Ce jeudi a eu lieu le tirage pour les phases de poules de la Ligue des Champions 2018-2019. La Juventus a hérité d’un groupe compliqué avec Manchester United, Valence et les Young boys. Si l’objectif est toujours de se qualifier et qu’Allegri est un maitre en la matière (8 années consécutives à passer les poules avec le Milan et la Juventus, série en cours), il ne faut pas oublier qu’il l’a toujours fait en finissant deuxième sauf en 2016-2017 avec une première place. Nous allons décrypter pour vous nos adversaires de cette année pour savoir à quoi s’attendre en analysant pour chacun la saison passée, le mercato estival et les confrontations directes.

Statistique d’Allegri en phase de poules de Ligue des Champions (via juvestats1897)

Manchester United : Retour de Pogba et Ronaldo

Le club mancunien est le premier club qui nous a été désigné par Kakà et Forlan lors du tirage au sort. Il marque un retour de Pogba au Juventus Stadium ainsi que celui de Cristiano Ronaldo à Old Trafford. Si le français ne sera pas forcément accueilli avec joie à l’unanimité des tifosi, le portugais sera lui à coup sur adulé de tout le monde ! Mais Man U, ce n’est pas que Pogba, c’est aussi une équipe organisée et pragmatique.

La saison passée : Si le jeu a souvent été critiqué car jugé trop défensif et archaïque, Mourinho ne parler que de résultats. Les Red Devils ont fini deuxième derrière un Manchester City beaucoup trop fort pour eux et ils ont perdu en finale de la FA Cup contre les Blues de Chelsea. Une saison que nous pourrions qualifier d’honorable sur le plan comptable, mais cette défaite en huitième de finale contre Séville a montré une certaine limite au jeu proposé par le technicien portugais.

Le mercato : Très peu de changement pour les Mancuniens avec une arrivé de Fred en provenance du Shakhtar comme seule véritable venue. Une équipe qui mise sur la continuité malgré les critiques.

Les confrontations directes : Ce match entre ces deux clubs historiques offre aussi un duel d’entraineurs. « Allegri contre Mourinho », trois mots qui ferait pâlir un amoureux du jeu de possession. Au premier abord, nous avons une opposition tactique de deux équipes défensives et organisées mais si l’on regarde de plus près, nous avons un entraineur pragmatique moderne et un autre « vieux jeu ». On ne pourra pas retirer les différents titres glanés par Mourinho lors de sa carrière mais qui le répète plusieurs fois lorsqu’il veut expliquer une défaite, ce n’est ni classe, ni une remise en question profonde de lui-même. Mourinho semble dépassé par le football actuel avec une impression de se dire « j’ai toujours gagné comme ça » tandis qu’un Allegri change en permanence ses choix tactiques et humains saisons après saisons, et ceux, toujours avec succès. On ne sous-estime pas United, loin de là, car nous avons toujours beaucoup de mal contre les équipes regroupés et c’est bien leur force !

Valence : l’épouvantail du chapeau 3

Avec Liverpool, Valence était l’équipe à ne pas prendre car supérieure aux autres équipes du même chapeau. Avec Manchester dans le groupe et trois clubs espagnols dans les autres, les possibilités de les affronter n’étaient que plus grandes. Si ce n’est pas le Barca, le Real ou l’Atletico, nous ne devons pas oublier que le championnat espagnol domine l’Europe depuis quelques années maintenant.

La saison passée : les Valenciens ont fini quatrième à trois points du Real Madrid et dans une Liga où les prétendants au titre sont toujours les deux clubs madrilènes et l’ogre catalan, avoir pu rivaliser avec eux toute la saison est déjà un signe de renouveau. Marcelino aura montré une équipe offensive qui sait mettre la pression sur le camp ennemi.

Le mercato : Contrairement a l’année dernière où ils n’ont participé à aucunes compétitions européennes, pour se préparer à jouer tous les trois jours, un renfort de l’effectif a été fait. Offensivement, ce sont Gameiro, Batshuayi, Wass et Cheryshev qui ont été recruté, rien que ça ! Une équipe de qualité et qui permettra de faire souffler pour plus de compétitivité.

Les confrontations directes : Marcelino est un adepte du jeu rapide de transitions et est fidèle à son 4-4-2. Lors des temps faibles, il est fortement probable que nous laissions le ballon aux valenciens et qu’ils ont des difficultés. Le plus gros travail sera de gérer les temps forts en ne se faisant pas prendre en contre. Valence reste une équipe que la Juve aime affronter par son style offensif mais si Pajero et ses coéquipiers trouvent les automatismes très vite dans la saison, cela pourrait être plus compliqué. Avec une nomination à l’été 2017, le technicien espagnol a retrouvé la plus grande des compétitions tout de suite et ce, après 2 ans sans en jouer aucune. Il est donc évident que Marcelino voudra prouver que ce n’est pas un coup de chance et qu’il mérite d’être là.

Les Youngs Boys : inedit !

Ce sera la première fois que la Juventus et les Young Boys s’affronteront. Un match inédit contre une équipe qui n’a évidemment pas le niveau des deux autres présentées ci-dessus, mais qui compte bien montrer qu’elle a progressé.

La saison passée : les Young Boys ont fini champions de Suisse après avoir terminés trois fois de suite second les années précédentes. Ils ne sont passés pas loin également d’un doublé coupe-championnat mais ont perdu contre Zurich en finale.

Le mercato : Les Suisses misent sur la continuité de leurs résultats sportifs et n’ont pas changé grand-chose.

Les confrontations directes : Les bernois sont des habitués des compétitions européennes mais c’est la première fois qu’ils arrivent à passer les barrages et se qualifier pour la phase de groupe en ligue des champions. Si cela s’annonce bien compliqué pour eux pour accrocher rien qu’une troisième place, on se souvient que des équipes comme Copenhague ou Nordjylland ont réussi à nous faire perdre des points par le passé. Allegri devra maintenir ses hommes concentrés mais rien d’insurmontable sur le papier.

Si le profil d’équipe de Manchester United devrait nous embêter, que la vitesse d’exécution des attaquants valenciens aussi et que les suisses voudront rester la tête haute, Allegri a montré qu’il arrivait toujours à passer l’échelon suivant a ce stade de la compétition. Cependant, l’équipe a tendance à trop s’adapter aux adversaires car nous nous mettions en difficultés tous seuls lorsque nous étions largement favoris. Avoir un groupe où la simple erreur pourrait être fatale permettra à nos joueurs de ne pas se reposer sur leur acquis. Et c’est bien mieux comme ça.

On ne divise pas jeu et résultats ! Lotta et non mollare mai...

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