La Juventus a débuté Samedi dernier, son premier match de Serie A tim face au Chievo Vérone en ouverture du championnat 2018/2019. Une rencontre compliquée pour les hommes de Massimiliano Allegri, qui ont dû batailler sévèrement au stade Bentegodi pour se défaire d’une valeureuse équipe du Chievo. Le sauveur de la Vieille Damme se nomme Federico Bernardeschi, buteur dans le temps additionnel de la seconde période, permettant à la Juventus de décrocher sa première victoire de la saison. Au delà du résultat, nous attendions avec impatience le premier match officiel des bianconeri cette saison afin de jauger le niveau global de l’équipe, les performances de chaque lignes, ainsi que d’analyser la tactique et le style de jeu mis en place par le coach Max Allegri…
Composition équipes:
Lorsque la composition des deux équipes est apparue quelques minutes avant le coup d’envoi, nous avons pu remarquer que le schéma de jeu utilisé par Massimiliano Allegri était orienté vers l’attaque puisque pas moins de 4 joueurs à vocation offensive composait ce onze de départ. Un premier indice pouvant peut-être indiquer un léger changement d’approche de la part de coach Max, souhaitant miser d’avantage sur les arguments offensifs de l’équipe cette année. Dès les premières minutes du match, l’approche tactique de chacune des équipes était clair et limpide. La Juventus avait décidé de jouer haut et de prendre le jeu à son compte, en essayant d’investir la moitié de terrain des hommes de Lorenzo d’Anna grâce à un jeu de possession et passes courtes. De son côté, la tactique du Chievo a été le traditionnel Catenaccio, avec une défense très basse et regroupée, essayant uniquement de procéder en contre rapide par de longs ballons en profondeur sur les attaquants véronais. L’ouverture du score prématurée, par l’intermédiaire de Sami Khedira, permettra à la Juventus d’installer sereinement son jeu, faisant preuve de patience dans la création des attaques avec comme toujours, Miralem Pjanic à la baguette. Max Allegri avait anticipé le scénario de ce début de match et la composition de départ était clairement de jouer dans le camp adverse et créer des décalages pour nos ailiers et latéraux. Nous avons vu donc dès le début du match, les latéraux Cancelo et Sandro positionnés très haut dans leurs couloirs et étant souvent les personnes trouvées dans les espaces suite à nos mouvements et circulation de balle. Trente premières minutes à sens unique où nous sentons une équipe turinoise organisée et sérieuse.
Les hommes d’Allegri se procuraient des « occasionettes » régulières et asphyxiaient l’équipe adverse qui, techniquement plus faible que nos juventini, n’arrivait pas à toucher leurs attaquants et conserver le ballon. L’axe central turinois se régalait sur ces ballons directs lointains. Le dernier quart d’heure devait donc être une formalité et nous attendions de nos joueurs un coup d’accélérateur de nos afin de se mettre à l’abri avant la pause et aborder la seconde période sereinement. Effet inverse, puisque sur une rare apparition des joueurs du Chievo dans nos trente mètres, la Juventus se faisait surprendre, faute à deux erreurs consécutives commises sur cette action. Dans un premier temps, le manque d’agressivité de Cuadrado sur le centreur, l’ancien turinois Giaccherini, et le marquage laxiste de Leonardo Bonucci sur le buteur Stepinski, permirent à Vérone de revenir à égalité et de galvaniser le public et leurs joueurs. La Juventus prend un coup derrière la tête et manque cruellement d’agressivité et de justesse technique pour faire face au renouveau de l’adversaire.
Le début de deuxième mi-temps fût laborieux pour les hommes de Max Allegri, obligeant l’entraîneur piémont à effectuer des changements rapides dans la seconde période car la Juventus est en difficulté… Le deuxième but encaissé sur pénalty par la Juventus est assez logique puisque nous voyons un visage du Chievo plus incisif que celui de la Vieille Dame. Depuis la troisème minute et l’ouverture du score, la Juventus baisse de rythme au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. Le manque de changement de rythme dans les appels et courses des joueurs, la lente circulation de balle et l’absence de créativité, entraînent cette Juve dans un match piège. Un bloc de onze joueurs du Chievo se forme devant la cage de Sorrentino et fait déjouer la Juventus qui manque cruellement d’automatisme dans les combinaisons offensives. Logique, puisque les turinois ont à peine une semaine d’entrainement commune et que la préparation intense impacte le niveau de performance des joueurs. Il faudra attendre le but égalisateur pour voir la Vecchia Signora emballer une rencontre qui ne manque pas de suspens. Un jeu plus direct et une agressivité retrouvée vont permettre au bloc piémontais de camper dans la moitié de terrain du Chievo et d’assiéger le but d’un Sorrentino étincelant sur cette partie. Le coaching d’Allegri et le caractère guerrier des joueurs, à l’image de Bernardeschi offrant la victoire, vont permettre à la Juve de se sortir du piège tendu par Vérone.
VERONE JUVENTUS
Le positif à retirer de la rencontre est l’état d’esprit de guerrier et de vainqueur régnant de ce groupe. On sent également que le banc peut apporter un vrai plus cette saison au vue de la qualité des joueurs composant le groupe turinois. Nous souffrons encore du manque d’aide que peut avoir Pjanic au milieu de terrain. Khedira, malgré son but, apportant un prestation assez pauvre et donnant l’impression d’être vraiment en fin de parcours. On peut regretter également le manque de liant entre CR7 et les autres joueurs à vocation offensive. Il faut du travail et du temps pour parfaire tout cela.
Globalement, la rencontre a été largement dominée par les turinois qui ont eu la maîtrise du ballon et se sont procurés de nombreuses occasions. Le score ne reflète pas vraiment la physionomie du match, tant le Chievo s’est contenté de défendre. Les deux buts encaissés viennent d’un manque de concentration ou de lucidité qui peuvent être gommés dès le prochain match. En revanche, la possession de balle à l’avantage de la Juventus n’a leur a pas permis de gérer la rencontre efficacement. Nous remarquons les mêmes difficultés rencontrées l’année précédente pour faire le jeu face à des équipes regroupées en défense. Travailler les combinaisons offensives dans les petits périmètres et les changements de rythme nous semble indispensable pour nous faciliter la tâche contre ce type d’équipes. L’enchainement des entrainements et rencontres vont forcément améliorer ces éléments dans un avenir proche. Une formation d’une autre adversité devrait également nous apporter de nouveaux enseignements. La performance de la Juventus n’est pas emballante pour cette première journée de championnat mais satisfaisante puisque le nécessaire est là (3 points de la victoire) et la mentalité/soif de vaincre déjà au rendez-vous.
Vivement Samedi prochain avec la réception de la Lazio!