La quatrième saison du Mister est marquée par un nouvel échec en finale de Ligue des Champions, après une saison presque parfaite. Un championnat difficilement mené, une Coupe d’Italie parfaitement gérée et une Ligue des Champions pleine de désillusion, nous vous proposons un résumé de la saison 2016/2017 de la Juventus d’Allegri.
Serie A : la Juve se fait peur
Avec 5 défaites et 4 matchs nuls, la Vieille Dame remporte le Scudetto après une bataille acharnée contre l’AS Roma et le SSC Napoli. Elle se sauve grâce à sa statistique habituelle : aucune défaite contre le top 5 du championnat… sauf la Roma dans les derniers instants (3-1, à deux journées de la fin). Mais le Scudetto est déjà presque gagné, et la Juve enfonce le clou en l’emportant contre Crotone puis Bologne lors des deux dernières journées. Cependant, le championnat n’est pas du tout autant survolé que lors des deux premières saisons d’Allegri : que s’est-il passé ? La Juve a vendu Morata, Pogba, Pereyra et prêté Zaza. Quatre solutions plus ou moins offensives quittent le club turinois, et Allegri doit faire avec son nouveau joueur provenant de Naples : Gonzalo Higuain. L’entraîneur le met vite en confiance puisque celui-ci marque lors de sa première apparition en noir et blanc. De l’autre côté, la Roma et le Napoli se réveillent d’une longue sieste, et leur niveau est considérablement changé entre les deux saisons. Bien qu’Allegri ait parfois fait des choix étranges et incompris, le résultat est là, le Scudetto aussi, et le record également : c’est la première fois qu’une équipe remporte 6 Scudetti de suite.
Coppa Italia : la Vecchia Signora s’impose sans difficulté
La Vieille Dame commence la course à sa 12ème Coupe d’Italie en battant l’Atalanta Bergame 3-2, se faisant une petite frayeur dans les dix dernières minutes, mais le match est globalement dominé. Ensuite, lors de la phase des quarts, la Juve bat l’AC Milan 2-1 à domicile, et Allegri montre une nouvelle fois sa force à son ancien club en se qualifiant en demi-finale. Opposé au Napoli, Allegri fait un petit cadeau à l’équipe adverse : Higuain, ancien du club napolitain, est chargé de faire un lourd pressing sur les napolitains. Il marque trois buts sur la double confrontation. L’emportant 3-1 à domicile mais s’inclinant 3-2 à l’extérieur, la Juve se qualifie tout de même en finale, et peut rêver d’une troisième Coupe d’Italie consécutive. Rêve réalisé : la Juve l’emporte 2-0 face à la Lazio après un match totalement dominé et une nouvelle démonstration de force d’Allegri. Historique, pour le club comme pour l’entraîneur.
Ligue des Champions : grosse désillusion pour la Juve d’Allegri.
Après avoir dominée sa phase de poules de A à Z, cumulant quatre victoires pour deux matchs nuls, la Vieille Dame se qualifie en huitièmes de finale de la Ligue des Champions contre Porto. Buffon VS Casillas. Grâce à deux recrues estivales, Dani Alves et Marko Pjaca, la Juventus s’impose sans encombre (2-0) à l’extérieur, puis finit le travail (1-0) à domicile avec un but de Dybala. Rien à signaler dans cette double confrontation parfaitement menée par l’entraîneur, qui montre sa capacité à exploiter les jeunes talents et les nouveaux joueurs. Vient l’heure du tirage au sort. Le FC Barcelone est le prochain adversaire de la Juventus. Grand favori de la compétition, le club catalan s’écroule au Juventus Stadium (3-0), et ne parvient pas à remonter la pente au match retour (0-0). La Juve file en demi-finale, affronte l’AS Monaco, club que personne n’attendait à ce niveau de la compétition, qu’elle bat sans aucun problème (2-0 à l’extérieur, puis 2-1 à domicile). C’est, encore une fois, en finale que la Juve s’incline, sur le score de 4-1 face au Real Madrid de Zidane, intouchable à cette période. Difficile d’en vouloir à Allegri, car le Real de cette saison venait d’un autre monde. Cependant, il est le motivateur principal de l’équipe et, quelles qu’en soient les raisons, l’équipe a perdu le contrôle au retour des vestiaires. Ce problème de mental est décidément partout.
La rencontre à retenir
Les matchs à retenir de la saison sont ceux de la double rencontre entre la Vieille Dame et le FC Barcelone, en quarts de finale de la Ligue des Champions. Face à un FC Barcelone favori de la compétition, après avoir historiquement renversé le PSG en huitièmes de finale retour (6-1), le club turinois n’est pas en position de force. Et pourtant, c’est sans jamais douter que la Vieille Dame finira par se qualifier. A domicile, la Juve d’Allegri joue de la manière qu’on lui connaît : elle laisse la possession à l’adversaire, touche moins de ballons, utilise son 4-2-3-1 fétiche de la saison. Il aligne notamment Paulo Dybala, qui n’a pas marqué depuis le 17 février (sans compter les buts sur pénalty), près de deux mois sans but jusqu’à cette rencontre. Comme le joueur l’a dit, « Il (Allegri) m’a longtemps protégé avant de me lancer vraiment. Mais il savait exactement ce qu’il faisait. Il m’a donné assez de temps pour mieux comprendre ce club ». Effectivement, Allegri savait ce qu’il faisait. Face au Barça de Lionel Messi, Paulo Dybala relance son compteur de buts et marque un doublé magistral en première mi-temps, avec deux frappes en dehors de la surface de réparation. Splendide ! C’est sur corner en seconde période, que Chiellini, servi par Pjanic, offre le troisième but de la Vieille Dame. Comme le montre ces deux Heatmaps, Barcelone avait la possession, et la présence au milieu de terrain. A l’inverse, la Juve misait sur les contre-attaques passant par les ailes, et avait un mode de jeu très défensif.


Pari réussi pour Allegri ! Il neutralise totalement la MSN grâce à sa solide défense (BBC pour les intimes), et ne se fait peur qu’une seule fois sur une action d’Iniesta, que Buffon stoppe. Le match aller est facilement gagné, mais rien n’est joué : on a vu la façon dont le Barça pouvait remonter un match à domicile au tour précédent.
Au match retour, c’est le retour du 4-2-3-1 classique d’Allegri, et de la Juve à un excellent niveau. Face à 96 000 spectateurs au Camp Nou et un Barça qui a faim, la Vieille Dame met du sien et mise tout sur la défense. 250 ballons de moins touchés que l’adversaire, 32% de possession seulement, 7 tirs de moins que les blaugranas. N’importe quel amateur de foot ne connaissant pas la Juve pourrait croire qu’elle a été dominée. Il n’en est rien ! Avec plus de la moitié des duels aériens gagnés et 10 tacles réussis en plus, les bianconeri ont parfaitement défendu. Ces Heatmaps montrent d’ailleurs le nombre de fois où la Juve s’est retrouvée dans sa surface, alors que le Barça enchaînait les tentatives de buts.


Pas de changement avant la 75ème pour faire rentrer Barzagli à la place de Dybala (faible physiquement) et assurer la défense. Le Mister fera ensuite des changements principalement pour faire tourner comme il aime le faire. Un match durement mené, notamment par Miralem Pjanic, qui a dominé le milieu de terrain en tous points, et par les défenseurs bianconeri. Sans aucun doute deux des meilleurs matchs d’Allegri, qui mérite sa place en demi-finale !
Lors de sa troisième saison, l’entraîneur confirme sa domination en Italie. Malgré un Scudetto moins largement assuré que les deux précédents, Allegri vient tout de même à bout de la Roma et du Napoli en allant chercher un titre lors de l’avant-dernière journée. La Coupe d’Italie ne pose pas de véritable problème, mais le Mister bute à nouveau en finale de Ligue des Champions. Va-t-il réaliser un quadruplé lors de sa quatrième saison avec deux nouveaux titres nationaux ? Rendez-vous au prochain article, pour voir où en est l’équipe d’Allegri actuellement.
Sa fait un moment que je lis tes articles qui sont très sympas à lire.
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