De la douleur de la maladie qui lui a pris son père à la bataille avec le PSG, Rabiot est avant tout un fort caractère. Et bien sûr sa mère, Véronique, qui influence sa carrière.

La noble Juventus, club royal, se tient prête à ouvrir ses portes à un jeune duc. Adrien Rabiot-Provost, nom qui sonne assez Ancien-Régime, a mérité ce surnom. Et comme tous les nobles, il a ses charmes et ses complexités. Un caractère susceptible avec un ego prononcé : au fond, il sait la chance qu’il a d’avoir été gratifié d’un rare talent. Adrien, cependant, est moins anguleux que le stéréotype qui lui a été cousu jusqu’à présent : la guerre nucléaire avec le Paris Saint-Germain et ces derniers mois de mise à l’écart pour le choix scandaleux de ne pas prolonger son contrat risquent de renvoyer une image confuse du jeune homme. Malgré son écartement du groupe, Rabiot a continué à s’entraîner tous les jours : l’ambition va de pair avec la fierté. Bien sûr, il en a sûrement trop fait : il a joué au « déserteur » après avoir refusé la convocation au mondial de 2018 avec l’Équipe de France en tant que réserviste.

FAMILLE-HUITRE

Cette personnalité affirmée s’est développée à la maison : sa famille est une sorte d’huître, un coffre-fort, un clan impénétrable pour les agents contactés ces dernières années. Véronique est l’une des mères-agents les plus craintes. Il y a de nombreuses rumeurs qui circulent: Walter Sabatini, qui avait déjà conclu le contrat avec Roma en 2014, a perdu patience face à la demande soudaine de parler au technicien Rudy Garcia. La mère, elle, préfère que le fils joue mezzala (milieu relayeur) plutôt que regista (milieu défensif). 

CROISSANCE ET ÉTINCELLES 

Déjà à l’âge de 13 ans, il avait été repéré par la City Academy, mais  six mois après l’arrivée en Angleterre, Véronique s’est vivement faites entendre en protestant sur le soit disant non respect des accords… Le ton a changé avec l’entrée dans l’académie des jeunes du PSG. Ce gaucher au corps athlétique impressionne : Adrien eut l’audace de se battre avec Ibra lors d’un entraînement. En tout cas, l’idylle avec Paris était éphémère et très rapidement il eut de nombreuses histoires.

Si en 2014, après une première période hors équipe, les parties avaient réussi à donner naissance à une prolongation jusqu’en 2019, cette fois, tout est tombé à l’eau bien à l’avance. Relations trop affaiblies, scepticisme mutuel trop fort. Cette année, Tuchel a, par exemple, puni Rabiot (et Mbappé) à cause d’un retard. Cependant beaucoup ont remarqué la différence à la barre: il y a beaucoup plus de tolérance pour les farces de Neymar. Comme si cela ne suffisait pas, Adrien n’a pas participé à la tournée au Qatar en raison du décès de sa grand-mère.

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