Le match : La qualification sans forcer
Après un long round d’observations et quelques petites alertes grecques, la Juve accélère soudainement. Brillamment lancé par Blaise Matuidi, Alex Sandro a tout le temps qu’il veut pour déborder et entrer dans la surface de réparation. Il sert facilement Juan Cuadrado qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. 1-0.
Avec l’avantage aux scores, les bianconeri voudraient maintenant en profiter pour agir en contre. Mais l’Olympiakos a compris les intentions italiennes et ne se livre pas. A la Juventus de maîtriser le match et le onze de Max Allegri domine bien son sujet. En défense, la paire Barzagli-Benatia est impeccable et même Szczesny s’illustre avec un très bel arrêt à la 40ème minute, sur un tête de Djurdjevic. A la mi-temps, la Juve tient sa qualification.
Au retour des vestiaires, les joueurs de la Juve sont peu entreprenants et manquent de se faire surprendre par Marco Marin. Il faut une grosse sortie de Szczesny pour l’empêcher de marquer. Dans le jeu, les bianconeri se compliquent trop souvent la tâche et peinent à mettre en danger l’Olympiakos. La Juve apparaît plutôt sereine mais n’est pas à l’abri avec ce seul but d’avance. A la 81ème un poteau vient le lui rappeler, après une déviation malheureuse de Rugani.
Et c’est finalement l’entrée de Bernardeschi à la place de Cuadrado qui va faire la différence. L’Italien s’illustre d’abord par une belle frappe d’extérieur de surface sorti par Proto. Ce n’est que partie remise puisque quelques minutes plus tard, Federico élimine son vis à vis et place le ballon au fond des filets. 2-0, la Juve verra les huitièmes de finale.
La statistique : Service Minimum
3 victoires seulement pour la Juventus qui, comme tant de fois par le passé, donne juste l’impression d’avoir assuré l’essentiel et rien de plus sur cette phase de groupe. Terrassés d’entrée par le Barça au Camp Nou (3-0), les bianconeri n’auront jamais menacé la première place des Catalans. Ils doivent leur qualification à deux succès face à l’Olympiakos, équipe la plus faible du groupe, et surtout une victoire à domicile très précieuse et obtenue dans la douleur face au Sporting. A Lisbonne et au retour face au Barça, la Juve aura limité la casse pour préserver sa seconde place du groupe.
Comme lors de la saison 2015-2016, la Juventus sort deuxième de sa groupe après avoir été finaliste de l’édition précédente. Cette année-là, les bianconeri avaient hérité du pire tirage possible en tombant contre le Bayern. Un scénario qui ne se répétera pas cette année puisque les Bavarois terminent eux aussi seconds de leur groupe. En attendant la fin des phases de poule demain, les juventini peuvent d’ores et déjà se méfier du Paris-Saint-Germain ou encore des deux équipes de Manchester.
Le joueur ? Le collectif fait le travail
Sans être transcendants ni transcendés, les hommes de Max Allegri ont fait le boulot sur le terrain difficile de l’Olympiakos. Auteur de deux arrêts décisifs, Szczesny se montre très serein et tient peut-être son premier match référence. Barzagli et Benatia concèdent très peu aux attaquants adverses. De Sciglio est peu inquiété à droite tandis qu’Alex Sandro se retrouve débordé à plusieurs reprises à gauche. Au milieu, la paire Khedira-Matuidi contient bien les Grecs et le Français fait preuve de précision dans ses relances.
Devant, Douglas Costa est une nouvelle fois très actif mais manque de précision dans le dernier geste. Privé d’occasions, Higuain fait des efforts pour participer au jeu. En dehors de son but Cuadrado est plutôt discret. Malheureusement, c’est une fois de plus Dybala qui est en dessous dans cette ligne offensive. L’Argentin sort dès l’heure de jeu, sûrement en vue du match contre l’Inter ce week-end. Enfin, mention spéciale à Bernardeschi, entré à la place de Cuadrado et qui a parfaitement exploité les failles de l’Olympiakos dans les dernières minutes.