de Giampaolo n’auront cadré que 3 tirs. Conjugué à cela un triste 0-0 contre l’Étoile Rouge en Ligue des Champions alors que les autres adversaires se nomment Liverpool et le Paris Saint Germain, le chemin semblait encore long. Mais, c’était sans oublier que le coach de Naples n’est autre qu’Ancelotti et qu’il a toujours plus d’un tour dans son sac. Pour pallier les déboires défensifs, le Mister à changer le 4-3-3 que Sarri avait façonné depuis un certain temps maintenant pour un 4-4-2 plus équilibré et plus tranchant. Insigne en duo avec Milik ou Mertens dans l’axe, est la solution retenue. Cette composition permet d’avoir le jeune italien au cœur du jeu et de ne pas jouer systématiquement sur les côtes. Résultats des courses : 2 victoires nettes contre le Torino et Parme. Au final, le bilan comptable n’est pas si mal pour Ancelotti puisqu’avec seulement une défaite, il se place à seulement 3 points de la Juventus. Une victoire et toutes les cartes sont redistribuées.
Dernières confrontations
Deux équipes qui s’affrontent pour une confrontation directe et qui luttent pour un même objectif : c’est ce qu’on appelle les matchs « à 6 points ». Et depuis un bon moment, Juventus – Naples sonne comme LE match « Scudetto ». Une saison se gagne grâce à la régularité et ce n’est pas sur un match que tout se joue. Sauf que depuis plusieurs années, les ascendants psychologiques sur la suite du championnat se sont joués dans ces rencontres-là. On pense tout de suite à ce qu’on appelle le « Goal Scudetto » de Zaza lors de la saison 2015-2016, où la Juve passera devant les Partenopei pour ne plus en être délogée. L’année dernière, on a cru en voir des matchs « Scudetto » et si l’histoire se finit bien, les péripéties sont nombreuses.
Pourtant, tout avait si bien commencé ! Dans l’acte 1, les bianconeri se seront déplacés au San Paolo et n’auront eu besoin que du but de Pipita Higuain en début de match pour ensuite maitriser la rencontre sans difficulté. À ce moment-là de la saison, on se dit encore que la Serie A sera jouée d’avance et que rien n’arrêtera un septième titre. Mais dans l’acte 2, après deux matchs nuls contre Crotone et Spal juste avant cette rencontre capitale, nous avons assisté à un match incompréhensible de la part de la Vieille Dame. Alors que tout pouvait se jouer avant cette rencontre et réduire les espoirs à néant des Hommes de Sarri, la Juve sortira un match totalement inacceptable où les joueurs semblaient vouloir jouer le match nul et avoir pris le match avec une légèreté à laquelle ils ne nous ont jamais habitué. C’est Koulibaly sur corner qui donnera la victoire à son équipe à la 90ème minute pour revenir à un point seulement. La suite, vous la connaissez : excès d’optimisme de la part des Azzurri et défaite 3-0 contre la Fiorentina, pendant que nous battions l’Inter 3-2 tout en étant menés 2-1 à la 87e. Le Momentum avait encore tourné pour nous voir sacrés. Aucun doute que ce match et ce moment de flottement soit encore dans les têtes des joueurs et que l’attitude change radicalement.
Composition probable
Cette fois-ci, il ne devrait pas y avoir de surprises dans le onze de départ au vue de l’importance de ce match. Szczesny gardera les cages et devrait avoir comme remparts devant lui, Bonucci et Chiellini au centre avec Cancelo à droite et Sandro à gauche. L’entrejeu se composera de Can, Pjanic et Matuidi. Malgré la bonne forme de Dybala sur les derniers matchs, on ne voit pas comment Allegri pourrait enlever Bernadeschi du onze tout en sachant que Ronaldo sera forcément titulaire et que Mandzukic reste un élément majeur du coach turinois pour mettre du poids devant. Mais si Ancelotti a plus d’une corde à son arc, Allegri aussi et il pourrait bien nous surprendre.
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