Le mercato de la Juve suit son cours et enregistre aujourd’hui sa troisième recrue : le portugais Joao Cancelo.

Les choses n’auront pas traîné : du moment que la Juventus a réalisé que l’Inter ne pourrait pas exercer son option d’achat sur Joao Cancelo, elle a tout de suite saisi l’opportunité et trouver rapidement un accord avec Valence. Orphelin de Stephan Lichtsteiner, le côté droit reçoit donc un renfort de poids avec le latéral portugais de 24 ans. Pour s’offrir ses services, la Juventus a du sortir la somme de 40,4 millions d’euros. Le joueur s’est engagé pour cinq ans soit jusqu’en juin 2023.

« C’est un rêve d’être dans ce club, a-t-il déclaré. C’est une équipe si grande, l’un des meilleures en Europe. Je suis très content. La Juventus a de nombreux joueurs importants et forts. Je ne veux pas faire de discours sur les individualités mais pour évoluer ici, il faut clairement être très bon. J’espère qu’ils m’aideront à atteindre des succès individuels et collectifs. Allegri m’a dit qu’il espérait que je rejoigne l’équipe le plus tôt possible. Il veut que j’aide l’équipe à maintenir les succès des dernières années et m’a dit que je pouvais le faire ».

Formé par Benfica, Joao Cancelo s’est révélé à Valence, où il dispute trois saisons, avant de rejoindre l’Inter, l’été dernier, sous la forme d’un prêt lié à l’arrivée de Kondogbia en Espagne. Cancelo s’est fait un nom en Serie A en particulier sur la seconde partie de saison, où il est un élément clé de l’équipe milanaise. Il termine la saison comme le défenseur le plus dangereux du championnat, avec notamment 33 occasions créées. Une saison qui n’aura cependant pas convaincu Fernando Santos de l’emmener en Russie pour la Coupe du Monde.

Avec Joao Cancelo, la Juventus hérite pour son côté droit d’un profil très similaire à celui d’Alex Sandro à gauche. Capable de jouer dans une défense à 4 mais aussi dans une ligne d’attaque à 3, son profil n’est pas non plus sans rappeler le passage de Dani Alves à la Juventus. C’est d’ailleurs la très grande qualité technique du joueur qui a suscité autant d’admiration de la part des connaisseurs de la Serie A la saison passée. Son excellente capacité de dribble lui permet d’éliminer avec aisance ses adversaires. Sa vitesse associée à la précision de ces centres font de lui un joueur redoutable sur le couloir droit. On note également une bonne capacité à remporter ses duels l’opposant aux attaquants adverses. Si on peut le considérer comme un bon  »tacleur », il a aussi tendance à commettre un peu trop de fautes en se jetant assez vite.

C’est d’un point de vue défensif que Joao Cancelo doit encore beaucoup progresser. Son activité intense en phase offensive apporte souvent un manque de lucidité et de concentration en phase défensive. A l’image d’Alex Sandro, son marquage est approximatif et il lui arrive régulièrement de laisser filer un adversaire dans son dos. Bien que très rapide, sa vitesse ne suffit pas toujours à rattraper ses erreurs. Des défauts qu’il aura sûrement l’occasion de corriger, sous l’autorité d’un entraîneur comme Allegri, rigoureux quand il s’agit de préparer la phase défensive.

Le mister aura donc deux solutions radicalement différentes à droite entre un profil très offensif comme celui de Cancelo et un latéral plus classique, presque à l’ancienne, en la personne de De Sciglio. Deux variables tactiques qui feront assurément le bonheur de Massimiliano Allegri la saison prochaine, lui qui aime varier les profils selon les adversaires.

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