Coup de tonnerre à l’Allianz Stadium, la Juventus perd comme très rarement à domicile face à la Lazio dans l’un de ces soirs où rien ne va, après avoir pourtant mené à l’issue de la première période.
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— JuventusFC (@juventusfc) October 14, 2017
Le match : La Juve « Immobile »
Si le but de Douglas Costa en première période permet à la Juve de rentrer au vestiaire avec un but d’avance, la Lazio revient du vestiaire avec d’autres intentions. Ciro Immobile, formé à la Juve, orchestre son matricide en deux temps : Une première fois dans le petit filet du pied droit, et une seconde sur penalty, où le Laziale laisse traîner son pied sur une sortie dans les pieds de Buffon.
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La Lazio fera bloc le restant du match tandis que la Juve jouera un jeu approximatif et sans âme. A la fin du match, Patric arrache Bernardeschi en pleine surface. Après consultation de la VAR, l’arbitre accorde un penalty, que Dybala manquera tout comme face à l’Atalanta.
En attendant le Napoli ce soir et l’Inter demain, la Juve se laisse rejoindre sur le podium par la Lazio. Une soirée comme on les aime.
Ce qui n’a pas fonctionné
Tout – On ne va pas tirer sur l’ambulance : Personne n’y était, tandis que la Lazio montrait de l’envie et de la solidité. Devant d’abord. Higuain était pourtant bien parti en faisant preuve d’envie, puis s’est éteint au fur et à mesure du match, et loupe même un duel important face à Strakosha. Entré en cours de jeu, Dybala rate le penalty décisif dans le money time du money time. Après un début de saison de folie, Paulo fait face à une période plus délicate et ne devra pas laisser ses deux échecs lui égratigner la confiance à l’heure ou la Juventus a plus que jamais besoin de son numéro 10 au top.
Au milieu, Bentancur est passé à côté de son match. Approximation, manque de vista, son calme habituel s’est confondu avec une nonchalance coupable. Peut-être encore trop court pour ce genre de match ? A côté de lui, difficile de demander à Matuidi de faire la différence technique. Asamoah et Sturaro n’ont jamais été à la hauteur. Le réalisateur du match a bien fait 50 plans cadrés sur Pjanic dans les tribunes, allez savoir pourquoi…
Défensivement, Chiellini était peut-être le seul vraiment à la hauteur, partant dans des folles remontées défensives de 40 mètres, laissé bien seul au monde par ses coéquipiers. Et Gigi Buffon égal à lui-même, décisif, miraculeux parfois en empêchant le 3-1 en fin de rencontre, mais la malice d’Immobile fut plus forte ce soir.
La stat
Première défaite au Juventus/Allianz Stadium depuis Août 2015, soit 40 matches plus tard. La défaite a beau faire mal ce soir, on ne peut qu’applaudir ce bilan monstrueux et rarissime à un tel niveau.
La question : Qu’est ce qui cloche ?
Le premier élément de réponse serait dans la liste importante de blessés. Au milieu, le pied de velours de Pjanic pour animer et rythmer les phases offensives manque énormément, de même que la polyvalence de Claudio Marchisio pour ratisser, distribuer les ballons dans le bon tempo et combiner avec les partenaires. De ce fait, il existe un vrai problème collectif avec une équipe qui a du mal à combiner et à trouver/créer les espaces depuis son coeur de jeu en manque cruel de talent ou d’inspiration, résultant un jeu fade et aseptisé ou les joueurs trottinent avec le ballon sans aucun mouvement ni appel pour tenter de créer le décalage. Défensivement, il existe des largesses, par deux fois en deux matches cette Juve se fait reprendre après avoir mené au score. Tandis que sur les côtés, Lichtsteiner ne parvient pas à faire une différence face à une défense solide, pas plus qu’Asamoah sur son côté gauche complètement verrouillé. Les attaquants reçoivent souvent le ballon dos au but, condamnés au dribble et à l’exploit individuel pour s’extirper du marquage et espérer une occasion de but. Une Juve qui doit travailler donc, retrouver ses titulaires, et sûrement travailler au renforcement des postes latéraux bien en peine depuis le début de saison.