Hier soir avait lieu le match Juventus – Bologne pour le compte de la 36ème journée de Serie A. Après avoir vu les Rossoblu ouvrir le score sur un penalty très discutable et généreusement accordé, les Bianconeri ont réagi en seconde mi-temps. 3 buts ont été inscrits en seconde mi-temps, coïncidant avec l’entrée de Douglas Costa. Au final, victoire 3 à 1 de la Vieille Dame face à Bologne, ce qui permet de creuser l’écart à 7 points avec le Napoli.
Des débuts compliqués
On a donc eu droit à un début de match ou la Juventus a eu la possession sans pour autant être très dangereuse, manquant de créativité la plupart du temps pour contourner le bloc Rossoblu. Il y’a eu néanmoins quelques occasions franches mais trop peu à la vue de la mainmise de la Juve sur le match. On notera les occasions d’Higuain où il vient buter sur Mirante avec une frappe croisée à la 6ème ou encore à la 40ème minute avec une tête en extension bien capté par le gardien Rossobu. Alex Sandro s’est également mis en évidence avec une tête sortie par Mirante à la 20ème minute de jeu. Pendant ce temps-là Daniele Rugani a fait les frais de la VAR : Après une relance risquée de Buffon, Crisetig est venu s’emparer de la balle et, légèrement touché de la main par Rugani, s’est littéralement laissé tomber dans la surface. Résultat, penalty accordé par l’arbitre avec l’aide de la VAR tombée en panne au même moment. Avec cette ouverture du score par Bologne, la Juve s’est encore retrouvée au pied du mur. Face à un bloc compact et jouant très bas, les Turinois ont eu beaucoup de mal à s’approcher des cages de Mirante : beaucoup de passes latérales, peu de verticalité et de jeu direct. On peut noter le fait que la Juve ai eu beaucoup de mal avec ses transitions offensives et défensives : en première mi-temps peu de contres sont allé au bout. Bologne a pour sa part très bien su enrayer les attaques turinoises avec un repli défensif très efficace et une défense à 5 difficile à contourner. En somme, nous avons eu droit à une première période pauvre en occasions, avec une Vecchia Signora qui a assiégé le camp de Bologne sans pour autant mettre en danger son adversaire, avec une domination stérile.
Un milieu transparent
Khedira, Matuidi et Marchisio. Tel étaient les joueurs alignés au milieu de terrain hier. Le français et l’Allemand étaient présents respectivement côté gauche pour le premier et côté droit pour le second, dans des rôles plus offensifs. Il Principino était lui dans un registre plus défensif, à la récupération et à la remontée des ballons. Soyons honnêtes, la première mi – temps de Blaise Matuidi et Sami Khedira sont proches du néant : pas d’idées dans le jeu, pas de fulgurance, quelques pertes de balles et surtout beaucoup d’empiètement sur les zones de certains de leurs coéquipiers, notamment avec Sandro et Asamoah pour Matuidi. On a connu le Français a un meilleur niveau. Il est resté précieux dans le repli défensif mais ça s’arrête là. Khedira s’est distingué par son but, qu’il a très bien senti venir. Sami a cependant remonté son niveau en seconde période, jouant très fréquemment avec Stephan Lichsteiner. Claudio Marchisio a lui réalisé une partie sans fioriture :il a récupéré quelques ballons et a amené beaucoup de verticalité au jeu grâce à sa qualité de passe. Il a fait preuve de créativité dans ses choix et a joué simple, ce qui est à retenir. Est- ce qu’un jour notre numéro 8 pourra revenir à son meilleur niveau ? Il a en tout cas montré à Max Allegri qu’il était toujours là.
Costa le génie à son paroxysme
Mouillez-vous la nuque, on va parler football. Quelle entrée de Douglas Costa. Quel match. Quel joueur. Il y’avait Pelé, maintenant il y’a Costa. Il est rentré à la mi – temps et il a éclairé le match. Dribbles chaloupés, il a amené avec lui un grain de folie. Avec deux passes décisives il a gonflé ses statistiques et a changé le visage de la Juventus. Il s’est même permis un geste de grande classe qui si il aurait terminé en but aurait été le but de l’année : crochet puis coup du foulard qui termine à côté du petit filet ! Il était dans tous les bons coups, sa vitesse et sa vista ont fait énormément de bien à l’équipe. La Juventus a alors poussé sérieusement et a égalisé grâce à un CSC, puis Sami Khedira a inscrit le deuxième but avant que Paulo Dybala ne vienne clôturer la marque. Bologne est resté dangereux en seconde période mais la défense turinoise a tenu le choc, et a pu contrôler la fin de match, bien aidée par l’entrée de Stephan Lichsteiner.
Si il y’a bien un facteur déterminant dans le match c’est lui : Douglas Costa.