Dix ans après sa dernière qualification, la Juventus est de retour en demi-finales du championnat Primavera. Une longue abstinence pour le club le plus titré d’Italie mais les investissements dans la formation effectués depuis l’arrivée d’Agnelli en 2010 ont finalement porté leurs fruits. Car pour se hisser en demi-finales, les jeunes pouces de la Juve ont dû faire tomber une véritable malédiction. Sur les neufs dernières saisons, les quarts étaient devenus le cauchemar de la Vieille Dame après sept éliminations consécutives au premier tour et deux en play off, la dernière il y a un an, lorsque les hommes de Fabio Grosso n’avaient même pas réussi à valider leur ticket pour le Final Eight.
La dernière génération à avoir atteint les demi-finales était aussi allée au bout en remportant le championnat. Le capitaine de l’époque était un certain Claudio Marchisio et il était accompagné par des joueurs comme Criscito, De Ceglie, Giovinco ou encore Paolucci. Du groupe actuel, qui part à l’assaut d’un cinquième Scudetto (un chiffre qui n’est pas anodin cette année), l’avenir retiendra peut-être le capitaine Romaga, le gardien Audero et le buteur Favilli : trois joueurs qui ont régulièrement fréquenté le vestiaire d’Allegri cette saison.
Hier, contre l’Empoli, la Juve a du batailler pour arracher son billet vers la demi-finale. Mais Fabio Grosso s’attendait à un match difficile face à une des équipes les mieux organisées du tournoi et renforcées par les présences de Piu et Diousse, deux joueurs déjà habitués à jouer en Serie A. Les toscans auront longuement tenu la Juve en échec, égalisant à deux reprises avant de craquer dans les dix dernières minutes sous les coups d’un Favilli déchainé. Auteur d’un doublé et d’une passe décisive, l’attaquant qui avait fait son apparition avec les pros contre le Frosinone, a confirmé son statut de joueur clé du groupe de Fabio Grosso.
« Nous avons des garçons bons et importants, a déclaré le mister bianconero au terme de la rencontre. Nous chercherons à le montrer jusqu’au bout du tournoi. Je crois que le centre de formation de la Juve est entrain de faire quelque chose de grandiose. C’est difficile, ici, de faire le saut vers l’équipe première parce que le niveau est très élevé mais je suis convaincu que ces garçons, avec le bon timing et sans hâte, arriveront haut. Ils ont d’énormes qualités« .
En demi-finales, la Vieille Dame retrouvera son voisin et champion en titre, le Torino, pour un derby qui s’annonce explosif. Mais forte d’une série de 12 victoires consécutives, d’un succès au Viareggio et d’une finale (perdue) de Coppa Italia, la Juventus a clairement le droit de rêver d’un succès attendu depuis dix ans !