Chaque année, c’est la même chose. Au début de la saison, Marek Hamsik déclare que le Scudetto est pour le Napoli, que cette fois c’est la bonne.

Le Napoli tire quelques feux d’artifices après leur seule belle victoire de l’année, mais à la fin… eh bien c’est toujours pareil : la Vieille Dame soulève le Scudetto. Cette fois-ci, c’est après un match en demi-teinte que les bianconeri ont pu exulter et détruire les vestiaires de l’Olimpico une deuxième fois en quatre jours. On vous résume ce match pas très passionnant, mais tellement important !
Un match joué sans grande envie
Alors qu’on pensait que les deux équipes allaient se lâcher étant donné le peu d’enjeu du match (la Roma était déjà en Champions League et la Juve championne virtuelle), il n’en est rien : 2 tirs cadrés pour la Roma, 0 pour la Juve, plus de 500 passes des deux côtés. Les deux camps n’ont presque rien tenté et se sont reposés. Allegri a laissé ses joueurs gérer le ballon et viser le 0-0, et, pour l’unique fois de la saison : cela a marché ! Il n’est jamais trop tard. Même pas de moments forts à donner, même si les deux sombreros de suite de Douglas Costa trois minutes après son entrée ont été un peu trop vite oubliés. Le résultat est là, les conséquences aussi : cette Vieille Dame immortelle remporte son septième Scudetto de suite.
Qu’a donné la titularisation de nos trois jeunes italiens ?
Pour l’une des seules fois de la saison, Allegri a fait des folies : il a titularisé Rugani, De Sciglio et Bernardeschi en même temps. Ce dernier a été un peu plus faible que les deux autres pour son retour : seulement 76% de passes réussis, deux duels gagnés sur huit tentés. Laissons-lui le temps tout de même, on sait de quoi Federico est capable quand il est en forme. Les deux premiers ont mieux géré leur match. De Sciglio réussit cinq de ses six transversales, gagne trois duels sur six, intercepte deux fois et dégage deux fois. Match solide pour notre pépite ! Rugani s’est également bien débrouillé. Cinq dégagements, une interception, six duels gagnés sur huit, trois tacles : le jeune italien semblait déterminé à ne rien laisser passer. C’est donc un match solide de la part des jeunes, qui doivent continuer sur cette lancée pour gagner la confiance d’Allegri.
Le top
Difficile de nommer un top après un match si triste. Niveau stats et beauté de jeu, il est indéniable que Douglas Costa nous a encore proposé du haut niveau. Cinq dribbles réussis sur autant de tentés, trois duels gagnés sur trois également, 89% de passes… match banal finalement pour notre brésilien préféré ! Il a une nouvelle fois tenté de faire chavirer le jeu en seulement 23 minutes. Rugani a aussi été excellent, et sa performance est à souligner.
Le flop
Ici aussi, difficile d’être très sévères : personne n’a vraiment été très mauvais, mais rien de brillant non plus. Il faut noter la petite performance de Pjanic qui n’était pas en forme. Et malheureusement, comme toute la saison : s’il n’est pas bon, la Juve ne l’est pas non plus. Quelques pertes de balles grossières, peu de jeu vers l’avant… nous n’avons pas reconnu notre regista hier, qui avait très envie de partir en vacances ! Il n’a pas forcément été moins bon que d’autres (Matuidi, Mandzukic…), mais lorsqu’il n’est pas au top, cela se voit tout de suite.
Des records brisés
Gigi devient le joueur ayant remporté le plus de Scudetto avec neuf officiellement, mais bien évidemment onze dans nos cœurs. De plus, Massimiliano Allegri bat son record de points avec la Juve, et devient l’unique entraîneur des cinq grands championnats à avoir effectué le doublé Coupe et Championnat quatre fois consécutives. Les sept Scudetti de suite sont également un record, et celui-ci permet à la Vieille Dame de devenir, officiellement, le club avec le plus de titres de champions. 34 pour les bianconeri, talonnés par les madrilènes qui en ont 33. C’est historique !
Siamo noi…
Même si ce match était un peu triste, nous sommes tous d’accord là-dessus : ON S’EN FICHE ! CAMPIONI ! C’est enfin fait, cette course irrespirable s’arrête ici et nous avons enfin pu célébrer. Le plus beau des sept ? Oui ! Le plus intenable en tout cas, et la satisfaction de voir les napolitains espérer jusqu’au bout après s’être moqués laisse comme un goût délicieusement fruité dans la bouche. L’histoire est en marche, la Juve qu’on annonce en fin de cycle depuis trois ans aussi, et elle n’a pas laissé une seule miette aux concurrents.
Siamo noi, siamo noi… I CAMPIONI DELL’ITALIA SIAMO NOI !
FINO ALLA FINE, FORZA JUVE !