La dernière confrontation en date contre l’Ajax aide à se rendre compte à quel point la Juventus s’est transformée depuis. 

A l’approche du match Ajax-Juventus, le précédent dont tout le monde parle est évidemment cette finale de Ligue des Champions remportée par les bianconeri en 1996. Ou bien l’année suivante quand en demi-finales, la Juventus, tenante du titre, écrase l’Ajax de Van Gaal dans une Amsterdam ArenA flambant neuve. Une double confrontation qu’Andrea Agnelli a déjà désigné comme deux des plus beaux matchs de la Juve qu’il ait vus. La Juve semblait alors intouchable avec deux leçons de football administrés à son vice-champion : d’abord un 2-1 aux Pays-Bas puis un cinglant 4-1 au match retour à Turin.

Saison 2009-2010 ; Entraîneur : Zaccheroni ; Buteur : Amauri

Mais personne ne parle de la dernière confrontation en date entre ces deux équipes. Une confrontation qui remonte à la saison 2009-2010, en Europa League, et que les tifosi ont volontairement oublié. Il est vrai que parmi les cinq fois où ceux équipes se sont croisées, il faudrait être maso pour garder un souvenir impérissable de ce duel de février 2010. S’y arrêter permet malgré tout de réaliser à quel point la Juventus s’est transformée en l’espace de neuf ans. Une période assez courte mais une éternité si on compare notre situation actuelle à celle qu’elle était jadis.

A l’époque aussi, l’Ajax recevait au match aller une Juventus confiée à Zaccheroni depuis moins d’un mois, après l’échec total de Ciro Ferrara sur le banc. Si les Néerlandais apparaissaient comme une équipe plutôt modeste, ils comptaient tout de même dans leurs rangs deux espoirs du foot mondial : le Pistolero Luis Suarez et un très jeune Christian Eriksen.

Ce soir-là, la Juventus se présentait vêtue de gris, probablement en honneur de la saison déprimante qu’elle réalisait. Les locaux prennent vite l’avantage, au bout de 17 minutes à peine. Mais la Vieille Dame renverse finalement la situation grâce à un double d’Amauri, assez bon pour transformer de la tête des actions initiées par un Del Piero en grande forme. Il libère d’abord De Ceglie pour la passe décisive d’une talonnade dont il a le secret avant de servir lui-même l’avant-centre brésilien qui vécut ce soir-là une de ses dernières prestations dignes de ce nom avec le maillot de la Juve. Au retour, un triste 0-0 permet à la Juventus d’accéder aux huitièmes de finale et cette fameuse débâcle contre Fulham (3-1 pour la Juve à l’aller, 4-1 pour Fulham au retour…).

Qu’elle semble lointaine cette époque

Mais fort heureusement les temps ont changé et dans la bonne direction : depuis la Juventus a changé de direction et retrouvé la famille Agnelli. Sous son autorité, elle a atteint deux fois la finale de la Ligue des Champions, s’est présentée régulièrement en quarts et surtout elle nous a offert des prestations mémorables, dignes de notre tradition. Elle a réussi à battre au moins une fois presque toutes les grosses écuries qui ont dominé la scène européenne ces dix dernières années. Et cela sans parler de la tyrannie imposée en Italie.

Pour l’histoire, il ne reste qu’un survivant de cette Juve : Giorgio Chiellini qui, entre temps, est devenu capitaine. Malheureusement, il devra regarder ce match aller du banc.

Enfin, pour conclure, reprenons la philosophie d’un entraîneur qui a contribué à notre renaissance : Antonio Conte.

Rappelons-nous toujours d’où nous venons pour bien savoir où nous voulons aller.

A partir de l’article de Nevio Capella : C’è un Ajax-Juve dimenticato

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here