Analyse du match d’hier soir et points à améliorer pour espérer rester dans la course toute la saison, laissons la parole notamment à un Mister bien remonté et au jeune buteur qui a eu 60 minutes pour faire un peu plus ses preuves.
Le match : entre satisfactions et déceptions
Bernardeschi «Mon but est beau, j’en suis content. Il a servi à la victoire finale, et il nous fallait ces trois points. Je me donne à 100% pour l’équipe. Le coach fait ses choix et je répond présent, un joueur doit savoir attendre son heure, se donner au maximum à l’entraînement et aider l’équipe lorsqu’il est sollicité. J’essaie d’apprendre le plus de choses possibles pour ensuite les mettre en pratique sur le terrain. C’est quand on y arrive que les choses se passent bien. Je joue où l’on décide de me faire jouer sans aucun problème».
«Je dédie mon but aux gens qui m’ont toujours soutenu. Ce n’est pas facile de changer d’équipe, surtout au début, mais lorsque l’on travaille, que l’on se sacrifie et que l’on est humble, les bonnes choses arrivent».
Allegri «Les garçons ont été très bons jusqu’au 2 à 0 et ensuite, nous sommes sortis du match, parce que nous considérions qu’il était terminé. Au contraire, nous aurions dû en profiter pour nous entraîner à passer le ballon plus vite ou à améliorer la qualité de notre jeu, mais ça ne s’est pas passé comme ça. Nous avons pris un but, même deux, mais heureusement le second était hors-jeu. Si samedi nous réalisons une prestation de ce genre, nous sortirons battus de San Siro. Or, nous voulons arriver en mars avec l’objectif d’être encore en course pour le Scudetto. Les cinq dernières rencontres doivent être déterminantes pour la victoire finale».
«Jouer contre la Spal ça n’a pas été facile du tout, surtout en cette période. Quand il y a trois matchs par semaine,il y a beaucoup de buts et ce n’est pas un hasard. Hier soir, 35 buts ont été marqués parce qu’il y a plus fatigue et moins de lucidité. La Spal a réussi à rester dans le match et à nous en faire sortir. A part contre nous, ils ont toujours perdu avec deux buts d’écart, ils restent toujours dans leur match et ont les qualités pour rester en Serie A. Mais avec tout le respect qui lui est dû, le seul moyen d’encaisser un but contre ce genre d’équipe, c’est d’arrêter de jouer. Il faut travailler là dessus au risque de compromettre une saison qui pourrait nous permettre de devenir plus que légendaires».
Cuadrado«Il fallait gagner après la belle démonstration faite à Udine. Quand je suis entré, j’ai donné le maximum. D’année en année, c’est de plus en plus difficile, mais nous sommes conscients de nos moyens. Au fil des matchs, nous cherchons à atteindre un objectif monstrueux».
Les points à améliorer, ou comment éviter de se faire peur
Bernardeschi«On marque en moyenne trois buts par match, c’est beaucoup et j’en suis heureux. Par contre, il ne faut plus se relâcher comme nous l’avons fait au moment où nous aurions dû tuer le match. A ce moment, nous avons pris un but. Nous devons améliorer notre gestion du match comme le répète le coach. Si on mène au score après 35 minutes en ayant très bien joué, on ne peut pas se permettre de maintenir du suspense dans la rencontre. Une fois cette erreur corrigée, nous serons très satisfaits. A Udine, nous avons aussi eu cette réaction d’orgueil: l’envie de gagner est présente, c’est juste une question de mental»
«Si on encaisse un but, ce n’est pas la faute aux défenseurs, tout comme un attaquant ne marque pas tout seul. C’est une question d’équipe; de nos jours, si on ne défend pas en équipe, on encaisse des buts».
Allegri «Contre l’Udinese, nous avons fait un bon match sur le plan défensif, même si nous avons pris deux buts. Heureusement, nous avons joué à dix. Je ne rigolais pas, j’étais sérieux quand je disais ça, parce que nous n’avons pas eu ces baisses de concentration. Il ne s’agit pas de ne faire que défendre, il suffit de garder le ballon, de ne pas sortir du match ni d’avoir de baisse de tension parce que c’est comme ça que l’on offre la balle à l’adversaire, de tuer le match et de bien défendre. Il faut travailler, rester serein, et ne pas s’extasier devant les buts qu’on a marqués parce qu’il faut privilégier l’équilibre et mieux gérer certains moments du match».
«C’est bien beau que la Juve soit la meilleure attaque, mais je suis en colère et inquiet pour ce que nous faisons en ce moment sur le terrain. Pas en ce qui concerne notre qualité de jeu ou les buts marqués, parce que les garçons ont bien joué à ce niveau-là. Mais je m’inquiète pour le championnat, nous devons être équilibrés pour pouvoir rester dans la course toute la saison. Je pense que les garçons se sont rendus compte qu’il faut améliorer ce point. Le championnat se joue sur toute une saison, et une grande équipe doit tuer le match tout de suite».
«La Juventus a beaucoup grandi ces dernières années, et ce sur tous les plans. Gagner, ça ne dépend pas d’un défenseur qui manquerait éventuellement, c’est dans la tête. Hier soir, on pouvait tranquillement faire tourner le ballon et au lieu de ça on a raté beaucoup de choses techniquement. Et on les a ratées non pas parce qu’il nous manquait un défenseur, mais parce que l’on s’obstine, que l’on veut faire des choses difficiles qui ne servent à rien sauf à raviver le suspense. Les garçons pourraient s’amuser quand même en jouant bien et en marquant des buts… Et le fait de ne pas encaisser de but devrait être quelque chose d’important pour nous. Il faut aussi être plus agressif».
Cuadrado «Nous étions en train de faire un grand match, mais ensuite nous avons encaissé un but. Nous devons rester concentrés pour que ça n’arrive plus. En novembre, nous réussirons à être bons aussi bien en attaque qu’en défense»
Prochains défis
Bernardeschi«Contre le Milan et le Sporting, ce sont deux grands matchs qui nous attendent. Nous commencerons à les préparer dès aujourd’hui; nous savons que ces deux matchs sont fondamentaux, et nous les jouerons avec un maximum d’implication et de motivation».
La bonne nouvelle
«Mon stade, mon équipe, mes coéquipiers. Une magnifique sensation, décidément!», Marchisio est enfin revenu.
Le mot de la fin
«Merci Seigneur» (Cuadrado).
