Beppe Marotta était hier l’invité de la radio italienne Rai Gr Parlamento. Il a ainsi pu balayer l’ensemble de l’actualité de la Juve, à commencer par le bon moment que traverse la Vieille Dame : « Nous avons donné naissance à un période plus heureuse par rapport au début de saison. L’effectif modifié à plus de 50% et les blessures ont pesé en début de saison. Mais Max Allegri est notre leader et il a réussi à redonner des motivations à tout le groupe ».

«La Juve n’a pas besoin de vendre»

A la fin de l’été, Giuseppe Marotta était sous le feu des critiques pour un mercato jugé raté : « Je suis dans le football depuis de nombreuses années. Les jugements hâtifs font partie intégrante de ce monde. Il y a eu des difficultés, surtout après la perte de joueurs comme Vidal, Pirlo et Tevez, difficilement remplaçables d’un point de vue technique et humain. Nous avons opté pour des joueurs de qualité, jeunes, certainement moins expérimentés mais capables de représenter le présent et le futur de cette équipe ».

Parmi ces jeunes joueurs, il y a Paulo Dybala : « Dybala était un choix pondéré mais risqué. Nous savions que nous avions opté pour un talent très important, capable de représenter le futur de la société. Mais passer de Palerme à la Juve est un saut important. Le garçon a cependant vécu ce parcours de la meilleure des façons en parvenant à exploiter son potentiel. Et il peut encore faire mieux. Il s’insère dans les top players en circulation. L’idée de le vendre ne traverse même pas l’esprit de la Juventus ». Même en cas d’offres démesurées ? « Nous sommes dans une situation qui nous permet de repousses les avances. Nous avons cherché à consolider le groupe plus qu’à encaisser des plus-values. Notre chiffre d’affaire a progressé alors peu de joueurs sont partis. Pour Zaza, nous avons décliné une offre de 30 millions et une autre de 20 millions pour Rugani ».

Juan Cuadrado enchaîne en ce moment de solides performances. Les possibilités de le voir rester à la Juventus ne cessent de grandir : « Nous avons saisi une opportunité, en prenant le joueur à titre temporaire. Nous évaluons la situation, il y a un gentlemen agreement avec Chelsea. Le joueur représente une solution en plus pour l’équipe d’Allegri ».

«Le cycle d’Allegri n’est pas terminé»

A propos de Chelsea, il semblerait que le club londonien ait fait de Massimiliano Allegri sa priorité : « Quand les choses se passent bien, la valeur de l’entraîneur circule bien. La Juve représente pour un entraîneur un point d’arrivée, un des plus grands clubs du monde. Il est difficile de trouver une équipe plus importante que la Juventus. A moins qu’on ne considère que ce soit la fin d’un cycle. Mais je crois que le cycle gagnant peut se prolonger ». Son prédécesseur, Antonio Conte, a sans doute de quoi regretter son départ : « Conte à la Juventus a obtenu de nombreux succès. Il est resté ici plusieurs années, trois saisons. Il a beaucoup gagné. C’est normal que ce cycle se soit conclu. Il cherchait certainement de nouvelles motivations. Maintenant, il entraîne la Nazionale et nous sommes restés en bons termes. Le fait qu’on l’accoste à de grandes équipes est la preuve que notre choix était le bon. Un retour ? Il ne faut jamais dire jamais dans le football. Mais il y a toutes les conditions pour que notre entraîneur actuel reste avec nous. Et je suis convaincu que nous avancerons avec Allegri pendant de nombreuses années ».

A la Juve, Marotta a prouvé qu’il était un dirigeant talentueux. Il pourrait lui aussi susciter l’intérêt de clubs étrangers : « Le discours est le même que pour Allegri. Quand on est à la Juventus, il est difficile d’aspirer à des équipes plus importantes. Je travaille en grande autonomie, même si je partage les décisions avec d’autres. Je crois que c’est la meilleure situation possible pour une professionnel. Je pense que mon parcours avec la Juventus n’est pas terminé ».

Concernant le mercato en entrée, Edinson Cavani est le nom du moment : « Nous avons des jeunes joueurs de grande qualité. Cavani est un joueur appétissant mais pour le moment, nous n’y pensons pas. Et il a un salaire prohibitif ».

Enfin un dernier mot sur le Bayern : « A la différence de la Champions, le championnat est un match à étapes dans lequel le meilleur gagne presque toujours. En Ligue des Champions, la chance et le hasard sont décisifs. Nous affrontons le Bayern après un long effort en championnat. Et pour la première fois de la saison, nous aurons devant nous une équipe supérieure sur le papier. Mais avant cela, il y a Bologne et nous savons que ce sera un vrai examen à passer car cette équipe traverse un bon moment ».

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