Il est l’une des meilleures recrues de cet été mais aussi un grand espoir pour l’avenir du club et de la Nazionale. Federico Bernardeschi a travaillé dur pour gagner la confiance de Massimiliano Allegri et pour se faire une place au sein de l’effectif.
On détaille pour vous sa première saison en bianconero !
Un transfert qui fait du bruit
Pourtant suivi par l’Inter, Barcelone, Chelsea ou encore le PSG, l’international italien choisi de rejoindre la Juventus en Juillet 2017. Il quitte alors son club formateur : la Fiorentina. Les tifosi de la Viola prenne ce transfert comme une trahison pour ce jeune qu’ils ont formé depuis tout petit. Un transfert qui est sans rappeler celui d’un certain Roberto Baggio, qui lui aussi avait quitter Florence pour prendre ses quartiers dans le Piémont. Ce qui avait provoqué de vives réactions et même des émeutes dans la ville toscane. En payant la somme de 40 millions d’euro, la Juve a réussi à enrôlé la pépite italienne qui était alors à 18 buts en 90 matchs avec les toscans. C’est par des centaines de supporters heureux qu’il a été accueilli aux portes du JMédical.
Alors qu’on pensait qu’il allait arborer le mythique numéro 10 à son arrivée, le Toscan opte finalement pour le numéro 33 en précisant :
« J’aime le numéro 10, si ça ne dépendait que de moi, je l’aurais pris. Mais c’est normal que cela se passe comme ça parce que, comme je l’ai dit, je dois le mériter ».
Son coup-franc contre la Fiorentina, une rupture ?
« Mon but le plus important en bianconero ? Celui contre la Fiorentina. »
C’était la première fois depuis son arrivée que Fede retournait à Florence où il n’a pas été accueilli très chaleureusement, ses anciens supporters lui en voulant encore d’avoir choisi le blanc et noir.
« Ça fait toujours quelque chose de retourner là où on a déjà joué. Pour moi, c’était un match un peu spécial, mais un professionnel se doit d’être concentré sur le terrain, aider ses coéquipiers et laisser tomber ce qui se passe en dehors ».
Malgré la tension, l’italien n’a pas tremblé et a même marqué face a son ancienne équipe. Il n’a pas hésiter non plus à célébrer son but sous les sifflets du Stadio Artemio-Franchi.
« J’ai de la reconnaissance envers la Fiorentina pour les opportunités qu’elle m’a apportée. Mais je fais partie d’un autre club, et je respecte mes supporters. C’est pour ça que j’ai fêté mon but ».
Un point de rupture totale donc entre Federico et Firenze qui met fin à une love-story de 14 ans. Bernardeschi a bel et bien tourné la page et se projette donc vers l’avenir que la Juve lui offre désormais.
Bernardeschi, le futur leader de la Vieille Dame ?
Il est encore trop tôt pour le dire, mais pourquoi pas voir en Bernardeschi le nouveau leader de la Juventus pour les prochaines années ? Il est encore jeune et a une énorme marge de progression ce qui pourrait faire penser qu’il pourrait être un élément majeur au sein de l’équipe. C’est un joueur polyvalent qui peut à la fois se placer en soutient d’Higuain, en 10, mais aussi sur les ailes où il marque le plus souvent. Il n’a que 24 ans, mais on le sent bien capable de mener toute une équipe vers d’autres exploits.
Titulaire ou solution venant du banc ?
Bernardeschi est apparu le plus souvent en tant que remplaçant cette saison (12/18 matchs).
Mais dans quelle situation apporte-t-il le plus à l’équipe ?
C’est bien simple, si on veut avoir le Federico buteur, il vous suffit de le placer directement en tant que titulaire. En effet, l’italien à marqué tout ses buts quand il débutait les matchs soit 4 buts en 6 titularisations. Plutôt propre ! Par contre, comme remplaçant, il sera plus enclin à réaliser des passes décisives et à tenter de changer le cours du match par les ailes.
Le joueur a même déclaré : « Je préfère les passes décisives, elles créent de la joie partagée. ». C’est un choix difficile mais quoi que l’on en fasse, il apportera toujours quelque chose.
Et vous ? Comment l’utiliseriez-vous si vous étiez à la place du coach ?
Des statistiques qui parlent d’elles-mêmes
Il a mis du temps avant de trouvé grâce aux yeux du coach mais il n’a pas lâché et il a continué à travailler dur pour finalement obtenir sa première titularisation face à l’Atalanta lors du match nul (2-2) le 1er Octobre 2017. Il avait alors déjà alors joué quelques minutes face au Chievo (14), Sassuolo (5), contre la Fiorentina (8) et le Torino (28).
Depuis, Bernardeschi c’est : 18 matchs, 6 titularisations, 735 minutes jouées, 4 buts et 6 passes décisives. D’ailleurs, il est actuellement le meilleur passeur des 5 grands championnats en fonction du nombre de minutes jouées, il a adressé 6 passes décisives (toutes compétitions confondues) en 725 minutes, soit 1 passe décisive toutes les 120.83 minutes ! Il se place 2ème meilleur passeur de la saison après Miralem Pjanic (7) et juste devant l’autre recrue estivale, Douglas Costa (5). Il possède également en moyenne un ratio de 85,5% de passes réussies dont 90% à domicile. Mais c’est aussi un buteur : 4 buts cette saison, dont 3 à l’extérieur et 1 seul à domicile. En Ligue des Champions, il a, pour le moment, joué 5 matchs, mais n’a été titulaire qu’une fois. Il marque son premier but dans la cour des grands contre l’Olympiacos (0-2) alors qu’il n’a passé que 6 minutes sur le terrain !
Des stats qui reflètent à merveille tout ce que ce joueur peut nous apporter.
Même s’il est actuellement blessé, on sait très bien qu’à son retour il continuera à nous faire rêver et que sa blessure sera très vite oubliée. C’est un travailleur qui fera toujours ce que vous lui demandez, qu’il joue 30 minutes ou tout le match. Un jeune joueur qui est déjà d’une maturité exemplaire capable d’être le leader qu’on recherche depuis longtemps, qui pourrait nous faire soulever la coupe aux grandes oreilles.
On espère et on y croit, on veut voir Federico Bernardeschi pendant de longues années sous le maillot bianconero, puisqu’il incarne à merveille les valeurs du club : travail, acharnement, persévérance. Plus simplement : Fino alla fine.
Restera-t-il bianconero longtemps, ou sera-t-il victime de son succès et changera de club dans quelques années ? Seul le temps nous le dira.