Fraîchement revenu de sa longue blessure aux ligaments croisés du genou, Claudio Marchisio a accordé hier une interview aux micros de Sky Sport. L’occasion de revenir sur les changements survenus à la Juve, ses coéquipiers ou encore le futur.
Les changements au milieu de terrain
« Il y a toujours énormément de qualité encore maintenant. Les caractéristiques changent et c’est normal. Avec Arturo Vidal, Andrea Pirlo et Paul Pogba nous avons tant joué ensemble et remporté tant de succès. Sami Khedira est arrivé l’année dernière et a montré tout de suite l’étendue de ce qu’il pouvait apporter. C’est un joueur de très grande qualité et quantité car il répond toujours présent dans les matchs. Miralem Pjanic est arrivé cette année. Il s’est déjà très bien inséré et est déjà allé marquer quelques fois des buts importants. Nous devons lui donner un peu de temps pour que l’harmonie au milieu fonctionne encore mieux durant l’année, notamment car nous ne sommes qu’en novembre. »
L’ossature italienne de la Juve
« Dans l’histoire de la Juve il y a toujours eu ce noyau italien fondamental. Des joueurs tant protagonistes avec le club qu’avec la Nazionale. Cela se voit dans ce que nous avons réussi à construire ces dernières années, en gagnant grâce au groupe. Au fur et à mesure que les années passaient, nous avons grandi ensemble, et nous avons réussi à transmettre les vraies valeurs et idées de la Juventus à tous les joueurs qui sont arrivés ici. »
Bonucci
« Il joue en tant que défenseur central dans une défense à 3, mais il a une grande vision du jeu, comme un milieu de terrain. Il a un rôle fondamental. Ce que j’apprécie le plus chez lui est qu’il sait imposer le jeu de derrière. C’est un joueur complet et quand je suis marqué, c’est lui qui construit le jeu, on sait qu’on peut compter sur lui. Il le faisait d’ailleurs aussi quand Pirlo était marqué avant. »
Ses conditions physiques
« Je ne veux pas donner des pourcentages de mes conditions athlétiques. Ce que je peux clairement dire c’est que par rapport à avant ma blessure, après un match demandant un gros effort, j’ai encore besoin d’un peu de temps pour récupérer au niveau musculaire. Cependant, je suis content de tenir le rythme pendant 90 minutes. »
Sa progression
« J’ai interprété beaucoup de rôles ces dernières années, dans des situations différentes. Maintenant, à mon âge, je peux m’insérer avec sérénité partout sur le terrain et je le dois à tous les entraîneurs que j’ai eus et qui m’ont aidé. Le leadership s’acquiert avec de l’expérience. J’ai grandi avec de grands champions à côté de moi, qui m’ont transmis des valeurs importantes. J’essaie maintenant de faire la même chose. »
Marchisio, capitaine ?
« Je ne crois pas qu’il y ait besoin d’un brassard au bras pour être capitaines. Même lorsqu’Ale Del Piero était encore là, Gigi Buffon était déjà capitaine même sans avoir le brassard. Je pense qu’être capitaine est aussi quelque chose dans le caractère et l’attitude, il y a des personnes qui ont plus de facilité à se faire entendre tous les jours par le groupe. D’un autre côté, il y a les joueurs qui se font entendre avec un discours, une seule fois, ou des regards, c’est une question de caractère et de tempérament. C’est cela qui compte, pas seulement d’être un capitaine avec un brassard. »
L’émotion de porter le brassard
« L’émotion est importante et très particulière car le brassard a été porté avant par de grands champions. A chaque fois que j’en ai eu l’occasion, j’ai toujours été très heureux et fier de porter ce brassard. »