Après avoir gagné son deuxième Scudetto en deux saison à la Juve, Patrice Evra se confie à la presse italienne. Il a été en effet interrogé par les deux quotidiens turinois La Stampa et Tuttosport. Best of :

Patrice Evra, 34 ans, 9 saisons à Manchester et 2 à la Juve. Tu viens de gagner ton vingtième trophée, quelle saveur ce titre a t-il ?
« Il est différent, même si je crois que nous n’avons pas encore réalisé ce que nous avons réussi à faire. Au début, tout le monde disait que la Juve était finie, que nous étions finis. C’est pour cela que c’est différent. Alors, je remercie mes coéquipiers, le staff, la société, le président. En plus, nous avons respecté un pacte ».

Lequel ?
« Quand j’ai signé pour deux années, on s’était dit qu’on serait deux fois champions ».

Et il n’y a jamais deux sans trois.
« Je ne sais pas, je n’ai pas encore décidé même si ici, je ne vois que du positif. Ces deux années ont été très spéciales. On va s’asseoir à la table et on verra ».

Sassuolo-Juve, 1-0 : qu’est-ce que Buffon et toi avez dit dans le vestiaire ?
« On a fait une réunion, pour se dire la vérité et se poser une question : « Les gars, c’est normal qu’on soit entrain d’offrir comme ça un championnat ? ». Avec tout le respect que j’ai pour la Fiorentina, l’Inter et qui était en tête de la Série A à ce moment. Et on s’est aussi dit autre chose : « Maintenant, assez avec les excuses des jeunes, des moins jeunes et des vieux. Tout est dans notre tête. Donc, maintenant, nous devons juste courir et respecter ce maillot ». Et c’est ce que nous avons fait ».

Un discours très ‘juventino’.
« Il l’est (sourire). Qui porte et qui portera le maillot de la Juventus le fait pour gagner : le Scudetto, la Champions, tout. C’est une question d’orgueil, d’être capable de te regarder dans le miroir et, si c’est le cas, te dire en face que tu es mauvais ».

Tu y croyais vraiment ?
« Ce n’était pas pour vendre du rêve aux tifosi : il y avait vraiment une qualité énorme et un staff splendide. Je ne voyais pas de choses négatives dans cette Juve. Ici, nous sommes en train de construire quelque chose de solide ».

Tu comptes 102 apparitions en Champions League : vous auriez pu la gagner ?
« Nous sommes une machine de guerre et c’était l’objectif de la Juve. C’est un peu facile de parler maintenant mais sincèrement c’est vraiment dommage. Cette fois, l’équipe était même mieux préparée que l’année dernière : en termes d’organisation, la Juve est la meilleure équipe d’Europe ».

Allegri t’a-t-il surpris ?
« Allegri est un entraîneur simple à comprendre : il n’aime pas travailler avec les idiots. Il te montre le chemin, j’ai vraiment compris à qui j’avais à faire quand nous avons joué le match retour contre le Borussia la saison dernière. Il nous a fait voir une série de mouvements et tous les concepts qu’il a expliqué se sont vérifiés sur le terrain. Pour moi, c’était incroyable. Ca ne m’était encore jamais arrivé avec un entraîneur ».

Tu te sens juventino ?
« J’ai un respect incroyable pour ce club, je suis très attaché à ce maillot. Qui sait s’il y un ange-gardien ici parce que j’ai l’impression d’avoir trouvé une autre maison ».

La Juve ressemble-t-elle à Manchester United ?
« Enormément. Quand tu arrives à Manchester, chaque défaite est un drame parce que tu dois respecter l’histoire. Ce sont des maillots lourds à porter, il y a beaucoup de pression. Et si, outre le talent, tu as de la personnalité alors tu as une chance de t’en sortir ».

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