Après la déception de la finale perdue à Cardiff et avant de partir en vacances, Massimiliano Allegri doit encore discuter de son avenir avec la direction. Si la tendance n’est pas au départ, le mister a tout de même des exigences.
Allegri a quitté Cardiff plus déçu qu’en colère samedi soir. Le technicien italien considère qu’il a été le plus loin possible avec son équipe et qu’il est tombé sur plus fort que lui. Touché mais pas coulé, il a tout de suite rassuré les médias sur son avenir : « Je serai encore sur le banc de la Juventus la saison prochaine. Je veux aller au bout et cette fois gagner ». Des paroles cependant prononcées sur le coup de l’émotion et qui doivent maintenant rencontrer une confirmation officielle, alors que son contrat expire le 30 juin 2018.
Un salaire plus conséquent et l’ombre du PSG
Massimiliano Allegri se plaît à Turin et la tendance sur ses chances de rester est à l’optimisme. Mais avant de s’engager, le mister entend bien se mettre à table avec la direction, comme il l’a souvent répété au cours de la saison. Au menu de cette discussion, il y aura bien évidemment le salaire. Allegri gagne aujourd’hui 5,5 millions d’euros. Considérant avoir atteint ses principaux objectifs, il exigerait aujourd’hui une revalorisation salariale pour obtenir un revenu digne des meilleurs entraîneurs européens, dont il fait aujourd’hui partie. Le mister demanderait ainsi un salaire du même ordre que Gonzalo Higuain, joueur le mieux payé de l’effectif soit entre 7 et 8 millions d’euros annuel. L’ombre du PSG plane au dessus de ces négociations. Car à en croire la Gazzetta Dello Sport, le richissime club de la capitale serait prêt à lui offrir 10 millions d’euros.
Un mercato ambitieux
Mais l’augmentation n’est pas la seule exigence de Max Allegri. Le mister souhaite aussi évoquer la le mercato et la restructuration d’une équipe qui aurait bien besoin de sang neuf et de joueurs de premier plan supplémentaires pour prétendre au graal européen. S’il voit d’un bon œil, l’intérêt envers des jeunes comme Schick et Keita, il tiendra à rappeler que ces joueurs là ne sont pas encore en mesure de faire passer un cap en Europe. Le cas Dybala illustre parfaitement son discours : Allegri est resté indulgent avec lui malgré un match raté car il sait qu’il est nécessaire de passer par ce genre d’épreuves pour devenir un top player. Mais si lui n’a pas réussi à faire briller la Juventus, comment un joueur plus jeune, en provenance d’un club inférieur et sans expérience internationale pourrait-il y parvenir ?
Le défi est donc double pour l’entraîneur et la direction en vue de la saison prochaine : d’une part poursuivre la rénovation de l’équipe pour maintenir une motivation élevée et d’autre part renforcer l’équipe avec des joueurs de dimension internationale pour passer un cap supplémentaire en Ligue des Champions. De plus, le nouveau système déployé par Allegri a mis en évidence un banc bien trop court pour jouer sur tous les tableaux en même temps.
Une priorité pour la direction
La société, de son côté, souhaite maintenir Allegri en poste mais n’entend pas faire de folies non plus, sans pour entend démanteler une équipe qui fait des envieux en Europe. La direction entend donc poursuivre sa stratégie actuelle de mélange entre jeunes prometteurs et hommes d’expérience : une recette qu’elle considère gagnante jusque là. Marotta et Paratici devraient ainsi lui répéter qu’ils feront tout pour garder Bonucci et Alex Sandro (dans le viseur des clubs anglais) et lui proposer des noms alléchants tels que Di Maria ou Douglas Costa, sans avoir de garanties cependant sur les possibilités de les recruter. Si aucun accord entre l’entraîneur et ses supérieurs ne devait être trouvé, la Juventus garde un œil sur Paulo Sousa, sans club depuis son récent départ de la Fiorentina. Mais la priorité absolue reste de prolonger le contrat d’Allegri.
Quoiqu’il en soit, le suspense ne sera pas de longue durée puisque la réunion tant attendue sur l’avenir du mister juventino aura lieu en milieu de semaine, très probablement mercredi.