Giorgio Chiellini s’est exprimé hier aux micros de Sky Sport. Scudetto et match retour contre Barcelone, le défenseur est chargé à bloc pour porter sa Juventus vers la victoire.
Tout d’abord, retour sur le match de samedi qui a vu les bianconeri s’imposer sur le score de 2 à 0 à Pescara: «Avec cette victoire, le Scudetto dépend encore plus de nous qu’avant. Il n’est cependant pas encore acquis; on a un calendrier assez difficile pour les trois ou quatre prochaines journées (deux déplacements à l’Atalanta et à la Roma, ainsi que les réceptions du Genoa et du Torino, ndlr).» Si Chiellini n’a pas participé au match, puisqu’Allegri avait fait reposer sa défense, il peut tout de même s’exprimer sur la performance de ses coéquipiers « Hier, ça a été une journée importante pour nous. Au-delà des valeurs qu’on a sur le terrain, soit se battre à chaque fois, un tel déplacement entre deux matchs de Ligue des Champions peut cacher mille dangers. On a bien réussi à gérer le match, risquant peu sinon rien, et faisant une belle démonstration de cohésion, de force et de solidité.»
Un autre match affronté en 4-2-3-1, véritable révolution d’Allegri, qui a été trop de fois accusé de s’être reposé sur les bases posées par Conte. Chiellini continue de faire l’éloge de son coach: «Après le match contre Florence, il est venu vers nous en disant: « ça suffit, on va jouer avec quatre attaquants, et on sollicitera les meilleurs: vous verrez, ça nous servira aussi en Europe« . C’est un entraîneur qui sent quand il faut changer, que ce soit en début ou en fin de match. Il a bien réussi à nous motiver, et même s’il nous répète que c’est nous qui entrons sur le terrain et gagnons les matchs, nous, sans ses consignes et sa direction, on n’arriverait pas à aller jusqu’au bout».
Il s’est également manifesté à propos de l’état de santé de Paulo Dybala, sorti sur blessure:«Je suis optimiste. C’est vrai que la situation aurait pu être gérée autrement, mais j‘espère qu’il ira mieux, et qu’il pourra entrer sur le terrain et faire la différence comme mardi dernier.»
Évidemment, le centre de l’attention est porté sur le match retour de la Ligue des Champions contre Barcelone mercredi. Le défenseur juventino revient tout d’abord sur l’aller, remporté 3-0 au Juventus Stadium : «Nous sommes satisfaits; on est arrivés avec de l’adrénaline, avec l’envie de nous confronter aux meilleurs, et de démontrer qu’on est au même niveau qu’eux, aussi bien individuellement que sur le plan collectif.»
Chiellini ne perd toutefois pas de vue l’énorme défi qui attend l’équipe: «On a été bons, certes, mais tous, dès la 95ème, on a su trouver l’équilibre qu’il faut pour comprendre que l’on n’était qu’à la moitié du travail. Il est normal de se réjouir de la victoire, mais on est conscients de devoir démontrer encore une fois, et peut-être avant tout à nous même, la grande maturité de ce groupe».
Et sur cette deuxième moitié, alors? Qu’est ce qui est à retenir? «On sait qu’elle sera encore plus difficile, parce que chez lui, le Barça arrive toujours à produire de la magie. Il l’a fait il y a un mois à peine.»
Le plus important étant de savoir comment la jouer, Chiellini nous explique: «Impossible de penser aller à Barcelone pour défendre le score de l’aller! Ce sera très dur de ne pas encaisser de but, mais on va essayer de tenir leurs champions loin de nos cages. Notre rôle sera de les brider et d’essayer de marquer. C’est ça la clé. Nous voulons marquer. Je suis convaincu que si on y arrive, on fera le plein de confiance. C’est sûr que si on va là-bas, qu’on joue bas et qu’on perd tous les duels, pour eux ce sera encore plus facile.»
A l’entraîneur de Barcelone ,Luis Enrique, qui déclarait récemment qu’il était plus facile de remonter la Juventus que le Paris Saint Germain, Chiellini rétorque : «Il a raison, c’est mathématique. Il est plus facile de remonter un 3-0 qu’un 4-0, on ne peut rien dire là dessus. Après, il essaie justement de motiver ses joueurs à réaliser une autre remontée, ce qui serait historique. Mais avec le respect qu’on a pour Enrique, on fera tout pour l’empêcher de gagner sa dernière Ligue des Champions en tant qu’entraîneur du Barça.»
Est-ce qu’il faudra avoir peur du Barça ce mercredi ? «Ils ont la meilleure attaque du monde. Ils sont aussi la seule équipe capable de remonter de tels scores. Cependant, il ne faut pas les craindre. Parce que si tu as peur, ce sont comme des requins; ils le sentent et ils t’achèvent. Nous avons l’avantage du résultat de l’aller. Ça dépend beaucoup de nous. » Déterminé, le Chiello: «Nous sommes convaincus de pouvoir faire un grand match, comme à l’aller. De toute manière, ce ne sont pas les mots qui comptent, mais les 90 minutes sur le terrain.»
Rendez-vous mercredi.
