Menée 2-0 au bout de 7 minutes de jeu, la Juve trouve la force de renverser le Genoa 2-4 au Marassi grâce à un Paulo Dybala monstrueux en ce début de saison. Le match aura aussi explicité les limites de l’assistance vidéo mise en place par la Lega depuis le début de cette nouvelle saison, et relance le débat sur son utilité réelle.
Le match : La Juve renversante
Miralem Pjanic fêtait sa 50e apparition en bianconero ce soir, et espérait sans doute fêter l’événement autrement que par un but contre son camp. La Juve réussit l’exploit de se saborder en 18 secondes chrono. On pensait définitivement passer une sale soirée lorsque Mr Banti, l’homme au sifflet du match, s’aide de la fameuse assistance vidéo (VAR – Video Assistant Referee) pour sanctionner un tacle de Rugani sur Galabinov dans la surface avec un penalty. Il n’y a que 7 minutes de passées et la Juve est menée 2-0. Ça va être long… du moins, c’est ce que l’on croyait.
C’était sans compter une première réduction du score, la révolte est signée Paulo Dybala. L’argentin remet ça sur Penalty et signe un doublé juste avant la mi-temps sur une main de Lazovic sanctionnée par… la VAR, encore. Juan Cuadrado, pourtant assez maussade ce soir, donne l’avantage aux Bianconeri sur un but splendide avant que la Joya ne vole le titre d’homme du match à la VAR en signant un triplé. 4-2, score final.
Le joueur : Paulo Dybala, l’Élu.
Il porte quand même fichtrement bien son numéro. Paulo Dybala a fait de la Joya dans le texte : Volume de jeu incroyable, technicité de feu, quelques sucreries par ci par là, conservation de balle, et surtout froideur et réalisme devant un Mattia Perin pourtant en grande forme et auteur de belles parades. Paulo inscrit son tout premier triplé avec le maillot de la Juventus et marque son 6e but en 3 matches. La pression du n°10 ? Quelle pression ? Chapeau monsieur.
14' – Dybala ⚽️
45' – Dybala ⚽️⚽️
90' – Dybala ⚽️⚽️⚽️🎩🎩🎩 pic.twitter.com/zFyiWOu6Fl
— JuventusFC (@juventusfcen) August 26, 2017
La décla’ en zone mixte :
« Je suis très content, c’était vraiment difficile mais on s’en est sortis. Prendre le numéro 10 était un gros défi mais il me porte chance. J’en suis si heureux » – Paulo Dybala
« Appliqué comme ça, j’ai l’impression de jouer au Waterpolo. Je n’aime pas ça. » Gigi Buffon, visiblement pas du camp des pro-VAR.
La stat : 6
6 buts en 3 matches pour Paulino. Dont 4 d’entre eux ont servi à remonter au score une Juve menée de 2 buts (Face à la Lazio en Superccopa et face au Genoa). Certains super-héros ne portent pas de cape.
Autre stat moins glorieuse : Avec son CSC en 18 secondes, Miralem Pjanic devient le tenant du record de l’autogol le plus rapide de l’histoire de la Serie A et du Club. Quelque chose nous dit que c’est pas le genre de record qui tapissera les murs du J-Museum. Bon, au moins, la Juve est partout !
L’action du match
D’accord le triplé de Dybala est sensationnel, mais quel but de Juan Cuadrado ! Sur un amour de ballon piqué tout droit venu de Croatie, le colombien enchaîne un contrôle poitrine, élimine Laxalt d’un crochet du droit pour conclure d’un enroulé du gauche qui donne l’avantage à la Juve. Juan remporte le titre de meilleure sucrerie du match.
Petite Dybalade en bonus (on en a jamais trop) :
Non sarà Insigne però pic.twitter.com/aZQEXw4gab
— Mirko Barni (@clusium16) August 26, 2017
La polémique : Les limites de la VAR (assistance vidéo)
Voilà de quoi donner de l’encre aux journaux pour les semaines (voire la saison) à venir. L’utilisation de la VAR sur cette rencontre tend à la polémique. En effet, le penalty sifflé en faveur du Genoa n’aurait pas dû être accordé : Il y a certes faute de Rugani sur Galabinov, mais ce dernier est avant toute chose hors-jeu au départ de l’action menée par le Genoa…
#Galabinov in fuorigioco nell'azione che porta al rigore per il Genoa. Il #VAR buca la rilettura intera dell'azione #GenoaJuve pic.twitter.com/gmLRgC3QQk
— Giovanni Capuano (@capuanogio) August 26, 2017
De quoi donner du sel aux (nombreux) détracteurs de la vidéo. C’est déjà une habitude : La vérification a été longue et pénible, mais elle a surtout accouché d’une décision incorrecte alors que ce système est censé mettre fin aux injustices et aux débats afin de nous faire vivre l’utopie d’un « football juste ». Raté.