A la une de Tuttosport, Emre Can a délivré l’une de ses premières interviews exclusives depuis son arrivée à la Juventus. Dans les pages du quotidien turinois, il raconte ce que lui inspire le club : « C’est une famille. Ce n’est pas qu’une somme de champions. Les individualités comptent beaucoup moins que le groupe. Ici, il y a Cristiano Ronaldo, c’est le meilleur joueur du monde mais dans le vestiaire il est comme les autres et il se comporte naturellement. Nous sommes tous au même niveau, il n’y a pas de privilèges. On travaille, on se fait des blagues avec le staff. On s’entraîne toujours dans la bonne humeur ».
« Chiellini m’avait dit que les premiers mois seraient durs »
Comme les joueurs en provenance d’autres championnats, Emre Can a découvert la dureté des entraînements à l’italienne : « Ils sont très durs, c’est de la folie. On me l’avait dit et je l’ai vécu. Je pensais qu’en Allemagne, ou même à Liverpool avec Klopp, on avait atteint le top. Mais ensuite tu te mesures à des méthodes de travail comme celles de la Juventus et tu comprends qu’ici c’est très différent. Je pense que mon corps a eu du mal à s’habituer au début. J’avais les jambes lourdes. Et puis j’ai parlé avec Chiellini et il m’a expliqué : ‘Emre, les premiers mois seront très durs pour toi mais ensuite tu voleras’. Et je dois admettre que c’est vrai ».
L’Atletico : « le pire adversaire possible »
La Juventus jouera gros face à l’Atletico Madrid cette semaine en Ligue des Champions : « Inquiets ? Mais ce sont des matchs que n’importe quel joueur rêverait de jouer. Nous sommes plutôt exaltés. Je crois que la Juventus ne manque de rien. Mais la Champions League est une compétition complexe et difficile à prévoir. L’Atletico est un des adversaires les plus durs que nous aurions pu rencontrer, la pire du chapeau 2. Leur façon de jouer, physique et rugueuse, te rend la vie dure. Barcelone et le Real sont très forts et ils atteignent leur pic de forme maintenant. Liverpool était finaliste l’année dernière et attention au Bayern qui revient fort. Ensuite, il y a City, le Psg et nous. C’est la Champions League la plus intéressante des dernières années ».
Après être passé par la Premier League, Can découvre l’Italie : « La Serie A est évidemment plus tactique mais ce n’est pas une limite, je considère ça comme une progression. J’apprends des choses que je ne savais pas avant. Ce qui m’a le plus marqué c’est qu’en Angleterre, tu joues toujours devant des stades remplis. Ici en revanche, c’est impressionnant de voir certaines zones complètes du stade vides. Mais l’Allianz Stadium est incroyable, il y a une ambiance exceptionnelle qui est comparable à celle d’Anfield ».
En bref :
Ronaldo : « Cristiano élève le niveau. Il te fait évoluer un cran au dessus, parce que tu le vois s’entraîner et tu te dis que tu ne peux qu’apprendre de lui. Donc tu te donnes encore plus. Sur le terrain, il nous donne de la sérénité et il nous pousse à tout donner ».
Ramsey : « Quand tu joues aussi longtemps à Arsenal en marquant autant de buts, tu es un champion. Point. Je l’ai affronté plusieurs fois et il m’a toujours impressionné. Son arrivée est une bonne chose pour nous ».
Mandzukic : « Mario a son caractère. Il est très particulier (rires ndlr) mais son apport est fondamental. Il est capable de nous rappeler à l’ordre en un regard, mais il est aussi plein d’esprit et sympathique. Je me moque de vous ? Non ! C’est vrai, je me rends compte qu’il est difficile de l’imaginer plaisanter mais il a beaucoup d’humour ».
Allegri : « Il est émotif comme Klopp dans ses réactions sur le terrain. Mais il est aussi très différent de Klopp sur d’autres aspects. J’aime sa façon de penser, match après match. Il travaille sur la tactique et prête une grande attention aux détails. C’est un excellent entraîneur, le meilleur que la Juventus puisse avoir comme le montrent les résultats ».