La Juventus avait organisé hier un « Junior Reporter », où les journalistes n’étaient autres que de jeunes tifosi bianconeri, âgés de 5 à 11ans. Invités au centre média et presse à Vinovo, les enfants ont eu l’opportunité de poser leurs questions à Paulo Dybala qui s’est prêté au jeu avec beaucoup de spontanéité.
Quel a été ton premier but enfant, qu’as-tu ressenti ?
« Ce n’est pas facile de se rappeler, mais je me souviens que devant chez moi, avec mes frères, nous avions dessiné des cages sur le mur de la maison, nos parents n’étaient pas très contents lorsqu’ils ont découverts qu’on avait recouvert les murs de la maison. C’est là que j’ai commencé à marquer des buts avec mes frères, j’avais entre 2 et 3 ans. »
Si tu revenais en arrière, qu’est-ce que tu ferais de différent pour devenir encore plus fort ?
« Ce que j’aimerais faire, c’est m’améliorer du pied droit, car je ne suis pas aussi habile qu’avec le gauche. Peut être aussi ma force physique avec de la musculation, comme j’ai commencé à le faire ici à la Juve. En Argentine et quand je suis arrivé à Palerme, je le faisais peu. »
Qu’est-ce qu’il faut manger pour être fort comme toi ?
« A votre âge vous devez manger tout ce que vous voulez, des chocolats, ce sont les choses plus belles… Ensuite quand vous commencerez à vous entraîner, que vous serez plus grands, votre corps aura besoin de petits sacrifices, de manger mieux, laisser tomber les douceurs, les aliments trop gras, les sodas… »
Quand tu entres sur le terrain, tu es stressé ? Qu’est-ce que tu fais pour ne pas y penser ?
« Ce n’est pas facile car entre le temps où nous sortons de l’hôtel et où nous faisons le trajet en bus jusqu’au stade, il y au moins une demi heure où je commence déjà à imaginer le match. Ça commence donc dès ce moment là, pas en entrant sur le terrain. Ce temps avant d’entrer sur le terrain me permet de faire ce que je veux et de me vider la tête, d’entrer serein sur le terrain en sachant que je dois donner le meilleur et que je l’ai préparé durant la semaine. »
Quel est le joueur le plus comique de la Juve ?
« Il y en a beaucoup : Dani Alves, Gonzalo Higuain, Evra, Gigi, Bonucci, Chiellini un peu moins, mais ils sont tous amusants, c’est un beau groupe. Heureusement, nous sommes tous des personnes joyeuses, nous nous amusons dans le vestiaire et cela fait la force d’un grand groupe et se voit sur le terrain. »
Est-ce que perdre un match peut te faire pleurer ?
« Cela m’est arrivé une seule fois, en Argentine, après avoir perdu une finale. J’avais 17 ans, cela ne m’est plus arrivé ensuite. A ce moment là, il y avait tant d’envie de gagner et après avoir perdu, la déception était immense et je me suis mis à pleurer. Par chance, les autres finales que j’ai jouées ici, je les ai gagnées, je n’ai donc pas eu à pleurer. »
Comment fais-tu pour tirer de si beaux coups francs ?
« C’est une question d’entraînement, ce n’est jamais facile. Nous restons souvent après l’entraînement pour nous entraîner dessus. Ils sont souvent fondamentaux pendant les matchs pour débloquer parfois un match fermé où il y a besoin d’une victoire. J’ai de la chance car c’est un de mes points forts, mais je m’entraînais beaucoup en Argentine, à Palerme et je le fais aussi ici, à la Juve. J’ai beaucoup de coéquipiers qui ont cette qualité aussi, et j’apprends beaucoup en les regardant. »
Qu’est-ce que cela te fait à ton âge, d’être un exemple pour tant d’enfants ?
« Ce n’est pas facile de répondre. Cela me fait plaisir car c’est beau d’entendre ces mots de la part d’enfants comme vous. J’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même, sur et en dehors du terrain, car en dehors d’un terrain de football, il y a aussi une vie. J’ai appris de grands joueurs quand j’étais petit comme vous, je rêvais d’être comme eux et par chance, j’ai réussi. Maintenant, j’essaie de donner le bon exemple pour les enfants qui grandissent en me regardant. »
Avec lequel de tes coéquipiers t’entends-tu le mieux ?
« En ce moment, je suis très proche de Gonzalo Higuain. Nous sommes argentins, nous vivons à côté et nous partageons beaucoup de temps ensemble. Le fait d’aller en équipe nationale ensemble nous a fait avoir une amitié plus grande et le rapport que nous avons sur le terrain est celui que nous avons aussi en dehors. »
Quel a été ton premier rôle lorsque tu as commencé à jouer, comment es-tu devenu attaquant ?
« Mon premier rôle : j’ai attaquant à gauche car nous jouions à trois attaquants. Ensuite, avec le temps, le module a changé et j’ai aussi changé de nombreuses fois de rôles : en pointe, trequartista, au milieu, en attaquant, je me trouve bien à chaque poste. »
Qu’as-tu ressenti quand tu as entendu pour la première fois nom au Juventus Stadium ?
« Ça a été une très grande émotion, je me le rappelle car cela a été lors du penalty contre le Chievo où nous avons fait un nul 1-1, le stade n’était pas plein car la Curva était absente, mais l’émotion était immense. Cela m’a beaucoup plu et j’ai eu la chance de pouvoir l’entendre de nombreuses fois depuis. »
A quoi penses-tu quand tu marques ?
« La première chose à laquelle je pense, c’est mon père. Tous les buts que je marque, je les lui dédis. Ensuite les coéquipiers arrivent et je célèbre avec eux et ma famille qui est au stade pour me voir. »
Est-ce que tu as peur lorsque te retrouves face à des défenseurs plus massifs que toi ?
« Non car sur le terrain il y a aussi l’arbitre qui nous défend un peu et d’autres fois moins. Les tacles font un peu mal, mais ils font partie du football. Heureusement, je joue avec les défenseurs plus forts d’Italie. Quand je me retrouve donc à affronter les autres, je sais comment faire car je m’entraîne avec les plus forts. »
Quelle est ton idole parmi les joueurs du passé de la Juventus ?
« J’avais deux idoles à la Juve : l’une était Del Piero, et l’autre Pirlo. »
Pour l’anecdote, Dybala aura pu hier retrouver Pirlo, en visite à Vinovo !