Miralem Pjanic, le maître à jouer de la Juventus, s’est confié à Il Giornale. Dans les colonnes du quotidien italien, il évoque la Ligue des Champions, sa vision du football et son rôle sur le terrain.

« Nos individualités devront faire la différence »

Le prochain objectif est la Champions League. A quelle huitième s’attendre contre l’Atletico ? 
« Leur philosophie n’est pas simple du tout. Ce sera à nous de bien gérer les deux matchs et essayer de marquer à Madrid ».

L’équipe de Simeone rappelle l’Atalanta. 
« Non, elle ressemble beaucoup au style de la Juve : compacte, concède peu d’espace, ne prend pas beaucoup de buts. Ils sont très agressifs sur les joueurs mais nos individualités sont plus fortes. C’est là-dessus que nous devons faire la différence. L’Atletico sera motivé pour jouer la finale à domicile après en avoir disputé deux dans les cinq dernières années ».

Comme la Juve. Cette année, la pression de la Ligue des Champions est forte. Tu en souffres ? 
« Pas du tout ! On se sent très forts, même si nous avons été éliminés de la Coppa Italia. Pour le reste, il n’y a que des grands résultats même si dernièrement, il y a eu quelques matchs compliqués. Nous devons améliorer deux-trois choses pour bien aborder les prochains matchs à élimination directe ».

Lesquelles ? 
« Nous encaissons trop de buts, ça ne nous ressemble pas. Le bloc-équipe doit défendre, tous ensemble et quand je dis cela, c’est vraiment tous ensemble. Même les attaquants doivent faire ce que nous avons toujours fait. Nous devons avancer unis, cette année est importante ».

Le match où vous avez réalisé que vous étiez favoris était celui d’Old Trafford ? 
« Nous avons été très bons sur le terrain, sérieux techniquement. Mais c’était aussi le cas au Stadium où nous aurions du gagner 4-0. On a montré à plusieurs reprises qu’on était plus forts. Après, on cherche toujours à créer la panique autour de nous. Mais on ne s’en inquiète pas ».

« Tout ce qui compte, c’est gagner »

Même pas du zéro pointe en termes de coups francs marqués ? Alors qu’il y a CR7, Dybala et toi…
« Nous n’avons pas encore eu de belles opportunités. Les adversaires cherchent à ne pas faire faute près de la surface ».

Qu’est ce que ça fait d’être le regista de la Juve de CR7 ? 
« Ce n’est pas que Cristiano Ronaldo. Je dois bien faire pour toute l’équipe, pas un seul joueur. Je dois mettre de la vitesse, accélérer ou ralentir. J’ai une grande responsabilité mais au final je veux gagner ».

Pour y arriver, tu as du venir à la Juventus…
« La vérité, c’est que la seule chose qui compte c’est gagner. Au bout de trois ans, personne ne se souvient si tu as mal joué, au final le nom du vainqueur reste écrit avec le nom des joueurs sur le terrain. Tout ce qui compte, c’est ramener les coupes à la maison, c’est seulement comme ça qu’on se souviendra de toi comme un vrai grand joueur ».

Avec Cristiano, c’est plus facile. 
« Oui, parce qu’il est toujours décisif dans les grands matchs. Il est né pour marquer des buts importants. Et maintenant, c’est nous qui l’avons et c’est à nous de l’exploiter au mieux. Tous les gars font en sorte qu’il se sente bien, quand je lui parle il me dit qu’il se plaît ici et qu’il est sûr de la force de la Juve ».

« J’aime la simplicité »

Ton football en un mot ?
« Simple. J’aime bien Xavi, Busquets et Pirlo : ils ne font rien de difficile, spectaculaire mais leur simplicité rend le football beau. J’adore ça ».

Tu es l’héritier de Pirlo…
« C’est un fuoriclasse, c’est injuste de me comparer à lui même si notre histoire sur le terrain est assez proche. On a tous les deux commencé meneur de jeu et fini regista ».

Tu as aussi joué mezz’ala, trois Pjanic en un… Aujourd’hui, quelle est ta meilleure position ? 
« Allegri me voyait là (regista ndlr) depuis le début. Ca me plaît beaucoup ».

Allegri a dit que Pjanic est devenu sérieux. 
« Je comprends très bien ce qu’il veut. Pour le mister, cette position sur le terrain est très importante, il m’a fait énormément progresser ».

Dans ta vision simple du football, tu aimerais être entraîné par Zidane un jour ? 
« Tout ce qu’il a touché dans le football est devenu de l’or, c’est le numéro un. Mais aujourd’hui, je suis déjà entraîné par un grand entraîneur ».

Une de tes qualités est l’intelligence. Seuls les joueurs qui ont cette intelligence peuvent jouer dans cette position ? 
« Le milieu de terrain est le coeur du jeu. Tu dois courir, penser… Il faut savoir tout faire. Une de mes meilleures qualités est la vision du jeu à l’avance, voir des choses que les autres ne voient pas ».

« Je n’avais aucune raison de partir »

Quel match aimerais-tu rejouer ?
« La finale de Cardiff ».

Pour toi aussi la Ligue des Champions est une obsession ? 
« Je sais que la Ligue des Champions reviendra bientôt ici. C’est mon rêve et je suis au meilleur endroit pour l’accomplir ».

Tu aurais pu partir cet été. 
« Il y a eu des contacts, c’est vrai. Je n’avais aucune raison de partir. La Juventus mon dernier grand club ? Les transferts ne dépendent pas seulement des joueurs mais aussi de la société, qui a peut-être des besoins ou pas ».

Ton ami Benatia a choisi de partir…
« Je suis déçu mais je respecte son choix. Je veux juste que mes amis soient heureux ».

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