Hélas, la marche était trop haute. La Juventus s’incline de nouveau en finale de Ligue des Champions face à un Real Madrid froidement réaliste. Après une première mi-temps totalement folle, les bianconeri ne sont jamais ressortis du vestiaire. Un match qui termine une saison qui restera, quoiqu’il arrive, exceptionnelle et motif à fierté pour cette Juve.

Ça avait pourtant si bien commencé. La Juventus, dès les premières minutes, se montre agressive et se place très haut sur le terrain, exerçant un gros pressing sur le Real. Le ballon circule bien, en une touche de balle, surtout dans les derniers mètres bien que la pointe Dybala-Higuain ne soit pas très en vue, bien gardée par le bloc défensif du Real et un Navas qui se révèle à la hauteur du rendez-vous. Les occasions pour les Merengues se font rares mais le cynisme si important à ce stade de la compétition suffit à Ronaldo pour planter un premier pion à la 20e minute (0-1). Mais sept minutes plus tard, la réponse bianconera est fracassante. Sur un service d’Higuain, Mario Mandzukic contrôle de la poitrine et reprend le ballon d’un retourné à couper le souffle qui se loge entre la transversale et le gant de Navas, pour l’égalisation (1-1, 27e). La mi-temps est sifflée et jusque-là, la finale tient toutes ses promesses et on se promet une seconde période de psychopathe.

 Sauf que la Juve s’est oubliée au vestiaire. De retour sur le pré, les Bianconeri n’y sont plus pour une raison qui nous est totalement obscure. Incapable d’enchainer 2 passes, techniquement inexistants, l’équipe prend totalement l’eau et ça ne pardonne pas contre le Real Madrid qui profite du naufrage, Casemiro tente de loin et sa frappe pleine de réussite car détournée par Khedira finit au fond des filets (1-2, 61e). Les Merengues scorent une seconde fois par Ronaldo à peine 3 minutes plus tard (1-3, 64e). La messe est dite. Juan Cuadrado entré en jeu viendra tester le pré le temps de 18 minutes avant de prendre un carton rouge. Ascencio viendra planter la 4e bandrille dans le temps additionnel. Le Real remporte son 12e titre.

Même si la déception est omniprésente, on ne peut qu’être fiers du parcours européen de cette Juve qui ne promet que le meilleur pour l’avenir. L’avenir, cette Juve y travaille déjà très probablement, parce que le « plus beau succès est toujours le prochain » comme dit le président Agnelli. Merci pour cette superbe saison. Sempre e Comunque, Forza Juve !!

Captain
Entre p'tits ponts lyriques et tacles à la jugulaire. S'est déjà fait les croisés à l'auriculaire gauche. Deux fois.

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