Cet article fait partie d’une série d’articles concernant le bilan des recrues estivales. Nous avons déjà fait un article sur Ronaldo et Cancelo, nous vous invitons à le lire si ce n’est pas déjà le cas.

Acheter des joueurs est une chose, qu’ils s’intègrent de la meilleure des manières en est une autre. En ce début novembre, un premier bilan sur les nouvelles forces arrivées cet été fait office de premier constat. Après avoir analysé les Portugais de notre effectif, nous nous attaquons au milieu (tous) terrain Emre Can et le retour du contesté Leonardo Bonucci.

Emre Can, le polyvalent

Nous n’avons pas arrêté dans parler depuis 2 ans maintenant et surtout l’année dernière : notre milieu n’est pas au niveau des grands clubs européens. Alors oui, nous avons Pjanic le métronome et Matuidi le guerrier, mais avec un Khedira au ralenti et un Bentancur sans temps de jeu, nous n’avions aucune autre solution de rechange. Exit Marchisio qui aurait pu encore apporter beaucoup, bienvenu Emer Can.

Qui est Can ? Et bien, c’est un milieu qui est à la fois très physique par sa corpulence et capable de garder/distribuer le ballon par sa technique. L’allemand est à au moins à 85% de précision de passes à tous ses matchs et gagne quasi tous ses duels, aériens comme au sol. Sans parler de stats, il dégage de la sérénité et c’est le plus appréciable. Quand il a la balle, il n’hésitera pas à jouer vers l’avant sans faire de passes risquées. Quand il ne l’a pas, il se déplace toujours dans le bon tempo et occupe l’espace vide lorsque l’équipe a le ballon, mais le récupère aussi en pressant fort sur l’homme. L’action la plus flagrante qui montre son influence de ses déplacements est le premier but de Mandzukic contre Naples pour revenir à 1-1. Il est à la fois, au départ en décalant Ronaldo sur le coté gauche par une transversale après avoir éliminé son vis-à-vis aux forceps, mais aussi, au centre où il prend le premier poteau et attire les défenseurs sur lui pour laisser Mandzukic seul.

Que devrait-il faire pour gagner sa place définitivement ? On le compare souvent à Khedira par le poste et l’intelligence de jeu sauf que pour l’instant, Emre Can fait tout ce que Khedira fait, mais en mieux et même plus. Les déplacements dans l’espace et les récupérations de balles sont les points de similitudes flagrants, mais lorsque Sami est un mezzalla qui a de plus en plus de mal à faire une partition complète et parfaite, Can est à la fois un mezzalla dans son positionnement, mais il aussi capable de créer du jeu grâce à ses passes et sa technique. Et cela change tout ! S’il faut éliminer un adversaire ? Il est capable. S’il faut jouer 6 et temporiser le jeu ? Il est capable. S’il faut courir et mettre de l’intensité ? Il est capable.

Mais son plus gros ennemi reste lui-même. Il aura profité de la blessure de son compère allemand pour jouer avec régularité sur le mois de septembre, mais malheureusement, des problèmes de santé et une opération d’un nodule thyroïdien l’on écarter des terrains, pendant encore un mois minimum au moment où nous écrivons. Espérons qu’il retourne vite à l’entrainement et qu’il apporte comme a son début de saison à son retour, car nous en avons grandement besoin.

Bonucci, le revenant

Alors oui, ce n’est pas une arrivée comme les autres puisqu’on parle d’un joueur que nous avons adulé et détesté en même temps. Que nous le pardonnions ou pas, ce ne sera pas le sujet abordé ici. Cependant, une question se pose : est-ce que son retour après un départ aussi contesté est une bonne chose ? Difficile de oui, difficile de dire non.

Qui est Bonucci ? On ne va rien vous apprendre contrairement au joueur analyser ci-dessus. Leonardo est un défenseur qui a une excellente relance qui permet à une équipe de démarrer des actions de plus bas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a déjà montré que ses transversales peuvent créer des buts, avec 2 passes décisives de plus de 50 mètres en Ligue des Champions. On sait aussi que l’italien est un joueur qui joue beaucoup sur l’anticipation et à une bonne lecture du jeu. Il se fait très peu prendre en profondeur, car il anticipe souvent les trajectoires. Mais ce qui impressionne le plus, c’est sa complicité avec Chiellini. On a l’impression qu’ils ne sont jamais quittés. Les deux joueurs se connaissent par cœur et une fois associé, la Juve est quasi infranchissable.

Donc parfait me dirait vous ? Et bien, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Quel est le rôle d’un défenseur ? Défendre ! Alors je vous vois déjà rire suite a mes propos, mais c’est bien le plus gros problème de Bonucci. Tout d’abord, lorsqu’il n’est pas associé à son compère de toujours, il a beaucoup moins d’influence sur la défense. On ne doute pas de son mental, mais ce n’est pas un meneur d’hommes comme Chiellini. Il y a les matchs avec et sans le capitaine, et cela se voit ! Sa nonchalance et ses sauts de concentration coutent en générale cher et changent le match. Ce qui est le plus reproché à Bonucci, c’est de ne pas être assez dure sur l’homme et de perdre ses un contre un. Ses sauts de concentrations lors des duels aériens sont à l’origine de la moitié des buts pris sur ce début de saison. Il est vrai que les failles sont collectives, car les coups de pied arrêtés sont les points noirs de l’équipe, mais Bonucci est quasi dans toutes les fautes.

Alors oui, faire de belles passes, être un joueur élégant et faire tout pour se racheter sont de bonnes intentions. Cependant, s’il veut que tous les supporteurs le soutiennent sans contestation, il lui faudra plus que du temps. C’est en restant concentré et en apprenant encore un peu plus chaque jour de son collègue de gauche, qu’il sera meilleur. Il n’a rien à craindre en soi, il est l’un des joueurs le plus utilisés, mais avec un Benatia qui s’agace sur son temps de jeu et ses performances plus que correctes, il ne faudra pas se relâcher pour autant.

On ne divise pas jeu et résultats ! Lotta et non mollare mai...

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