Aujourd’hui on attaque, devinez quoi ? l’attaque ! (Quel humour !) En effet, après l’analyse des autres secteurs de jeu, il est temps de se consacrer à notre puissance offensive. De Bernadeschi à Mandzukic en passant par l’inévitable Cristiano Ronaldo, Allegri a du choix et il adore ça. Avec un tel embouteillage devant, la Juventus présente une armada taillée pour conquérir nombre de titres. Mais cela pose bien sûr une certaine problématique, qui semble inévitable : comment concilier toutes ses options et surtout quelles sont les statuts de chacun actuellement ?

On tente de vous décrypter cela dans cet article !

Les joueurs

Ronaldo, le monsieur plus de la Juve

Recrue phare de la Juve cet été, Cristiano Ronaldo est le joueur tant attendu afin de redonner à la Societa ses lettres de noblesses. Auteur d’une nouvelle saison à plus de 40 buts avec le Real Madrid précédemment, Cristiano sera l’atout offensif numéro 1 de la Juve cette année. Très affuté physiquement et techniquement, ses premiers matchs sont de très bonne facture. Pas de buts mais un altruisme et une envie de bien faire débordante ! Souvent tenu par ses adversaires, il a su faire la différence à plusieurs reprises, notamment face au Chievo ou encore face à la Lazio. Positionné en pointe où même sur son côté gauche originel, le dernier Ballon d’Or s’est de suite mis dans le rythme. Percussion, rapidité d’exécution avant de repiquer dans l’axe le plus souvent, Cristiano semble s’être bien intégré. L’arrivée de Ronaldo a entrainé quelques changements : le départ de Gonzalo Higuain dans un club de seconde zone (on taquine) et un changement de système tactique, qui n’est cependant pas dû qu’à lui-même (on vous explique après). Pour Allegri, il est clair que le portugais est un élément incontournable de son 11, qu’il devra ménager de temps en temps comme il l’a signalé.

Ronaldo face au Chievo

La Joya, la régularité à retrouver

Paulo Dybala sort d’une bonne saison : 26 buts en 33 matchs, ainsi que 5 passes décisives. Après avoir trouvé sa place sur le terrain, derrière l’attaquant, Paulo a eu un début de saison canon, avant de connaître une baisse de régime à l’entrée de l’hiver, sûrement pour des raisons extra-sportives. Puis sa saison sera ensuite de qualité malgré quelques à-coups : son exclusion contre le Real, sa disette de matchs sans être décisif avec un passage sur le banc pour quelques matchs sont des exemples. Cependant, mis à part Bernadeschi qui en a les capacités, seul Dybala peut jouer en tant que « numéro 10 ». Doté d’une agilité hors-normes, d’une vista au-dessus de la moyenne et d’un bagage technique impressionnant, l’argentin a su s’approprier ce poste. La liberté de mouvement, et sa tendance à se désaxer lui permettent une certaine créativité. Néanmoins son début de saison en dents de scies ne lui garantit pas une place de titulaire. Pas de suite en tout cas.

Mandzukic et Douglas Costa : 2 styles pour 1 poste

2 styles car 2 joueurs différents et oui. D’un côté le robuste croate vice-champion du monde, de l’autre le virevoltant brésilien dont l’agilité technique n’est plus à présenter. Mario sort d’une saison, au final réussie. Sur son aile gauche, ses retours défensifs sont précieux mais sa lenteur d’exécution en phase offensive, notamment lors de contres, est un défaut. Décrié pour son rendement faible, Mandzukic n’en reste pas moins un joueur important du dispositif du mister : il aura joué 35 matchs en tout, avec un total de 5 buts. Son mental à toute épreuve et sa dévotion pour le collectif font de lui un joueur respecté de tous. De retour après sa bonne coupe du monde, le croate semble en bonne forme physique et est déjà auteur de 2 buts en 3 matchs. Il sera à coup sûr un joueur important cette saison, pour sa compatibilité avec CR7 :  véritable point d’appui, sa polyvalence lui permet d’interchanger de position avec le portugais en cours de match.

Douglas Costa effectuait lui sa première saison au club. Alors en prêt, Douglas Costa n’a pas mis longtemps à convaincre ses dirigeants. Après des débuts poussifs et des titularisations plus nombreuses ensuite, l’ailier gauche a conquis le cœur des turinois : 31 matchs pour sa part, 4 buts et 12 passes décisives. Agile techniquement, doté d’un bon équilibre et d’une pointe de vitesse à en rendre jaloux un guépard, Costa a agrémenté ses prestations de véritables retours et autres gestes défensifs. Cela fait de lui un joueur complet, capable de changer le cours du jeu à lui seul. Son pied gauche fait le reste. Il est pour le moment joker, mais la saison est longue, Allegri sait qu’il peut compter sur une individualité exceptionnelle dans des matchs plus fermés.

En somme, Mandzukic est un joueur qui se fond dans le collectif afin d’en tirer sa quintessence, tandis que le brésilien est le joueur qui peut, de par sa qualité individuelle, vous sortir un collectif de situations difficiles.

Cuadrado et Bernadeschi, les polyvalents

Encore deux clients sur le flanc droit de notre attaque : le colombien et l’italien sortent d’une saison contrastée. Fédérico s’est intégré petit à petit dans le schéma d’Allegri, il est devenu également l’un des joueurs les plus décisif d’Europe en suivant le ratio minutes jouées/actions décisives. Avec 6 passes décisives et 4 buts, son bilan est correct. Mais sa blessure est venu gâcher son élan de progression. Très agile balle au pied, le gaucher aime repiquer sur son pied gauche. Cette saison paraît bien commencer, avec 1 but en 3 matchs joués. Il sera à n’en pas douter un élément clé sous Allegri, du fait de sa préparation qui a été bonne, et aussi possiblement, du repositionnement de Cuadrado en latéral droit sur quelques matchs.

Le colombien lui revient d’une coupe du monde plutôt bonne. Sa saison fût dans ses standards sans pour autant être transcendante. Cuadrado est un véritable homme de devoir : positionné en latéral droit ou en ailier droit, le colombien est toujours dévoué au service du collectif. Auteur des mêmes statistiques buts/passes décisives que Bernadeschi, Juanito s’est distingué par sa folie, ses longues courses et ses dribbles chaloupés. Rapide sur ses appuis et percutant, il est un choix de poids pour Massimiliano Allegri.

Moise Kean, une carte à jouer ?

Longtemps annoncé sur le départ en prêt, Moise Kean est parti pour rester au moins jusqu’à janvier. Très bon lors de l’Euro avec l’Italie, le précoce italien s’accommode de son statut de joker. Prêté au Hellas Verone, ce véritable renard des surfaces a cumulé la bagatelle de 4 buts en 12 matchs titulaire. Ses prestations auraient appuyé les idées de la direction turinoise. Aurait-il sa chance dans le 11 actuel ? Tout dépend de la configuration des évènements futurs. Higuain parti, CR7 est venu se positionner en pointe, et Mandzukic est prêt à prendre la place en cas de non présence du portugais ou de son positionnement à gauche. Bien sûr la saison est longue, et Moise Kean grattera peut-être du temps de jeu. En 9 où sur le côté gauche (il y’a déjà joué, et oui), tout dépendra de ses prestations et du coach. La patience sera la clé de sa saison.

Les joueurs d’accord mais et les schémas ?

Avec cette pléthore de joueurs, difficile d’imaginer comment combiner au mieux ces différentes cartouches offensives. En ce début de saison quelques esquisses peuvent être données.

Celui de la première journée contre le Chievo aligne ainsi une triplette offensive composée de Douglas Costa à gauche, de Cristiano en pointe et du colombien Cuadrado sur le flanc droit. Derrière on retrouve Dybala en soutien. Les deux ailiers ont été remplacés respectivement à la 64ème minute pour Costa et à la 56ème minute pour Cuadrado, alors que la Juve se faisait mener. Au final cela a permis à Ronaldo de se désaxer et de se mettre sur son pied droit pendant que Mandzukic prenait la place dans l’axe. On a eu droit à un jeu plus direct, à une pression constante sur la défense du Chievo et l’apport de Bernadeschi a été plus que bénéfique pour l’équipe. Au final une certaine flexibilité apparaît, avec différents profils de joueurs.

Pour les deux matchs suivants, un autre schéma tactique est apparu, un 4-3-3 plus classique où les deux seuls changements entre les deux 11 sont les positions de Mandzukic et de Ronaldo. Ils ont en effet commencé chacun sur un côté pendant que l’autre était dans l’axe et inversement.

La ligne d’attaque est ainsi équilibrée, ce sont clairement les plus affutés physiquement qui ont joué. Mandzukic occupe ainsi l’axe, laissant à CR7 une certaine liberté sur le terrain. Mais lorsque le croate est titularisé, celui-ci à tendance à être attiré par l’axe, comme il démontre sur son but contre Parme où il dézone complètement. Preuve de sa Cristiano compatibilité, il fut mis en pointe contre la Lazio et sur son but il arrive de son côté gauche alors que le portugais est en pointe.

Si le 4-2-3-1 est très sexy (il faut le dire !), le 4-3-3 propose un équilibre certain. Il offre plus de solutions à Mister Allegri en ce début de saison au niveau du choix de ses joueurs et lui permet de laisser Dybala se remettre en bonne forme physique durant ce laps de temps. Le 4-2-3-1 reviendra sûrement en cours de saison, la Joya retrouvera son niveau et l’agrémenter à l’international portugais reste une idée alléchante. Sa présence permet la transition entre la phase offensive et la phase défensive, ce qui est attribué aux milieux lorsqu’il n’est pas là (ce n’est pas une vérité générale bien sûr, Pjanic s’occupe parfaitement des relances, peu importe le schéma). Le 4-3-3 possède ainsi les faveurs d’Allegri pour le moment, mais il n’en est pas à douter que des changements auront lieu en fonction des adversaires et des états de forme de chacun.

A vous de jouer Messieurs !

Amoureux de la Juventus et des changements d'ailes de Claudio Marchisio

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