Une victoire 2-0 à la maison et un beau signal envoyé aux poursuivants: la Juve a fait le job, disposant de l’Olympiakos après un travail acharné et un but libérateur de son attaquant en manque de confiance Gonzalo Higuain. Retour sur une performance qui rassure.

L’approche du match

Des problèmes en phase de poule, un temps d’adaptation qui consent à son équipe de se hisser à son apogée seulement en deuxième partie de saison, la Vieille Dame y est habituée. Mais fini de se faire peur, face à une équipe grecque en reconstruction, la Juventus n’avait pas le droit à l’erreur.

Qui sur le terrain afin d’effectuer une belle performance? Pas facile de choisir, mais avec la tuile De Sciglio, les possibilités du mister se réduisent et il décide de se fier à sa nouvelle grande idée et de placer Sturaro en latéral droit, priant sûrement pour une superbe reconversion à la Mandzukic puisqu’il n’y a pas de meilleure solution.
Cependant, il doit ce soir affronter un autre coup dur: après une douleur ressentie à l’échauffement, Pjanic ne peut être titularisé. Et étant donné que le Bosnien est impérial depuis le début de saison, le remplacer n’est pas chose facile. Allegri décide donc de confier les clés du milieu à Matuidi et au jeune Bentancur.
Côté attaque, Higuain part sur le banc. Une preuve d’autorité que l’Argentin accepte sans rechigner. On se retrouve donc avec une attaque Costa-Dybala-Cuadrado-Mandzukic qui a de quoi impressionner.

Les problèmes rencontrés

La première mi-temps des bianconeri est franchement laborieuse. Les Grecs sont bien regroupés en défense et un bon Silvio Proto empêche les quelques attaques turinoises, qui manquent également de précision dans la finition. L’Olympiakos heureusement, n’arrive pas à mettre en danger les Turinois, notamment grâce à une excellente défense de Barzagli et de Chiellini. Même si la Juve domine largement le match, le score ne change pas et l’on peut craindre un but chance des Grecs qui jouent la contre-attaque

Ce qui a débloqué le match

Le but d’Higuain. Est-ce dû à son départ sur le banc samedi dernier? Pas nécessairement. Le Pipita est simplement un vrai buteur, de ceux qui n’ont pas besoin d’un million d’occasions pour être décisifs et qui savent prendre leurs responsabilités. A son entrée dès la 60ème minute, il est vu comme la carte à abattre pour enfin débloquer la partie, et c’est exactement ce qu’il fait. L’occasion est trop belle, répondre à tous en marquant un but décisif est trop tentant. C’est ainsi que sur un centre de Sandro, par ailleurs infatigable sur son côté gauche, l’Argentin tente le tir. Ça ne marche pas? Aucun problème, rebond, nouvelle tentative et but, accompagné d’une joie incontrôlable pour le Pipita qui retrouve sa confiance et libère son peuple.

Outre le but, son acharnement et son implication dans la construction du jeu ôtent les doutes qu’ont pu avoir ses détracteurs. Higuain a été décisif, et espérons que ce but soit au départ d’une série incessante.

Ce que l’on retiendra

Collectif et acharnement: Le deuxième but turinois en est un bel exemple: la Vieille Dame a des champions, mais pas d’ego. Higuain provoque la défense et parvient à lancer Dybala dans la surface qui tente le tir, Proto repousse et Mandzukic reprend et marque. But et clôture du match.

La gestion du match: Allegri réagit au bon moment, soit en début de seconde période, en voyant que son équipe s’enfonce dans un match à risque. Et c’est seulement après s’être mis à l’abri grâce au second but qu’il décide de blinder la défense en repassant à trois derrière avec l’entrée de Benatia. Pas d’attentisme, de l’action et une réaction, bravo au mister. On notera également l’acharnement de l’équipe, qui s’acharne à tuer le match à tout prix afin de ne pas risquer un retour de l’Olympiakos et ne s’arrête pas de jouer après le premier but.

Si ce soir la Juve n’a pas été spectaculaire, elle a cependant fait preuve de caractère et a su gérer le match de fort belle manière. Le Sporting, de son côté, s’incline face au Barça et la Vieille Dame remonte ainsi à la troisième place du classement. Si c’est encore insuffisant, la Juventus a tout de même démontré que son collectif redoutable et sa solidité étaient de retour sur la scène européenne, et qu’elle n’a pas perdu de sa superbe. Mais ça, on n’en doutait pas.

Buts: Higuain(69′); Mandzukic(80′)

Remplacements: Cuadrado → Higuain (60′), Sturaro → Benatia (81′), Costa → Bernardeschi (84′)

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