Paulo Dybala se confie aujourd’hui au Corriere Della Sera. Une interview aux allures de premier bilan à la Juve.

Paulo, es-tu prêt à faire ton retour dans la course au Scudetto contre « ton » Palerme ?
« Oui, hier, j’ai participé à tout l’entraînement avec l’équipe. Je suis à 100% et je n’ai pas eu de problèmes ».

Avec 6 points d’avance, ça parait impossible de perdre le Scudetto. Tu es d’accord ?
« Je le pense aussi. Ce serait incroyable. Tout le monde nous annonçait morts, mais la façon avec laquelle nous sommes remontés et l’envie de cette équipe à chaque entraînement te font comprendre que ce Scudetto doit être à nous ».

Les quarts de Champions League disputés cette semaine ont fait grandir les regrets ?
« Quand j’ai vu que le Barça était éliminé, j’avais la tête qui tournait. Parce qu’avec un peu de chance, ça aurait pu être la bonne année pour la Juve. Maintenant, j’espère que le Bayern gagnera parce qu’au moins nous serons sortis contre les vainqueurs ».

Que représente Messi pour toi ?
« C’est mon idole : il fait des choses que personne d’autre ne sait faire ».

Un champion que tu amènerais à la Juve ?
« Vu que Ronaldinho ne joue plus, je voudrais Messi ».

Allegri dit qu’on voit dans tes yeux l’instinct du tueur. Que vois-tu quand tu te regardes dans le miroir ?
« Je vois encore un enfant, mais qui se transforme quand il rentre sur le terrain. Même pendant les entraînements, je suis très concentré, j’essaie toujours de m’améliorer, de progresser, d’apprendre ».

As-tu douté pendant tes premiers mois à la Juve ?
« Non, à Palerme aussi il m’était arrivé la même chose. Mais je savais que mon choix était le bon. Il y a eu beaucoup de travail pour m’améliorer physiquement et mentalement. Passer du la lutte pour le maintien à la Juve n’est pas facile. Ici, tu ne peux penser à jouer le nul… Heureusement, j’ai vite appris ».

Ta position sur le terrain a changé aussi.
« Oui, à Palerme, j’étais une pure pointe, même si j’évoluais dans un registre spécial. Ici, j’ai plus de liberté et je me sens bien dans n’importe quelle position. Notamment parce que j’ai des coéquipiers plus forts sur le plan physique, qui m’offrent des espaces ».

Que représente la pression pour toi ?
« Je l’ai toujours eue. J’ai toujours été payé cher. Je suis content que maintenant, on ne parle plus du fait que j’ai coûté 40 millions : l’argent ne joue pas sur le terrain ».

Quelle marge de progression as-tu ?
« Je peux certainement faire encore mieux. A 22 ans, je n’ai pas l’expérience d’un joueur comme Tevez. Jouer ici, en Europe et avec mon équipe nationale m’aidera à l’obtenir ».

Fais-tu preuve d’autocritique ?
« Oui, parce que si tu te satisfais, tu ne progresses pas. Et dans le football, pour moi, il n’y a aucune limite ».

Il reste 7 matchs. Te sens tu capable de dépasser les 21 buts de Tevez à sa première saison ?
« Il en manque 3 et je serais ravi de le dépasser. Ce serait beau pour moi et pour l’équipe pare que ce serait des buts importants ».

La Juve a gagné ses 3 derniers matchs sans toi. Le Napoli peut-il aussi gagner sans Higuain ?
« Gabbiadini me plaît beaucoup et il a tout de suite été à la hauteur. Mais Higuain est un joueur trop important. C’est plus un leader que moi. Je n’en suis qu’à ma première année à la Juve. Et ici, c’est le groupe qui gagne ».

Qui t’a surpris le plus ?
« Buffon. En entraînement, il est incroyable. Je ne sais pas s’il y a un gardien plus fort que lui dans le monde. Et il aide énormément les jeunes. Le mérite pour la série des 22 matchs sans défaites revient surtout aux plus anciens ».

Si Pogba part, prendrais-tu son numéro 10 ?
« J’espère que Paul restera de nombreuses années. Cela étant dit, le 21 de Zidane et Pirlo vaut comme un 10. Je n’ai pas de problèmes à prendre cette responsabilité mais peut-être qu’un joueur encore plus fort arrivera et le prendra lui ».

Pogba dit que Ronaldo ne marquerait pas 60 buts en Italie. C’est plus difficile ici ?
« Un peu oui, je suis d’accord. Le football italien n’est peut-être pas le plus beau à voir mais c’est le plus difficile à jouer parce qu’il est très tactique ».

Copa America ou Jeux Olympiques, il faudra faire un choix, non ?
« Moi j’aimerais tout faire mais mon corps me demandera des vacances et je ne veux pas être mort de fatigue en décembre. L’Argentine et la Juve me parleront mais je voudrais jouer une des deux compétitions ».

Quels autres sports aimes-tu ?
« Beaucoup, mais je dirais surtout le tennis. Là, ça ne dépend que de toi ».

C’est vrai que tu es un champion au baby-foot ? 
« J’aime bien y jouer et si Allegri veut m’affronter, je l’invite chez moi. Au basket, il m’a fait faire le ramasseur de balles… ».

Quel est ton plus beau but avec la Juve ?
« Celui contre Sassuolo, la frappe enroulée. Mais le plus important reste le premier, à Shangai en Supercoppa, parce qu’il m’a donné confiance ».

Comment as-tu conquis ta fiancée, Antonella ?
« Nous nous sommes rencontrés il y a 5 ans sur Facebook, j’étais encore en Argentine. Nous avons beaucoup parlé et puis un jour, on a décidé de se rencontrer. Elle est avec moi, ma mère et mes amis à Turin. J’ai une grande maison ».

Comment résister aux tentations ? 
« Il faut mettre du sien pour construire les choses et parfois, avec une connerie, tu détruis tout : tu ne peux pas faire ça ».

Ta dernière passion ?
« Les Legos : j’ai commencé l’année dernière à Palerme et j’adore ça. Antonella achète les boîtes et m’aide. Ca me détend, je pense à autre chose. Et morceau après morceau, tu construis quelque chose de beau : exactement comme au travail ! ».

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