A midi, c’est Giorgio Chiellini qui s’est exprimé sur le match qui attend la Juventus demain. Un match décisif pour passer le tour, mais aussi pour répondre aux critiques qui voient déjà la Vieille Dame échapper au titre cette année. Voici les paroles d’un vice capitaine serein et confiant dans la force de sa Juventus qui selon lui ne devrait pas tarder à se relever.

Optimisme sur la forme actuelle de la Juventus

«Nous sommes en train de réaliser le même parcours que l’année dernière et qu’il y a trois ans. Il y a deux ans nous avions fait pire, il faut être patient. Nous sommes une équipe qui aspire à être au top au mois de mars. Ce qui compte, c’est d’arriver à prendre des points durant cette période difficile, une période durant laquelle chaque année il faut retrouver un nouvel équilibre. De petites choses changent, et il faut un certain temps d’adaptation pour les intégrer. Nous avons fait un bon début de saison et malgré le faux pas de samedi nous n’avons que deux points de moins que la saison dernière. Le tout, c’est de rester serein parce que la nervosité n’apporte jamais rien de positif. Nous sommes conscients qu’il faudra donner plus, mais nous sommes un groupe intelligent et expérimenté donc je suis convaincu que dès demain nous répondrons présent comme nous l’avons toujours fait».

Les difficultés: phase défensive et intégration des nouveaux

«Je suis toujours le premier à dire que quand nous n’encaissons pas de but, le mérite ne revient pas au secteur défensif mais à la phase défensive, qui elle est collective. Nous ne jouons pas au tennis, nous ne pratiquons pas un sport individuel avec un défenseur contre un attaquant. C’est un sport d’équipe, donc c’est une question d’équilibre. Nous devons améliorer la phase défensive et nous le savons très bien».

«Si l’intégration des nouveaux se passe moins bien que l’année dernière? Mais même l’année dernière, Dani Alves a passé 7 mois à ne pas jouer et a fait quatre autres mois extraordinaires. Pjanic et Higuain n’ont pas joué les premiers matchs et le premier a eu du mal au début, comme vous l’avez dit vous-même. Ca a toujours été comme ça à la Juventus. Certains ont eu la chance d’entrer en jeu plus vite comme Matuidi et Bentancur à cause des blessures d’autres joueurs. Nous avons juste une manière différente de jouer par rapport aux autres. C’est cela qui nous a permis de gagner, et il faut un certain temps d’adaptation pour ça».

La défaite de samedi: les explications et remèdes

«A chaud, nous avions beaucoup de regrets en partie parce que ça faisait longtemps que nous n’avions pas perdu à domicile et que nous tenions à rester invaincus chez nous. Les ingrédients de la réussite sont ceux que j’ai énoncés tout à l’heure, il faut juste la vouloir. Ça n’a rien à voir avec des questions tactiques ou que sais-je, il faut juste en vouloir. Nous sortions aussi d’un week-end un peu particulier puisque le rendez-vous avec l’équipe nationale nous a vidé de notre énergie aussi bien sur le plan physique que mental. La fin se rapproche, les matchs sont de plus en plus importants et il y a toujours plus de tension. Ce sera encore pire en novembre. Les sud américains aussi ont eu un week-end difficile avec ces trois ou quatre jours passés à ne pas savoir s’ils se qualifieraient ou non, et heureusement pour les nôtres ça s’est bien passé. Ce ne sont pas des alibis, mais cela a influencé le match».

«Plus qu’un manque de concentration, je pense que le problème a été de comprendre le match et les dangers qui se cachaient derrière, parce que parfois tout nous semble un peu trop facile au vu de nos qualités. Ce n’est pas de la prétention, et avec tout le respect que l’on doit à la Lazio qui a largement mérité sa victoire et qui a des joueurs de grande qualité, nos deux effectifs ne sont pas comparables. Parfois, ça nous semble trop facile et dès que cette peur, cette peur saine nous quitte un moment, on prend des risques quel que soit l’adversaire. Comme je l’ai dit avant, il faut du calme, du travail et des sacrifices et ensuite nous recommencerons à faire ce que nous avons toujours fait, en améliorant certains moments de vide que nous avons pu avoir.»

Le match contre le Sporting, un match décisif pour la qualification

«Demain, nous jouerons contre un adversaire direct puisque c’est à 99% sûr que le Barça arrivera premier, et que l’Olympiakos ne passera pas le tour à moins de retournements de situation énormes. Nous jouerons contre une très bonne équipe qui s’est renforcée et qui est entraînée par quelqu’un qui nous a laissé de mauvais souvenirs (Jesus, ndlr). Nous savons que c’est sur ce match aller-retour que nous jouons notre qualification».

«Le Sporting s’est amélioré par rapport à l’année dernière, il a de grands joueurs et un bon entraîneur, sait se défendre et possède des qualités techniques qui peuvent faire mal. C’est certainement la meilleure équipe du quatrième chapeau et nous avons beaucoup de respect pour eux. Ce sera aussi difficile de jouer dans un stade aussi chaud que l’Alvalade de Lisbonne, mais pour nous remporter les trois points est fondamental».

«Le souvenir que nous a laissé Jesus, c’est celui de la demi-finale perdue contre le Benfica et il n’y a pas d’autre regret que celui de ne pas avoir pu jouer la finale de Ligue Europa ici chez nous à Turin. J’espère que ça n’arrivera plus, parce que ça signifierait que nous ne jouerions que la Ligue des champions, mais après être sortis de cette manière à Istanbul (de la Ligue des champions, ndlr) gagner la finale de Ligue Europa chez nous, ça aurait été un événement».

Les objectifs de la Vieille Dame

«La Juve pense en premier au championnat. Nous pouvons faire un bon parcours en Ligue des champions seulement en faisant de même en Serie A. Ce sont deux compétitions différentes, nous devons arriver en mars encore en course pour les deux».

Prolongation de contrat et Bonucci

«Je ne parle même pas de contrat, parce que je suis ici comme dans ma famille. Il faudra cinq minutes pour me convaincre, café compris. Bonucci est serein, c’est difficile de changer d’environnement. Nous le supportons en tant que personne parce que nos rapports sont toujours bons. Il retrouvera le niveau auquel il nous a habitué, mais toujours derrière nous, en tout cas nous l’espérons».

«Toujours derrière nous». La Vieille Dame et son vice capitaine ont des ambitions et ne le cachent pas. En cette période difficile, la réponse se donnera comme toujours sur le terrain.

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