Sale soirée pour les hommes de Max Allegri hier soir, à l’Olimpico. Une Lazio vaillante et volontaire est allé gagner 3-2 au bout du suspense, et remporte la 4e supercoppa de son histoire, au nez d’une Vieille Dame peut-être encore un peu en vacances malgré la révolte sonnée par son neo numéro 10. Il reste du travail avant la reprise de la Serie A !

Première sortie officielle de cette Juve 2017/2018 à l’occasion de la 29e Supercoppa de l’histoire du Calcio. Après une tournée américaine n’indiquant que peu de choses pour se faire un avis, Max Allegri propose un premier XI avec Benatia en défense centrale en compagnie de Chiellini, Barzagli et Alex Sandro occupant les couloirs. Le toscan reconduit son milieu Pjanic-Khedira malgré un Marchisio très en vue lors de la préparation, et confie le côté droit de l’attaque à Cuadrado, laissant Douglas Costa sur le banc. Mandzukic, Higuain et Dybala occupent leurs places habituelles.

La Juve tente de mettre le feu dès la 3e minute, Alex Sandro se lance côté gauche, centre à ras de terre premier poteau pour Cuadrado. Le colombien se couche pour toucher le ballon du bout du pied mais un excellent Strakosha empêche l’ouverture du score. Tout un symbole pour Juan qui passera le plus gros de sa soirée le nez dans la pelouse. Les bianconeri ont les jambes dans le formol, peinent à trouver leurs automatismes, souffrent à se montrer mordants sur le front offensif et ne sont pas rassurants sur phase défensive bien bousculés par une Lazio précise et morte de faim. Première alerte quant à la 25e minute, Giorgio Chiellini met un peu plus que l’épaule sur un Ciro Immobile bien engagé dans la surface et manque de concéder un premier penalty. Partie remise puisque Immobile toujours lui, bien relancé par une perte de balle de Cuadrado, réussit à se démarquer et s’offre un duel face à Buffon. Le Laziale crochette, Buffon un peu en retard accroche les jambes de son compatriote et concède la double punition avec carton jaune et penalty au bout. Immobile transforme même si Buffon part du bon côté, 1-0 (32e). Ca réveille pas la Juve pour autant, qui concède une double occasion 2 minutes plus tard mais Gigi assure cette fois le spectacle.

Quand le temps s’arrête le temps de la création d’un chef d’oeuvre…

Au retour de la mi-temps, il ne faudra pas plus de 10 minutes à la Lazio pour confirmer leur première bonne période. Sur un bon centre, Immobile saute plus haut que Barzagli et Benatia réunis. Le joueur formé à la Juve reprend le ballon d’un coup de casque légèrement lobé qui se loge lucarne opposée, ne laissant aucune chance à Buffon, 2-0 (54e). De Sciglio et Douglas Costa entrent alors en jeu pour Benatia et Cuadrado. Le brésilien dynamite l’attaque par des percussions et des accélérations éclair, la Juve commence à reprendre le dessus, mais le réveil est tardif, la 80e minute passe et l’issue semble décidée. C’est alors que Paulo Dybala, numéro 10 sur le dos, tombe le masque et assume ses responsabilités : Sur coup franc, la Joya enroule parfaitement son ballon du pied gauche et expédie une sucrerie de 25m au fond des filets de Strakosha et sonne enfin la révolte, 2-1 (85e). Les offensives se multiplient, Alex Sandro s’infiltre dans la surface il est accroché par Marusic, c’est un penalty pour la Juve à la 90e minute. On dit que la pression forge les diamants, la Joya assume et transforme le penalty pour remettre les deux équipes à égalité., 2-2 (90e).

Il ne restait logiquement plus qu’à tenir le score, une discipline dans laquelle la Juve excelle, habituellement. Sauf hier soir. Jordan Lukaku déborde De Sciglio, centre en retrait pour Alessandro Murgia qui transforme d’un habile plat-du-pied-sécurité pour le 3-2 (93e). Le doublé express de Dybala n’aura pas suffit et, comme en Supercoppa 1998, la Lazio méritante attend la toute dernière seconde pour  tuer définitivement le suspense. Murgia, Conceiçao, même combat.

La Serie A reprend ce week-end.

Entre p'tits ponts lyriques et tacles à la jugulaire. S'est déjà fait les croisés à l'auriculaire gauche. Deux fois.

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