Après plusieurs mois d’abstinences, nous avons pu goûter, à nouveau, au parfum si délicieux de la Ligue des Champions cette semaine. Un retour de la coupe aux grandes oreilles tant attendu par le peuple bianconero qui nourrit un espoir immense de soulever le trophée cette saison. L’enthousiasme des supporters n’a pas dû diminuer suite à la victoire 2-0 des hommes de Massimiliano Allegri sur la pelouse de CF Valence pour la première journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Une victoire convaincante des turinois, permettant de lancer avec succès leur campagne européenne 2018-2019. Retour sur le match avec notre analyse…

Composition des équipes:

Formation 4-3-3 Juventus: Sczcesny – Alex Sandro – Chiellini (Cap) – Bonucci – Cancelo – Pjanic – Matuidi – Khedira – Cristiano Ronaldo – Mandzukic – Bernardeschi

Formation 4-2-2 Valencia: Neto – Gaya – Murillo – Gabriel Paulista – Vezo – Guedes – Parejo – Soler – Wass – Rodrigo – Batshuayi

Valence veut revenir parmi les grands, la Juve veut s’y imposer

Se déplacer au Mestalla Stadium pour sa première affiche de campagne européenne est loin d’être chose aisée, même si le club de Valence a perdu un peu de son prestige par rapport au début des années 2000, où l’équipe avait atteinte à deux reprises la finale de la Ligue des Champions (double défaite en finale 2000 et 2001) et remportée la coupe de l’UEFA face à Marseille en 2004.  Après une jolie quatrième place obtenue la saison passée et un style de jeu offensif apprécié par les puristes, les hommes de l’entraineur Marcelino connaissent un début de saison compliqué avec trois matchs nuls et une défaite en quatre journée. Une bête blessée qui avait à cœur de se faire pardonner auprès de leur public et prouver que le début de saison raté n’était qu’un accident. Rien de mieux que le retour de la compétition la plus prestigieuse et la venue d’un grand nom d’Europe pour rendre cette affiche encore plus spéciale.

De son côté, la Juventus arrivait en terre espagnol avec confiance et ambition puisqu’elle est pointe en tête du Calcio avec quatre victoires en quatre journées, et aligne maintenant dans son équipe, un certain Cristiano Ronaldo qui faisait son retour en Espagne après son départ du Real Madrid. Un sentiment de David contre Goliath au vu des résultats récents des deux équipes et de la différence de niveau entre les deux effectifs mais la Vieille Dame n’a pas pour habitude de se laisser perturber par son statut de favori et les joueurs du Valence CF, surnommés Los Ches, n’ont pas pour coutume d’abdiquer à domicile. Le contexte de ce match allait permettre aux 22 acteurs d’évoluer dans une chaude ambiance sur la pelouse du Mestalla et vivre une grande soirée de football.

Coup de théâtre en première période avec l’expulsion de Cristiano Ronaldo

Chauffé par un public bruyant et agité dès le coup d’envoi, les joueurs de Marcelino mettent énormément de rythme et de pressing sur les cinq premières minutes de la rencontre, harcelant les joueurs turinois et s’imposant dans les duels par leur engagement physique et la multiplication des mouvements et appels de balles dans le camp adverse. Les Bianconeri décident de faire le dos rond dans ces premières minutes de jeu et s’appliquent à bien défendre en bloc et ne pas paniquer en attendant que l’orage passe. La tempête fût calme et de courte durée. Suite à l’emballement de ce début de match, la Juventus allait switcher en mode patron et poser le pied sur le ballon afin de maîtriser les débats et dicter le tempo de la rencontre.

Côté tactique, la Juventus évoluait dans son traditionnel 4-3-3 avec un CR7 débutant à gauche de l’attaque et Mandzukic dans l’axe. Coach Allegri avait annoncé dans la presse la vieille de ce match que sa Juve souhaitait imposer leur jeu au Mestalla et ramener la victoire. Nous avons donc, tout de suite senti une équipe de la Juventus très concentrée et appliquée avec une véritable envie de mettre de la vitesse dans les transmissions et les mouvements. Du côté de Valencia, on avait concocter un schéma en 4-4-2 avec deux lignes de quatres joueurs à plats et deux vrais attaquants axiaux. Les joueurs avaient pour objectif d’effectuer un pressing très axial en étouffant la Juventus au milieu de terrain, et mettre la pression sur l’axe central Bonucci – Chiellini. Une consigne précise de Marcelino, donnée à la paire Rodrigo – Batshuayi, était de couper les lignes de passe vers Pjanic afin de museler l’organisateur du jeu turinois. D’ordinaire indispensable dans l’animation du jeu collectif, le n°5 turinois a bien été cadenassé obligeant la Juventus à trouver d’autres solutions. Bien que se passant de son principal créateur de jeu, la Juve a su tirer profit avec brio de cette situation en exploitant de manière efficace les côtés de la pelouse, notamment le couloir gauche très actif et efficace avec Cristiano et Sandro, accompagnés par Matuidi.

Les trentes premières minutes de la rencontre sont sûrement les plus abouties pour l’équipe depuis le début de la saison. Que ce soit dans la mentalité, la qualité technique, le replacement, les mouvements offensifs, tout y était sans être fantastique ou transcendant. Une Juventus agréable à regarder et en pleine maîtrise qui investit le camp Valencian sans parvenir à ouvrir le score, à cause de loupés assez incroyables de Mandzukic, Khedira et Bernardeschi. Le remplacement de Khedira, pour blessure, par Can ne perturbera pas le collectif turinois qui continue de pousser dans cette première période. Alors que le onze de Max Allegri domine les débats, Cristiano Ronaldo se fait expulser tout à fait logiquement pour une caresse dans le cuir chevelu de Murillo. CR7 doit savoir qu’on ne touche pas à la coupe de cheveu d’un gars voyons! Qu’est ce qu’il aurait dit CriCri lui si on l’avait décoiffé? Imaginez la violence de l’agression et l’impact sur la santé!!! A travers cette petite note d’humour, je fais part seulement de mon incompréhension sur cette sanction au même titre que les joueurs sur le terrain au moment de l’action. La Vieille Dame se retrouve à 10 contre 11 et va devoir jouer encore pendant une heure en infériorité numérique. Valence reprend ses esprits et réussi à sortir plus régulièrement de son camp.

La Juventus ne renonce jamais

Alors que les débats revenaient à égalité suite à l’expulsion de CR7, la Juventus allait glacer le public de Mestalla en ouvrant le score sur pénalty par l’intermédiaire de Pjanic juste avant la mi-temps. Rebelotte cinq minutes après le coup d’envoi de la seconde période avec à nouveau un pénalty transformé par Pjanic, portant l’avance des Bianconeri à 2-0. Un score logique malgré l’infériorité numérique, tellement cette Juve a fait preuve de caractère, de solidarité et de justesse technique pour débloquer la situation et passer le reste de la rencontre à préserver ce résultat. Ce qui a été plaisant à voir sur la seconde période est la façon dont la Juventus a géré son avance au score par rapport aux dernières rencontres. Plusieurs fois déjà cette saison, la Juventus a eu l’avantage au tableau d’affichage mais elle avait fortement baissé en intensité dès qu’elle a voulu gérer une avance et s’était faite punir, entraînant des fins de matchs compliqués.

Mercredi soir, ce ne fût pas le cas. Le sérieux et l’intensité mis par les joueurs tout au long du match ont permis à l’équipe de gérer efficacement leur avance. Valence bloquait contre une Vecchia Signora compacte et solidaire, inquiétant faiblement notre portier sur des frappes lointaines. Szczesny s’offrira même le luxe d’arrêter un pénalty en toute fin de match donnant encore plus l’impression que la Juventus était injouable ce soir. Un match comme celui-ci offre aux joueurs un sentiment de solidité collective et peut être considérer comme le type de victoire fondatrice pour un groupe dans une saison. Sans avoir été une équipe ultra flamboyante et dominatrice, elle s’offre une victoire amplement méritée à l’extérieur, dans des conditions pas évidente, et montre des signes de progression match après match, surtout dans les combinaisons offensives et la circulation globale du ballon.

Bravo surtout aux joueurs pour l’esprit de solidarité affiché mercredi soir.

         Valence                                                                                          Juventus

Fino alla fine

Je suis tombé dans la marmite bianconero quand j'étais tout petit…

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