Le jeune phénomène bianconero Paulo Dybala revient aujourd’hui pour Sky sur ses deux années passées à Turin. Paroles d’un gamin qui semble pourtant jouer à la Juve depuis dix ans.
S’il a été décisif dans la très bonne saison de la Juventus, Dybala n’oublie cependant pas de rendre hommage au reste de l’équipe. Numéro un… Buffon, forcément: «Gigi est probablement le numéro un de tous les numéros uns de l’histoire du foot. Nous avons la chance de pouvoir travailler avec lui et j’espère qu’il sera là pour longtemps.»
Vient ensuite la défense, auteure d’une énorme performance cette saison puisqu’elle est, et ça ne fait jamais de mal de le rappeler, la meilleure de la Ligue des champions: «La BBC est un mur: j’en ai souffert lorsque j’étais leur adversaire, mais maintenant j’en profite en tant que coéquipier.»
Sur deux des nouvelles recrues de la saison Dani Alves et Gonzalo Higuain, il déclare: «Pour Dani j’aurais beaucoup d’adjectifs. Je pense que c’est un phénomène sur tous les plans, même en tant que danseur! Gonzalo est un grand buteur.»
Dybala, lui, est là depuis maintenant deux ans. Depuis que la Juve se donne du mal pour prendre sa revanche sur le sort de la finale 2015: «C’était la première fois que je rencontrais mes coéquipiers de la Juve, ils m’avaient invité à voir la finale de Ligue des champions à Berlin et je suis rentré avec eux en avion, où j’ai connu la majorité des joueurs. Là, ils m’ont tous souhaité la bienvenue et Claudio (Marchisio) en particulier m’a parlé et m’a dit qu’on aurait dû repartir et rejouer le match. Je me rappelle toujours de cette phrase, et maintenant, on y est à nouveau… J’espère que le résultat changera.»
En deux ans, Dybala a beaucoup apporté à cette Juve, et surtout, selon lui, «lors de la semaine de la double confrontation contre Barcelone. Je me sentais très bien physiquement, j’avais beaucoup confiance en moi. C’est sûrement l’un des meilleurs moments de ma carrière».
Avec ses 40 buts toutes compétitions confondues en deux ans, les chiffre confirment qu’il a été déterminant dans les succès turinois. Le jeune argentin a l’embarras du choix lorsqu’il s’agit de choisir le plus beau but de sa carrière bianconera, et comme ce n’est pas évident, il en choisit deux: «Le coup franc contre Palerme et le deuxième but au Barça sont sûrement mes buts préférés», déclare-t-il.
Homme déterminant de sa progression à la Juve, Dybala n’oublie pas de remercier Allegri: «Je pense avoir énormément progressé, au point d’avoir la mentalité da Juve. C‘est-à-dire que j’entre toujours sur le terrain pour gagner, quelle que soit l’équipe en face. Allegri est très important pour nous, et il l’a été énormément pour moi durant ces deux ans. Il m’a fait grandir en tant que joueur, m’a fait acquérir une grande personnalité sur le terrain et c’est lui qui m’a fait jouer à mon poste actuel».
Un autre entraîneur qu’il aura l’opportunité de rencontrer en juin à Cardiff: Zinédine Zidane. «J’aurais bien aimé jouer avec lui, nous connaissons tous ses qualités. J’admirais sa technique, la façon dont il bougeait sur le terrain et dont il dribblait les adversaires, faisant les choses avec simplicité et les faisant paraître faciles. On a tous vu le joueur qu’il a été, et maintenant il prouve qu’il est également un bon entraîneur.»
En attendant juin, il y a un Scudetto à conquérir dimanche à Rome. «Rome est l’une de mes villes préférées au monde, et l’Olimpico est le stade dans lequel j’ai fait mes débuts lorsque je jouais avec Palerme, il a donc pour moi une signification particulière. Nous sommes très concentrés sur ce match, nous savons que ce ne sera pas facile du tout. C’est vrai qu’il suffit d’un match nul, mais nous, nous jouons toujours pour gagner. Affronter la Roma est toujours difficile parce qu’ils ont de grands joueurs, et pas seulement Totti que j’espère d’ailleurs pouvoir saluer».
Preuve s’il en fallait que Dybala entre petit à petit dans l’histoire bianconera, voilà qu’après avoir été complimenté par Monsieur Alessandro Del Piero, il l’affrontera dans un concours de coups francs: «On s’est parlé moi et Alex, nous savons que nous devons -heureusement- attendre le 3 juin. Dans les buts, il y aura Gigi, ce sera sûrement très beau.»
Oui, ce sera sûrement très beau de voir la promesse affronter la légende. Espérons qu’elle se confirme, et que le jeune gamin de Palerme devienne un jour une autre bandiera juventina.