Le lien qui unit la Juventus et Martin Caceres a toujours été fort. Après une saison à Turin (2009-2010), le joueur ne rêvait que d’une chose : revenir. Et son rêve s’est accompli en janvier 2012 lorsqu’il est venu renforcer le groupe d’Antonio Conte. Depuis, il a enrichi son palmarès de 4 Scudetti, 1 Coppa Italia et 3 Supercoppe. Mais surtout, il a été un professionnel exemplaire, acceptant le banc mais toujours capable de prêter main forte à l’équipe lorsqu’on faisait appel à lui. En fin de saison dernière, alors qu’il venait de fêter son 28ème anniversaire, il déclarait même à Tuttosport vouloir prolonger à la Juventus et y rester jusqu’à la fin de sa carrière.  » A la Juventus, je me sens trop bien. Je suis très lié à ce maillot. Et tout laisse à penser que mon mariage avec ces couleurs durera longtemps  » expliquait-il. Seulement voilà, ce lien semble s’effriter. Il y a d’abord eu l’accident du 29 septembre. L’avant-veille du match contre le Fc Séville, Caceres enfonce sa Ferrari dans un arrêt de bus. Indemne, les analyses révèlent cependant qu’il était légèrement au dessus de la limite d’alcool autorisée au volant. A la Juve, on pardonne difficilement ce genre d’écarts de conduite (sans mauvais jeu de mot). Si le joueur a été sanctionné (amende et exclusion temporaire du groupe), ces chances de prolongation ont pris un coup. Ensuite, il y a aussi le problème physique. La direction s’est récemment agacée de voir Caceres plus jouer en sélection qu’en club. En 2015, Caceres n’a joué que 11 rencontres avec la Juventus dont seulement 3 cette saison ! Il y a d’abord eu sa blessure en mars (fracture de la malléole) et une rechute qui l’ont privé de terrain pendant plus de dix semaines. Puis, cette autre blessure en octobre après un contact avec Cuadrado lors du match Uruguay-Colombie. En fin de contrat en juin 2016, les discussions pour une prolongation semblent donc au point mort.

Pourtant, en début d’été dernier, toute la presse annonçait la signature imminente d’un nouveau contrat qui aurait dû lier le défenseur à la Vieille Dame jusqu’en 2018. Il ne manquait plus que la signature. Pourquoi n’est-elle pas arrivée ? A en croire l’édition de ce matin de la Gazzetta Dello Sport, la faute est à attribuer à l’agent du joueur, Daniel Fonseca. Ce dernier exigeait le versement d’une commission complète, comme si le joueur venait d’être transféré. Marotta a refusé, notamment parce que cette dépense (207 000€) n’apparaissait pas dans le budget de la société. Depuis la situation est bloquée et cela ne passe pas inaperçu à Milan. Les nerazzurri et les rossoneri espèrent s’attribuer un défenseur talentueux, polyvalent et très expérimenté. L’Inter le voit comme un plus pour la course au Scudetto et serait disposée à verser 3,5 millions à la Juventus dès cet hiver pour acquérir le joueur. Un montent qui intéresse la direction bianconera puisqu’elle éviterait de voir Caceres se libérer gratuitement à la fin de la saison. C’est pourtant ce qu’attend l’Ac Milan. Les rossoneri auraient déjà proposé au Pelado un contrat de quatre saisons (avec une option pour une saison supplémentaire) avec un salaire de 4 millions nets par saison ! La concurrence de l’Inter pourrait forcer Galliani à revoir ses plans : le directeur général milanais devrait vendre quelques joueurs cet hiver et cela lui permettrait d’égaler l’offre des cousins milanais en janvier. La balle est maintenant dans le camp de la Juventus : à elle de décider si elle souhaite conserver un joueur qui serait heureux de rester et qui plaît à Allegri et (pour cela il faudra aussi convaincre Fonseca de revoir ses prétentions à la baisse) ou si elle souhaite le céder dans les prochaines semaines pour éviter de le perdre gratuitement en fin de saison. Affaire à suivre…

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