Invité dans l’émission sportive Tiki-Taka en Italie, Buffon fait le point sur le début de saison: son passage au PSG, son retour, les recrues et les objectifs de la Juve. Buffon, bien que remplaçant, continue d’être la figure de la Vieille Dame qui s’exprime en tant que capitaine symbolique des Bianconeri.
Pour commencer, un mot sur ce match décevant face à Lecce ?
Vous savez ces dernières années, dès que la Juve ne gagne pas un match, on a le droit à des polémiques. Parfois il faut savoir accepter le résultat, un match nul n’est pas une fin en soi et samedi je trouve que nous avons fait un bon match contre Lecce. Nous avons habitué les gens à gagner tout le temps et c’est normal que dès que l’équipe ne prend pas les trois points les gens se mettent à parler.
Votre passage au PSG ?
Je ne pouvais pas dire non à la proposition du PSG, autant sur le plan économique que sportif. Quand tu as quarante ans et qu’un club comme Paris te fais une telle proposition, tu ne peux pas refuser. Mon retour à la Juve ? Un soir quand j’étais à Paris, je me suis dit « Mais à 41 ans, que fais-tu seul ici à Paris alors que ta famille est en Italie ? » J’ai forcé la main au PSG et lorsque la Juventus m’a fait une offre qui me semblait juste, je l’ai immédiatement acceptée.
Avez-vous l’ambition de faire partie de la direction de la Juventus dans les prochaines années ?
Pour le moment, non. Je suis dans une condition physique et mentale qui me permet d’être un joueur important, et je n’ai pas pris le temps de me poser la question sur ce que je ferai dans le futur. Quand mon état physique ne me permettra plus de jouer au football, j’irai voir le staff et je leur dirai que je raccroche les crampons, c’est aussi simple que ça !
Et qu’en est-il de l’équipe d’Italie ? Quels sont vos liens avec la Nazionale ?
C’est clair pour tout le monde que je ne fais pas partie du nouveau projet de la Squadra Azzurra, il y a une « ligne verte » avec tout ces jeunes joueurs très prometteurs. En plus de Donnarumma, qui est le diamant qui brille le plus dans cette équipe, il y a d’autres très bons gardiens dans cette équipe comme Meret, ou l’infatigable Sirigu, qui n’est plus tout jeune mais ne fait aucun doute quant à son rendement et son efficacité ! Vraiment, le poste de gardien de but est le dernier problème de Manicini, et c’est tant mieux.
Que pouvez-vous dire, à titre personnel, de la Juventus ?
Je remercierai pour toujours la Juventus. Si à quarante ans j’ai eu la possibilité d’avoir été recruté par le PSG, c’est parce que la Juve m’a inculqué cette philosophie du travail. Après, c’est vrai que je dois beaucoup à moi-même et à la nature, qui m’a offert quelques aptitudes supplémentaires.
Quel est votre sentiment sur l’Inter ?
J’ai un grand respect pour pour les nerazzurri, il sont notre premier adversaire en championnat cette année. Je pense que s’il n’y avait pas eu la Ligue des Champions, on aurait été en concurrence jusqu’à la trente-huitième journée. Mais avec la Champions, j’espère qu’ils feront un long parcours et qu’ils perdront quelques points en route en championnat. Antonio Conte est capable de faire des miracles sportifs, et il le prouve encore cette saison avec l’Inter.
Que pensez-vous de De Ligt, la recrue phare de la Juve cet été ?
La blessure de Chiellini a accéléré le processus d’intégration de De Ligt à la Juve. Si les choses se passent bien, au mois de mars nous auront un De Ligt rôdé et prêt. Pour le moment, Matthijs est malchanceux. La blessure de Chiellini est un vrai coup dur pour nous, la seule chose pire qu’une blessure de Chiellini c’est une blessure de Cristiano Ronaldo…
Comment trouvez-vous votre nouvel entraîneur Maurizio Sarri ?
On commence à voir quelque chose de différent, une recherche de verticalité constante qui change par rapport à ce que l’on essayait de faire les saisons précédentes. Dans les deux prochains mois, je suis convaincu qu’on verra une vraie Juve de Sarri, aussi parce que pour le moment, on a perdu des joueurs importants sur blessure qui ont un rôle important à jouer dans le dispositif de l’entraîneur.
Etiez-vous enthousiaste cet été du mondial féminin ?
Bien sûr ! En France ça a été un vrai évènement, il y a eu une approche mentale complètement différente par rapport aux précédentes compétitions féminines. Ça m’a fait plaisir de voir tous ces gens devant leur télévision quand l’équipe d’Italie jouait, ils étaient passionnés de la même manière que quand l’équipe masculine joue !
Pensez-vous que le Napoli est encore un rival ?
Oui évidemment, Naples est toujours en course pour le Scudetto, aussi parce que nous sommes qu’en début de saison. Mais c’est vrai qu’une occasion de prendre des points comme hier (Spal/Napoli 1-1 ndlr) ne doit pas se manquer, ils auraient dû la saisir.
Un dernier mot, sur l’attaque de l’Inter ?
En ce moment Lautaro Martinez a ce petit truc en plus par rapport aux autres. Il est très en confiance en ce début de saison.