Contre la Fiorentina, la Juventus s’est effondrée. Elle a concédé sa 4ème défaite de la saison, toutes à l’extérieur, et la troisième face à un gros du championnat après deux revers à San Siro. Une donnée qui n’a pas manqué d’alarmer Giorgio Chiellini, après le match. « A domicile, nous avons gagné tous nos matchs donc l’équipe est un rouleau-compresseur. A l’extérieur, quand l’intensité s’élève, nous affrontons des équipes qui nous pressent haut et il nous manque encore quelque chose pour être assez solide pour remporter les trois points. Cela doit nous faire réfléchir. Au final, nous en parlerons entre nous, comme toujours. Nous savons que le seul remède est le travail« . Plus tôt, au micro de Sky, il expliquait aussi que « maintenant nous sommes une équipe comme les autres, qui gagne et qui perd. Mais nous ne sommes pas habitué à perdre quatre matchs à l’extérieur parce que nous sommes la Juve« .

Dans son éditorial du jour, le journaliste Gianni Mura (La Repubblica) dessine un portrait lucide de la rencontre, qui vaut certainement mieux que les notes que nous aurions pu vous proposer après un tel match : « La Fiorentina bat la Juve et redonne du souffle et de l’espoir à ses poursuivants. La Roma a un point de retard mais la Juve doit encore jouer son match en retard contre Crotone. En attendant, ils ont intérêt à s’interroger sur la gifle reçue hier. Sans excuses, si ce n’est la jambe tendue vers Alex Sandro sur l’action du premier but et la main dans la surface de Rodriguez. Pendant toute la première période, il n’y a pas eu trace de la Juve, incapable de corriger le tir. La Fiorentina l’a grillée avec sa vitesse et surtout sa détermination. Allegri retrouvait hier la BBC en défense qui, en théorie, devait s’occuper du seul Kalinic, épaulé par Bernardeschi. Mais en réalité, ils se sont surtout retrouvés face à un ras de marée violet avec Vecino, le professeur Borja Valero, le jeune Chiesa, qui a disputé un meilleur match que Bernardeschi.

La Juve, on le sait, n’aime pas les rythmes élevés. On l’avait déjà remarqué en fin de match de Coppa contre l’Atalanta. Allegri s’attendait à une rencontre disputée physiquement et il a renoncé à Pjanic. C’est comme ça que la Fiorentina a pris le contrôle du milieu et n’a jamais baissé le rythme, même lorsqu’elle ne menait que d’un but.

Hier, la Juve s’est résumée à une défense découverte, un mauvais Chiellini et un bon Buffon sauf sur le tir de Kalinic. Un milieu de terrain constamment essoufflé : Khedira trop lent, Marchisio trop imprécis, Cuadrado limité par son rôle de latéral, Sandro contraint de contenir Chiesa, Sturaro transparent. Enfin une attaque isolée avec un Higuain meilleur que Dybala tout de même. En fin de match, la Juve a retrouvé du nerf et de la fierté et les entrées de Pjaca et Mandzukic ont enflammé le match. Dybala manque le but du 2-2 et Ilicic, devant le but vide, rate celui du 3-1. Paulo Sousa, l’un des candidats la succession d’Allegri, a tout deviné, en particulier en alignant comme latéral droit Sanchez, toujours capable de porter le jeu vers l’avant. La victoire de la Fiorentina est le fruit du pressing, de la course et du sacrifice. La Juve ne peut se permettre d’offrir sur un plateau la moitié d’un match, surtout à une Fiorentina aussi agressive. Maintenant elle le sait« .

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