Deux penalties accordés contre le Napoli, un autre contre le Milan et c’est reparti pour un tour : La Juve triche, bénéficie de l’aide arbitrale en permanence, joue à douze… Bref, elle est vraiment méchante pas belle, et qu’est-ce qu’on aimerait bien qu’un Calciopoli 2.0 éclate pour qu’elle aille croupir en division inférieure une nouvelle fois. Les accusations gratuites fusent, les propos sont carrément diffamatoires mais tout cela semble être un fait admis dans le microcosme du calcio dont les médias italiens se régalent jusqu’à gavage. Retour et analyse sur la haine déversée sur un club que les autres adorent détester.
Mardi 28 Février, coup de sifflet final au Juventus Stadium, la Juve l’emporte 3-1 dans cette demi-finale aller de Coppa Italia face aux joueurs du Napoli. Ces derniers sont échauffés, scandalisés par des décisions qui « font mal au calcio » d’après le directeur sportif partenopeo Giuntoli. Pepe Reina dénonce des « décisions arbitrales qui ont conditionné le match », tandis que sur Twitter, le community manager du Napoli qui avait apparemment passé une mauvaise soirée devant sa télé y va de son hashtag #SeGuardateLePartiteSullaRaiFateloSenzaAudio (« Si vous regardez les matchs sur la Rai, faites-le sans le son »), jetant la pierre à des commentateurs de la chaîne Rai Sport que l’on accuse d’être pro-Juve. A l’origine de cette colère, deux penalties sifflés en faveur de la Juventus, le premier sur une intervention d’Albiol sur Dybala, le second sur une sortie de Reina dans les pieds de Cuadrado. D’après l’expertise napolitaine, il n’y a évidemment pas faute et monsieur Valeri, l’arbitre de la soirée, se serait montré généreux.
Vendredi 10 Mars, la Juve et le Milan se quittent sur le score de 2 buts à 1 en faveur des Bianconeri, grâce à un penalty transformé par Dybala à la 96e minute. Cette fois, l’objet du crime est le bras de Mattia De Sciglio, qui contre un centre de Lichtsteiner. Vous reprendrez bien un peu de sel et d’amertume ? Le petit monde du Calcio s’embrase de nouveau, les réseaux sociaux sont en ébullition, bien aidés par les déclarations peu fines de certains acteurs du terrain sur lesquelles on ne reviendra pas. En somme, à peu près tout et n’importe quoi dénonce cette Juve tricheuse, égorgeuse de chatons et pourvoyeuse de l’apocalypse. Mais est-ce seulement justifié, ou n’est ce qu’une manifestation violente de frustration ?
LE MARCHÉ DU SCANDALE
Je ne vais pas me pencher sur « ce qui était juste ou non » en matière d’arbitrage, des matches j’en regarde plein et de tous les championnats. Toutes les semaines, je vois des penalties litigieux et/ou non sifflés, des décisions arbitrales difficiles sur des situations impossibles à juger en temps réel, et pour preuve, je dois regarder moi-même 15 fois le ralenti sous 25 angles différents pour me faire une idée de la légitimité d’une décision ou non. Et encore, moi j’suis pépère les fesses au chaud dans mon fauteuil. L’arbitre, lui, doit décider subito à l’aide de son sifflet, avec une dizaine de hyènes autour de lui, prêtes à battre sa femme et étriper son chien s’il ne prend pas la décision que l’on exige de lui, le tout dans un stade chauffé à blanc, peuplé de plus ou moins 40 000 personnes.
Je ne vais pas non plus jouer à un jeu puéril qui consistera à retrouver dans les archives les situations où la Juventus a été désavantagée par l’arbitre pour « compenser ». Non, je pense simplement que le métier d’arbitre est extrêmement difficile et d’autant plus en Italie ou tout est scruté à l’extrême. Les médias s’en régalent parce que ça fait vendre le papier au petit matin. Au fond, onze ans après Calciopoli, rien n’a changé après un événement qui a pourtant pourri notre calcio jusqu’à la moelle, causant à notre championnat un retard phénoménal sur les autres compétitions européennes et mettant à mal notre crédibilité et notre compétitivité. Pire encore, à en voir le comportement de certains, on adorerait qu’un second Calciopoli explose, même s’il signifierait la mort de notre championnat. L’Italie est comme ça. Elle aime pleurer, dénoncer, faire du scandale, et qu’importe pourvu que ça fasse vendre.
JETLAG INTELLECTUEL
Les médias charognards, passent encore. Le plus triste étant l’attitude nauséabonde et puérile des clubs de Serie A qui talonnent la Juve depuis 5-6 ans, sans jamais se donner d’autres moyens d’arriver à la vaincre que de balancer des répliques à gros titres pour porter atteinte à sa crédibilité.
Totti et son « Il faudrait que la Juve joue un championnat à part » en sont une bonne preuve. Ça se comprend, c’est plutôt écœurant à 37 ans cette saison-là, de ne pas décrocher de scudetto avec la bagatelle de 85 points. Une équipe de Serie A obtenant ce total de points devient pourtant championne 98 ou 99 fois sur 100. Alors on se morfond dans la fatalité, en se disant « c’est comme ça » et en attendant que les médias mettent en lumière une erreur arbitrale en faveur de la Juve, tout comme peut en bénéficier une autre équipe chaque week-end. Mais le lobby anti-juventino est non seulement vaste, mais aussi très bon public. Pour la concurrence, 6 ans à bouffer des miettes, c’est long, très long, trop long, et il faudrait que ça cesse. Mais voilà, à l’heure actuelle, personne n’est de taille face à la Juventus, et ce n’est pas demain la veille que ça va changer.
Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis l’arrivée d’Andrea Agnelli à la présidence du club, la Juventus s’est armée d’une direction 5 étoiles avec Marotta, Nedved et Paratici. Un staff compétent, clairvoyant et compétitif dont le travail efficace ne doit rien à l’arbitrage d’une poignée de matches. La construction rapide du Juventus Stadium permet au club d’engranger des revenus significatifs depuis 2011, là où la Roma, en 2017, vient à peine de signer l’accord avec la Mairie pour commencer les travaux de son nouveau stade et que le Napoli, à la même date, installe des sièges bleus tout neufs dans leur San Paolo. Inutile de mentionner les deux Milan, à l’heure où les Rossoneri galèrent avec la revente de leur club à un fond d’investissement chinois obscur tandis que Berlusconi s’accroche comme une moule à son rocher.
La Juve se veut également active sur le mercato, et met la main sur les meilleurs jeunes du pays, nouvelle preuve récemment avec les recrutements de Caldara et Orsolini, sans compter tous les joueurs en prêts dans des clubs de A ou B, la Juve construit son présent et son avenir en permanence. Ses performances lui permettent une présence en Champions League depuis 2012 où elle est l’une des équipes qui tire le plus de bénéfices financiers à chaque exercice, lui donnant la manne financière pour recruter des joueurs confirmés qui lui permettent de franchir des nouveaux paliers. C’est entre autres grâce à ça que la Juve se renforce en affaiblissant des équipes rivales comme le Napoli et la Roma (tiens donc !) qui lui ont cédé Pjanic et Higuain, par exemple.
L’équipe est gérée comme une entreprise, elle doit générer du résultat, être performante, atteindre ses objectifs, et tout est mis en œuvre administrativement et sportivement dans ce but.
Résultat, les 19 autres équipes de Serie A ne vivent plus dans l’optique de décrocher le titre, mais dans le but de vaincre la Juve. En Italie, il n’existe aucune autre équipe aussi forte et complète dans sa composition et sa tactique, donc on essaie d’y aller avec les moyens du bord et beaucoup de « believe ». Alors, quand on mène au score face à l’ogre Juventino et qu’on touche du bout du doigt l’exploit, quelle frustration immense que de voir la vapeur se renverser, et encore plus quand la décision se fait sur penalty. La Juve est déjà difficilement atteignable, mais si en plus les hommes au sifflet s’y mettent… Il n’en faut pas plus pour accuser la Juventus d’avoir besoin de l’arbitrage dans les matches où elle rencontre de l’adversité.
Mais plus que l’arbitrage, la véritable question n’est-elle pas ailleurs pour ces équipes poursuivantes qui s’étonnent de ne jamais faire autre chose que de talonner la Vieille Dame ?
N’y a-t-il pas une profonde remise en question à effectuer dont la plupart des équipes italiennes se montrent complètement incapables ? On s’amuse à tirer à boulets rouges sur une équipe qui gagne depuis maintenant bientôt 6 ans. Il serait peut-être temps pour ces équipes d’intégrer le fait que geindre sur les hommes au sifflet en permanence n’amène pas aux trophées et que, l’un dans l’autre, il sera difficile de justifier les années de règne bianconero à venir par des prétendues faveurs arbitrales. Aux dernières nouvelles, le championnat ne se gagne pas qu’en gagnant contre la Juve et il existe 36 autres rencontres de championnat à disputer pour conquérir le titre, ce qui demande une constance dans les résultats et la même faim de gagner contre toutes les équipes.
La Juventus est loin et si les autres veulent avoir une chance de la rattraper un jour, c’est aujourd’hui que ça se construit, et pas en priant le ciel pour qu’un scandale la détruise.
Au pire pour ceux-là, il existera toujours un « scudetto moral ». Mais, ça ressemble à quoi sur le maillot ?
Je n’aime pas la conclusion. Un scudetto moral supposerait que les erreurs arbitrales sont réelles et, en plus, que l’écart final sur le deuxième soit inférieur aux points que ses équipes auraient perdus en raison de ces erreurs. Conclusion dérangeant à mon sens donc, car cela donne du crédit aux affabulateurs.
Toujours contre la Juve. Mais on ne parle pas de toutes le fois ou la « Vexchua signora » à été flouée il ferais mieux de regarder ds les archives et là il verrais combien de fois la Juve a perdu pour un penalty non sifflié.non la Juve est une GD équipe et on essaye toujours de critiqué les GD équipes vous savez ce que je dit a tout ces détracteurs je leurs dit « FORZA JUVE »Juventino pet Sempre.