Arrivé à la Juve en provenance de Florence l’été dernier, le jeune talent italien Federico Bernardeschi savait qu’il s’engageait dans une aventure à double tranchant: ou bien il s’imposait avec le peu de temps de jeu qui allait lui être accordé, ou alors il finirait comme tant d’autres promesses du football, abandonnées sur le terrain d’une équipe moins séduisante. S’il n’y a évidemment pas encore lieu de tirer des conclusions, le natif de Carrare semble tout de même prendre la bonne direction avec ses trois buts et deux passes décisives en 443 minutes (et pas un seul match complet). En tout cas, lui est sûr d’avoir fait le bon choix.

Le départ à la Juve

«Je n’ai jamais eu de doute en ce qui concerne mon départ à la Juve. Quand on m’a dit que le club avait la volonté de me prendre, j’ai tout de suite dit oui, sans aucun problème. Et même en passant les premiers matchs sur le banc, je n’ai jamais pensé m’être trompé. Parce que chacun est fait d’une manière différente, et chacun doit prendre les décisions qu’il pense meilleures pour soi. Et pour moi, la meilleure décision à prendre pour mon futur et ma carrière c’était de venir ici».

«Ce qui m’a le plus frappé à la Juve, c’est sa mentalité. Elle est différente de celle des autres clubs, et on ne peut la comprendre qu’en y jouant».

Ses objectifs cette saison

«J’avais dit dès le début que mon objectif était de beaucoup travailler. Et je devais le faire avec beaucoup de sacrifice et d’humilité, je devais faire chaque jour un petit pas de plus vers l’avant. Pour le moment, ça me réussit. Il me reste six mois pour continuer à le prouver».

«Je n’ai pas d’objectif en ce qui concerne le nombre de but à marquer. Mon but à moi, c’est de grandir, de progresser. Je veux parvenir à faire toujours mieux, à être toujours plus apprécié. Je sens que je suis sur la bonne voie et ça me fait plaisir.».

Les consignes du Mister

«Chaque coach prend des décisions, et il faut savoir les suivre. Allegri m’a toujours demandé de faire les choses le plus simplement possible».

«Tout le monde doit essayer, chaque semaine, d’exploiter le temps que donne le coach. Il y a des périodes durant lesquelles on joue moins, et d’autres durant lesquelles ont joue plus. C’est normal. Et puis c’est ma première année. Évidemment, avec les absences de Dybala et de Cuadrado, j’aurai plus de temps de jeu et je devrai répondre présent comme toujours».

«Moi ce que j’aime, c’est jouer au foot. Donc mon poste, c’est celui que le coach me donne. Ça ne me pose aucun problème. Un joueur moderne doit aussi savoir s’adapter à l’équipe. Autrefois, c’était l’équipe qui s’adaptait au joueur, mais ce n’est plus le cas. Je pense que plus un joueur peut couvrir de poste, mieux c’est».

L’équipe

«Higuain est très tranquille. S’il marque moins, c’est peut-être parce qu’il travaille plus pour l’équipe. Il fait le sale boulot pour aider ses coéquipiers. On ne peut rien lui dire sous prétexte que ça fait deux matchs qu’il ne marque pas: il court, il s’arrache pour tout le monde».

«Je ne sais pas si le duel final ne se jouera qu’entre la Juve et le Napoli, on verra. Mais pour le moment, oui, c’est comme ça. Même s’il ne faut pas oublier que le championnat est long».

Parenthèse nationale

«Quand on touche le fond, on ne peut que remonter à la surface. Nous les jeunes, nous devons nous retrousser les manches afin de faire revenir l’équipe nationale là où elle devrait se trouver, là où son histoire dit qu’elle devrait se trouver. Le foot doit à nouveau être une fierté pour les Italiens. Il faudra être patient, mais nous parviendrons à retrouver notre fierté».

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here