Clap de fin sur l’année 2015 exceptionnelle vécue par la Juventus. Durant cette année, la Juventus a remporté 3 trophées et aurait même pu en gagner un quatrième si elle n’avait pas perdue sa Finale en Champions League. Après cette superbe année, il est temps de revenir sur une année riche en émotions, partagée entre triomphes nationaux et désillusion européenne, départ de cadres et arrivée d’un souffle nouveau permis grâce aux excellents chiffres d’affaires réalisés durant l’année. La Juventus version 2015 nous dit au revoir en nous offrant ses souvenirs mémorables.
Retour sur la fin d’année 2014
L’année 2014 s’est terminée sur une défaite en Supercoppa, contre le Napoli. La Juventus menait pourtant au score, et par deux fois, mais concédera le but de l’égalisation à seulement deux minutes du terme, en prolongation. Les tirs au but ne profiteront pas aux hommes d’Allegri qui laissent le titre leur échapper : il n’y aura pas de Supercoppa en dessous du sapin. Les joueurs sont alors laissés au repos pour quelques jours, histoire de recharger leurs batteries en vue d’une année 2015 qui promet d’être chargée. Entre la lutte pour le Scudetto, la Coppa d’Italia et la Champions League, les objectifs de la Juventus sont multiples et demanderont les forces de chacun.
Allegri sait que son groupe aura fort à faire « le championnat sera un duel entre nous et la Roma, 12 points d’écart sur les autres adversaires, c’est trop. Il y’a encore 8 matchs avant la rencontre directe contre la Roma, si nous sommes proches d’eux à ce moment-là, la rencontre de l’Olimpico peut être quasiment décisive ».
De son côté, Garcia voit la Roma championne d’Italie à l’issue du championnat « Je crois qu’avec mon groupe, avec les tifosi derrière nous et malgré tous les handicaps que nous pouvons avoir, nous finirons champions d’Italie ».
Le duel commence en conférence de presse, il y a alors à ce moment-là 3 points d’écart entre les deux équipes et Garcia continue de pester contre le résultat qu’il juge polémique contre la Juventus à Turin.
Début d’année sous pression
Le championnat reprend son rythme le 5 janvier 2015 après une pause hivernale méritée pour chaque équipe. La Juventus, elle, rentre en scène le 6 janvier contre l’Inter Milan à domicile. Le match opposant les deux équipes clôturera la 17ème journée durant laquelle la Roma affronte l’Udinese pour revenir à égalité de points. Les Romains ne laisseront pas passer leur chance et gagne leur match, mettant la pression sur la Juventus qui doit gagner son match du soir si elle ne veut pas se faire peur.
Mais le match ne se déroule pas comme prévu. Bien que peu ennuyée par une équipe milanaise peu en vue et alors qu’elle semble gérer le match depuis l’ouverture du score de Tevez, la Juventus laisse tout doucement revenir les nerazzurri jusqu’à ce qu’Icardi concrétise et remette les pendules à l’heure. Le match dégénère quelque peu et l’arbitre est submergé de travail, distribuant pas moins de 7 cartons jaunes et un rouge en l’espace de 25 minutes.
La Juventus perd tout doucement pied, ratant la balle de match lorsque la tête de Pogba effleure le poteau d’Handanovic à la 76ème minute et laisse à l’Inter l’espoir de l’emporter. Ces derniers rateront d’ailleurs le coche lors des 10 dernières minutes, se créant plusieurs opportunités sans parvenir à trouver le fond des filets, la faute à de mauvais choix comme en témoigne cette scène assez cocasse entre Podolski et Osvaldo lorsque le premier oublie de passer le ballon à son partenaire qui ne retiendra pas sa colère, en arrivant presque aux mains. Le match se termine alors sur un match nul et la Juventus permet aux romains de revenir à un point.
Voir le conflit Podolski Osvaldo
Le prochain match se profile déjà puisque quelques jours après, la Juventus se déplace au San Paolo pour rencontrer la Napoli alors que la Roma reçoit son voisin et rival de toujours, la Lazio. La Roma joue son match à 15h alors que la Juventus doit encore attendre la soirée pour répondre. Les romains ont alors la possibilité de passer en tête en cas de victoire mais c’était sans compter sur la Lazio qui ne voulait pas offrir ce plaisir aux ennemis de la Louve, ils rentrent aux vestiaires avec deux buts d’avance et obligent les hommes de Garcia à se dévoiler pour espérer au moins prendre le point du partage. Chose faite, la seconde mi-temps est dominée par les giallorossi qui finissent par égaliser et reviennent à égalité de points au classement. Garcia espère alors un cadeau venu de Naples espérant « un résultat positif de Naples ce soir ». Et il a raison d’y croire, la Juventus n’a plus vaincu Naples au San Paolo depuis 15 ans et vient d’être vaincue en Supercoppa par ces mêmes napolitains sans oublier que, jusqu’à présent, la Juventus n’a pas vraiment profité des faux pas offerts par la Roma.
La Juventus est alors sous pression mais les bianconeri ont retenu les leçons du passé, ils veulent gagner pour tout d’abord venger leur défaite survenue quelques semaines plus tôt mais surtout pour enfin prendre l’avantage et profiter d’un faux pas de l’adversaire. Elle commence alors son match pied au plancher concrétisant à la 29ème la supériorité affichée grâce un superbe but de Pogba qui réalise un geste de classe mondiale, reprenant de volée et en première intention un ballon venu un peu par hasard. La Juventus mène le match et l’égalisation de Britos n’y changera rien. Caceres et Vidal offrent la victoire à la Juventus qui reprend ses trois points d’avance et portera même cette avance à 5 points en venant à bout de l’Hellas Verona quelques jours plus tard pendant que la Roma partage contre Palerme. La Juventus finit alors la phase aller du championnat à la première place et est déclarée championne d’automne.
La Superbe volée de Paul Pogba !
Juventus Roma, 2 mars 2015
Cinq matchs séparent le titre de champion d’automne obtenu au match opposant les deux premières équipes du championnat. Cinq matchs durant lesquels la Juventus a réussi à creuser l’écart et passer à + 9 points, profitant de la très mauvaise période vécue par la Roma qui n’a pris que 7 points sur les 15 possibles alors que la Juventus en a pris 11. L’écart aurait pu être encore plus lourd si la Juventus n’avait pas joué avec son bonheur, laissant par exemple Cesena revenir à égalité à 20 minutes du terme, Vidal se permettra même de rater un pénalty à la 81ème minute, heureusement sans conséquences.
La Juventus arrive à Rome en confiance, d’autant plus sûre de sa force après sa belle victoire en Champions League contre le Borussia Dortmund 2 buts à 1. Ce match oppose les deux meilleures défenses de Série A et annonce un match assez serré. Et de fait, 4 tirs au total sont cadrés sur l’ensemble du match et il faut attendre la 64ème minute pour voir la Juventus prendre l’avantage sur un superbe coup-franc tiré non pas par Pirlo, absent ce soir-là, mais par Tevez qui trouvera le chemin des filets.
Rien ne semble pouvoir arrêter la Juventus qui se retrouve en plus en supériorité numérique suite à l’exclusion de Torosidis. Mais la Roma continue d’y croire et ne veut pas abandonner si facilement le scudetto aux turinois et commencent à se montrer de plus en plus dangereux. Ils doivent d’ailleurs attendre la 72ème minute pour pouvoir inquiéter Buffon pour la première fois avant de le battre 6 minutes plus tard. Le match se termine alors sur un match nul et ne permet pas à la Juventus d’enfoncer le clou. On ne voit pas comment la Roma peut empêcher la Juventus de décrocher son quatrième titre national consécutif mais Garcia, lui, continue d’y croire tout en étant plus mesuré qu’à l’accoutumée « Il reste 13 matchs et tant de points pour changer le classement. Mais je ne peux pas dire autre chose si ce n’est de défendre la seconde place ».
Les deux équipes se quittent sur un score qui arrange bien plus la Juventus que la Roma, qui voit le scudetto lui filer entre les doigts à nouveau.
L’écart ne faiblit pas
Avant de retrouver la Champions League et le Borussia Dortmund, la Juventus dispute trois autres matchs durant lesquels elle fera un 9 sur 9 alors que la Roma n’en récoltera que 4. L’avance semble à présent trop importante que pour empêcher les bianconeri de décrocher un nouveau titre. Ses trois matchs n’ont pourtant pas été si simples à gagner et c’est par le plus petit des écarts qu’ils le seront. Rappelons-nous ce match pourtant mal embarqué contre Sassuolo ou il faut attendre l’éclair de génie venu une nouvelle fois des pieds de Pogba. Nous sommes alors à la 82ème minute de jeu, la Juventus joue mal et le public s’en plaint, les sifflets se font entendre et sont surtout réservés à Pogba qui leur répondra en leur offrant la victoire. Il déclarera après le match : « Nous avons gagné un match très difficile aujourd’hui, c’est important. Je tenais à faire passer un message: nous avons besoin des tifosi, pour tout le reste de la saison, même quand nous jouons mal ».
Pogba fait taire les critiques avec ce superbe but
Parenthèse européenne : 18 mars 2015
La Juventus se déplace en Allemagne pour affronter le Borussia Dortmund et son « Mur Jaune ». Les turinois partent avec une avance substantielle puisqu’ils ont remporté quelques semaines auparavant la manche aller 2 buts à 1. Le but marqué à l’extérieur par les joueurs de Jurgen Klopp a de quoi inquiéter les tifosi mais Tevez les rassurera assez rapidement. Trois minutes de jeu suffisent alors pour faire taire ces inquiétudes et permettre à la Juventus d’entrevoir les quarts de finale. Elle passera le reste de la rencontre à contrôler le match sans jamais être vraiment inquiétée et parviendra même à alourdir le score en marquant deux autres buts, signés Morata et Tevez, encore lui.
Le tirage au sort des quarts de finale se profile et peut réserver à la Juventus une marche encore plus haute, pouvant leur offrir une revanche contre le Bayern qui les avait éliminé deux ans auparavant. D’autres gros poissons sont également présents, comme Barcelone ou le Réal Madrid, mais c’est bien le supposé petit poucet Monaco qui sera opposé à la Juventus. Allegri ne veut pas tomber dans la facile de croire que la partie est déjà jouée « C’est un quart de finale très difficile, nous avons la possibilité de pouvoir aller plus loin et nous devons nous préparer au mieux. Monaco, pour être arrivé à jouer un quart de finale, ça veut dire qu’ils ont des valeurs et du mérite, ils ont éliminé Arsenal et c’est pas quelque chose de simple ».
La Coppa d’Italia : 7 avril 2015
La Juventus se déplace au Stadio Artemio Franchi pour tenter de renverser une situation qui lui est défavorable. La Juventus est alors virtuellement éliminée de la Coppa d’Italia après avoir subi la défaite à domicile, signifiant par la même occasion la première défaite de la saison en ses terres. Mais la Juventus qui n’a plus gagné la Coppa depuis 20 ans n’a pas dit son dernier mot. Et les mots d’Allegri à la veille de ce match vont dans ce sens « Nous devons chercher à renverser le résultat négatif du match aller, nous avons la possibilité de le faire, même si les favoris c’est eux ».
Pourtant privé de Pogba, blessé pour deux mois, mais aussi de Tevez et Pirlo laissés au repos en vue du match retour contre Monaco en Champions League, la Juventus parvient à renverser la vapeur et à se hisser en finale. Et c’est assez rapidement qu’elle prend l’avantage grâce à un but d’Alessandro Matri, suivi par Pereyra juste avant la pause avant que Bonucci ne termine de bien belle manière les débats peu avant l’heure de jeu. La supériorité physique, psychique et footballistique affichée par la Juve a eu raison des valeureux florentins et ce malgré deux buts qui leur sont logiquement refusés. La seule note négative de ce match retour sera l’expulsion de Morata à trois minutes de la fin, frustrant par la même occasion le jeune Coman rentré quelques instants plus tôt mais qui doit laisser sa place à un défenseur pour tenir le score. La Juventus est donc en finale et encore en lice pour un triplé historique, les rêves sont permis.
Quand bonucci y met la manière
En Europe, la Juventus se fait peur : 22 avril 2015
La Juventus est reçue par des monégasques revanchards à la suite d’un match aller, en Italie, au cours duquel ils estiment avoir subi une injustice, dixit leur entraineur Leonardo Jardim « C’est une grande injustice, il n’y avait pas penalty. Nous avons proposé du jeu au niveau d’un quart de finale et le résultat n’est pas à l’image de ce qui s’est passé sur le terrain, il est dû à une décision incorrecte de l’équipe arbitrale. Tout s’est joué sur une situation inexistante dans un match équilibré. J’aime la justice… Pour moi, les droits et les devoirs doivent être les mêmes pour tous ».
L’injustice en question vient d’un pénalty sifflé en faveur des bianconeri qu’il juge non recevable car en dehors de la surface de réparation. Difficile de lui donner tort à la vue des images, mais les hommes de Jardim ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, s’étant procurés plus d’une situation pour prendre l’avantage sans y parvenir. Une habitude pour eux cette saison, durant 5 autres matchs de Ligue des Champions, sur 9 au total, ils n’auront pas réussi à marquer. La Juventus finit par en profiter en se sortant du bourbier grâce à un but sur pénalty litigieux.
Le contexte est posé pour le match retour, les tensions sont encore présentes et Monaco tient à se faire justice. Durant 75 minutes, les hommes de Jardim prendront le jeu à leur compte dans un habituel 4-3-3 tandis que la Juve est venue pour défendre, alignée dans un 3-5-2 pourtant laissé au placard depuis quelque temps. La Juve accepte alors de subir mais ne concèdera pas grand-chose à son adversaire du soir.
Et la Juventus peut à nouveau remercier l’arbitre de ne pas avoir expulsé Chiellini suite à une faute de main aussi grossière que volontaire après seulement quelques instants de jeu. Cette phase de jeu aurait pu changer les choses, il n’en fut rien. Jardim déclarera en conférence d’après match qu’il est « dommage que le match ne se soit pas joué sur les qualités des joueurs » imaginant que « l’UEFA ne doit pas en être contente non plus ».
Le match n’est pas très plaisant à voir, tout comme l’était le match aller La Juventus fait le dos rond et attend sagement la fin du match et la qualification en demi-finale. Elle l’obtiendra finalement en tenant le 0, une nouvelle fois Monaco n’aura pas réussi à marquer lors d’un match de Champions League, une aubaine pour les turinois.
La course au championnat se poursuit
En championnat, la Juventus continue sa course en tête et continue de profiter des cadeaux que lui offrent ses adversaires romains. Malgré une défaite surprise à Parme, équipe pourtant noyée dans les problèmes extra sportifs, la Juventus reçoit son dauphin au championnat, la Lazio. Dans une forme étincelante et sortant de huit victoires consécutives, les romains espèrent profiter du déplacement à venir des Juventini en Champions League et ainsi continuer leur belle série. Mais les turinois ont à cœur d’en finir le plus vite possible et ainsi préparer au mieux ses joutes européennes, il ne leur faut que 18 minutes pour trouer les filets de Marchetti par l’intermédiaire de Tevez, inscrivant là son 18ème but en Série A, avant que Bonucci ne tue tout suspens à la 28ème. La Juventus compte alors 15 points d’avance sur la Lazio et la Roma alors qu’il ne reste que 7 matchs à disputer.
Une première depuis 20 ans
L’année 2015 aura été exceptionnelle à tout niveau, et même dans le négatif. Lors de la 32ème journée, et alors qu’elle a l’occasion d’éloigner encore un peu plus la Roma qui a perdu face à l’Inter, la Juventus se déplace non loin de chez elle puisqu’elle se rend à l’Olimpico de Turin. Elle ne profitera cette fois pas de l’opportunité de distancer, encore, la Roma défaite à Milan mais aussi la Lazio, tenue en échec par le Chievo.
Les revers romains offrent alors une première opportunité à la Juventus d’empocher son quatrième sacre. En terre ennemie, il aurait pu avoir une saveur particulière mais malgré l’ouverture de Pirlo sur un superbe coup-franc, la Juventus laisse échapper le derby della Mole aux Granata, une première depuis 20 ans.
La Juventus est championne d’Italie : 2 mai 2015
La Juventus aura deux autres possibilités d’être championne d’Italie. La première arrive le 29 avril lorsqu’elle reçoit la Fiorentina, tout est prêt pour fêter le titre à domicile mais il faut combiner une victoire turinoise à un mauvais résultat romain. Cette combinaison n’arrivera pas, aussi bien la Lazio que la Juventus l’emportent et reportent de quelques jours l’évidence qui se dessine de plus en plus. Les turinois ne pourront fêter le titre devant leurs supporters et devront leur donner rendez-vous quelques jours plus tard.
La seconde sera alors la bonne. La Juventus se déplace du côté de la Sampdoria et cette fois, la Juventus a totalement son sort entre ses mains. Une victoire ou un nul et le titre est dans la poche. Nous sommes alors le 2 mai 2015, la Juventus joue en avance en vue de son match à venir contre le Réal Madrid en Champions League. La tâche s’avère toutefois compliquée face à une Sampdoria qui n’a pas encore perdu à domicile cette saison. Mais les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et le feront. Bien que malmenée en début de match suite à cette première occasion d’Obiang, la Juventus prend doucement le contrôle du match jusqu’à conclure par l’intermédiaire de Vidal. Le chilien ne le sait pas encore, mais il vient d’offrir à la Juventus son 33ème titre national, le quatrième consécutif. Rien d’autre à signaler durant la partie, la Juventus contrôle sans pour autant être dangereuse et parvient à contenir les quelques assauts adverses. L’arbitre siffle la fin du match et sacre officiellement la Juventus, prête à faire la fête.
Le but de Vidal qui offre le scudetto à la Juve
La joie sera pourtant courte, les fêtes reportées à plus tard pour ne pas fatiguer les joueurs et leur laisser la concentration que leur demandera la double confrontation à venir contre le Réal Madrid. Les joueurs fêtent sobrement dans les vestiaires pendant qu’Allegri déclare sa joie aux micros « C’est mon second titre pour moi, c’est une satisfaction. Les joueurs ont été courageux, maintenant pesons aux matchs contre le Réal ».
Reivez la fête à l’intérieur du vestiaire de la Juventus
Le rêve européen se dessine : 5 mai 2015
12 ans que la Juventus n’avait plus connu l’ivresse du dernier carré européen et c’était déjà contre le Réal Madrid et là aussi, elle en était venue à bout. Mais depuis cette année-là, les choses ont bien changé pour la Juventus qui a tout connu, aussi bien la descente que les titres nationaux et enfin son retour sur le devant de la scène. Le Réal Madrid est quant à lui tenant du titre et se déplace à Turin confiant, les discussions de comptoir ne laissent pas beaucoup d’espoir à la Juventus qui, au vue de son quart de finale, ne fera pas le poids face à l’armada offensive madrilène.
Allegri lui sait que son équipe a les possibilités de le faire « Quand tu joues ce genre de matchs, tu ne dois pas chercher à faire un match parfait mais grandissime, aussi bien en attaque qu’en défense. C’est une demi-finale, nous n’avons rien à perdre si ce n’est la possibilité d’arriver en finale ». Ancelotti de son côté, grand connaisseur du football italien et de la Juventus qu’il a entrainé par le passé sait que « la Juventus a toujours eu une équipe forte et compétitive, c’est pour ça qu’il est difficile de gagner ici. 180 minutes nous séparent de notre rêve de retourner en finale, mais seulement si tu as le courage tu gagnes, et au contraire si tu as peur, tu perds ».
Les deux équipes font leur entrée sur le terrain et s’apprête à vivre 90 minutes de rêve, pour la Juventus la pression que seul Gianluigi Buffon et Pirlo ont déjà connu à ce stade est maximale. D’entrée de match, la Juventus met plus d’intensité et de discipline tactique que son adversaire et parvient à se créer les occasions les plus dangereuses. Dès la sixième minute, l’ancien madrilène Alvaro Morata se procure une première balle de but mais ne parvient pas à lober correctement Casillas qui s’empare tranquillement du ballon. Ce n’est que partie remise pour Morata, une minute à peine après, il se trouve au bon endroit pour pousser le ballon au fond des filets à la suite d’un tir signé Carlos Tevez. La Juventus passe en tête et continue de jouer comme elle sait le faire durant 25 minutes, avant de laisser tout doucement le Réal Madrid revenir et punir l’attentisme turinois. Ronaldo remettra les deux équipes à égalité à la 25ème et s’en suivra 20 minutes assez compliquées à gérer pour les zèbres. Les coéquipiers de Ronaldo poussent et veulent faire le break avant la pause mais Buffon, et surtout la barre transversale sur une tête de Rodriguez, les en empêchent. L’arbitre du soir renvoie les deux équipes aux vestiaires.
La mi-temps a été bonne conseillère pour Allegri et ses hommes, la Juventus revient dans le match avec de meilleures intentions et propose à nouveau un jeu séduisant. Supérieure à Madrid, la Juventus se créée la première occasion et n’en concède pas vraiment à son adversaire si ce n’est un tir de Marcelo bien repoussé par la défense bianconera et qui conduira à une contre-attaque éclaire menée par Morata qui parcoure l’entièreté du terrain avant d’être mis à terre fautivement dans le rectangle adverse. L’arbitre n’hésite pas et siffle pénalty, Tevez se chargera de le transformer et donner ainsi l’avantage aux siens. Madrid n’y est alors plus, ne parvient pas à revenir au score et c’est même la Juventus qui aurait pu alourdir la marque si Llorente avait mieux ajusté sa tête. Le match se termine sur le score de 2 buts à 1 mais c’est bien le Réal Madrid qui voit les portes de Berlin s’ouvrir. Le but à l’extérieur valant son pesant d’or, il est assez peu probable de voir la Juventus résister à nouveau et à l’extérieur qui plus est.
Le retour : 13 mai 2015
la Juventus a rendez-vous avec l’histoire. Le Réal Madrid reçoit dans un stade plein à craquer leur supposée future proie. Les hommes d’Ancelotti veulent renverser la situation mais n’y parviendront pas. Dans un match où le spectacle se voit plus dans l’imprécision globale, la Juventus parvient globalement à retenir les assauts adverses mais concédera un pénalty à Ronaldo à la 23ème minute. Les madrilènes prennent l’avantage et pensent que le plus dur est fait, difficile de leur donner tort vu le niveau affiché par la Juventus en première période.
Mais heureusement, elle peut compter sur un grand joueur, l’homme de ces demies-finales : Alvaro Morata. Encore lui, héros à son insu lorsqu’il trouve le but suite à une action assez confuse et au placement douteux offert par Ramos à Pogba, ce dernier reprend le ballon de la tête et trouve Morata qui prend le dessus sur son adversaire et trompe Casillas.
But salvateur de Morata
La Juventus est en finale, Alvaro Morata est célébré en héros du côté de Turin tandis qu’à Madrid on se demande comment on a pu le laisser partir. Lui n’exulte pas, fait preuve d’une humilité presque gênante lorsqu’il déclare « J’ai fait mon travail, j’ai trop de respect pour les supporters madrilènes. Le sourire, je ne l’ai pas aujourd’hui, il faut que les jours passent. Je pourrais marquer 1000 buts contre le Réal que je n’en aimerais aucun, j’aurais préféré le faire contre un autre adversaire ». Qu’importe, la Juventus et Morata s’ouvrent les portes d’une finale qu’ils n’auraient pas imaginée ouvrir quelques mois plus tôt.
La Juventus double la mise en Coppa : 20 mai 2015
Une semaine après sa qualification en finale de Champions League et 18 jours après son scudetto gagné, la Juventus a l’occasion de faire le doublé coupe/championnat et c’est la Lazio qui tentera de l’en empêcher. Le match, initialement prévu au 7 juin, est avancé en raison de la finale européenne que devra disputer le 6 juin la Juventus. On pourrait la croire rassasier, prête à sacrifier la coupe en vue de mieux préparer sa finale mais il n’en est rien. Allegri veut réaliser le doublé, synonyme de première dans sa carrière et la Juve veut quant à elle être la première équipe à remporter 10 coupes d’Italie, synonyme d’étoile d’argent et ce, 20 ans après la neuvième.
Le match commence pourtant bien mal, la Lazio marque après seulement 4 minutes de jeu et oblige la Juventus à se dévoiler. Chose qu’ils feront assez rapidement puisqu’ils répondront par l’intermédiaire de Chiellini 7 minutes plus tard. Le début de match est tonitruant, la finale est lancée. On assiste alors à un match ouvert, chacune des deux équipes parvient à offrir à ses tifosi des actions offensives dignes d’une finale sans pour autant trouver la faille. Même constat en seconde période, il faudra attendre les prolongations pour départager les deux équipes.
Et le spectacle arrive enfin, après une fin de match peu animée. Le début des prolongations repart sur les chapeaux de roue et c’est la Lazio qui s’offre la première opportunité, et quelle opportunité ! Il faudra les deux montants de Buffon pour repousser la frappe de Djordjevic, la chance semble être du côté de Turin qui saura la remercier en concrétisant quelques instants plus tard par l’intermédiaire d’Alessandro Matri qui offre par la même occasion la dixième Coppa de son histoire à la Juventus. Le doublé est d’ores et déjà acquis, ne reste qu’une finale à gagner pour réaliser un historique triplé.
La joie de Matri est à peine visible
La Juventus fête son scudetto : 23 mai 2015
23 mai 2015. La Juventus présente à ses supporters la Coppa D’Italia gagnée quelques jours auparavant et s’apprête à soulever le scudetto qui lui sera décerné à l’issue du match. La Juventus reçoit Napoli et dans un match où la Juventus est à la parade, les napolitains en feront les frais. Bien qu’Allegri ait décidé de faire tourner son effectif, les joueurs présents sur le terrain ne décevront pas et régaleront les supporters. Sturaro en tête de liste, auteur d’un splendide but, le premier dans sa jeune carrière bianconera, il donnera l’avantage à la Juventus qui jusque-là partageait le match nul avant que Pepe ne transforme un pénalty dans les ultimes minutes de jeu.
La fête est totale, les joueurs affichent leurs plus beaux sourires et profitent de l’instant qui leur est donné pour savourer ce titre tant mérité, bien qu’avec modération. Allegri lui ne pense qu’à une chose, la finale à venir « C’était une belle journée de fête, les garçons ont montré qu’ils voulaient continuer à gagner. Maintenant il faut récupérer des forces physiques et mentales ».
Quand Sturaro se transforme en Tevez
Désillusion européenne : 6 juin 2015
La Juventus est en route pour Berlin et emporte avec elle son rêve de triplé historique. Les supporters font également le déplacement et ne rateraient pour rien au monde ce match, comme en témoigne cette histoire assez folle d’un tifosi invité par la Juventus à faire le déplacement à pied en partie. Défi relevé puisque 9 jours et 1.100 km plus tard, il rallie l’Allemagne et sa capitale à la veille du match.
Face à la Juventus ce soir-là, c’est l’ogre catalan qui se présente. Egalement envieux de réaliser le triplé, les barcelonais partent logiquement favoris au vue de leur effectif. Mais la Juventus a un coup à jouer, et elle le sait. Qui de mieux que Buffon pour en parler, lui à qui il ne manque que cette Coupe pour remplir un peu plus son palmarès « Certainement, c’était un objectif que, durant ces années avec mes compagnons et la société, nous nous étions fixés. Nous ne pensions probablement pas y arriver cette année. Barcelona est favori, mais la Juventus ne vient pas en victime. »
De son côté, Luis Enrique sait qu’il n’y a pas de favoris en finale « Les finales sont des matches différents. Tout ce qui a été fait avant ne sert pas à grand-chose. Il est vrai que les deux équipes ont marqué beaucoup de buts, mais cela ne veut rien dire ».
La Juventus tient la dragée haute durant cette rencontre, posant de multiples problèmes aux catalans et ce malgré l’ouverture rapide par Rakitic. La Juve prend les risques pour remonter le score, proposant un pressing haut pour contrer la relance adverse rapide et y parvient plutôt bien. Elle réussira à se créer de belles opportunités mais c’est bien les barcelonais qui se procurent les plus belles et sans un arrêt de classe mondial signé Buffon, le score aurait pu être encore plus lourd à la pause.
Heureusement, les hommes de Massimiliano Allegri reprennent les forces nécessaires et attaquent la seconde mi-temps avec de meilleures intentions. Bien que Barcelone se montre dangereux sur les 10 premières minutes, c’est bien Morata qui remettra les deux équipes à égalité reprenant un ballon mal dégagé par le portier adverse.
La Juventus semble reprendre son souffle et la confiance a changé de camp, elle continue de pousser et se procure d’autres situations dangereuses jusqu’à ce qu’à la 68ème Suarez n’en décide autrement. A la même minute, Pogba s’écroule dans le rectangle adverse et réclame un pénalty que l’arbitre aurait pu donner et sur l’action qui suit, le match bascule dans l’autre sens. Barcelone profite de la désorganisation dans le repli turinois pour reprendre l’avantage grâce au travail de Messi qui parcoure la moitié du terrain sans être inquiété avant de déclencher sa frappe que Buffon ne parviendra pas à repousser correctement. Les défenseurs ne suivent pas et laissent Suarez marquer dans le but presque vide. La Juventus est menée et score et il ne lui reste que 20 minutes pour inverser la tendance si elle ne veut pas voir son rêve s’envoler.
Les turinois veulent y croire mais ne parviennent pas à trouver le but adverse, malgré quelques tentatives bien placées c’est Barcelone qui enfoncera le clou en marquant le troisième but à quelques secondes du coup de sifflet finale. La Juventus a perdu sans démériter, ce soir les dieux du foot n’étaient pas blancs et noirs et ont choisi leur camp. Cette défaite emporte avec elle l’espoir de tout un peuple, l’espoir d’enfin en finir avec une malédiction qui ne quitte pas la Juventus en finale, détentrice du triste record de 6 finales perdues en Champions League.
Été 2015
Les étés se suivent et semblent se ressembler du côté de Turin. Cette fois-ci, ce n’est pas l’entraîneur qui claque la porte mais trois des cadres du vestiaire. Pirlo s’en va relever le défi qui lui est proposé par la MLS, tandis que Vidal estime avoir plus de chances de remporter la Champions League avec le Bayern. Tevez, pour sa part, souhaite réaliser le rêve de tout un peuple qui l’attend sagement depuis qu’il s’en est allé en Europe et rejoint le Boca Juniors. D’autres départs moins importants seront également comptabilisés, comme le prêt cachant une vente à venir pour le jeune Coman, la cession gratuite de Llorente à Séville et la libération de contrat offerte à Storari.
Côté arrivées, les dirigeants souhaitent rajeunir le groupe et insuffler un vent nouveau. Le premier gros coup est effectué peu avant l’ouverture officielle du mercato et se nomme Paulo Dybala. Le jeune espoir argentin portant les couleurs de Palermo décide de rejoindre la Juventus et accepte de porter l’étiquette de « joueur le plus cher ». Son profil se dresse alors en digne héritier de Tevez, mais la Juventus ira tout de même chercher un joueur plus confirmé en la personne de Mandzukic. Elle profitera également de ses bonnes relations pour rapatrier Simone Zaza, actera le retour de Rugani et réalisera de belles opérations comme Khédira à paramètre 0. La Juventus terminera son mercato en cherchant un trequartista, la piste Draxler semble la plus chaude mais finira par s’éteindre lorsque ce dernier signe à Wolfsburg. La Juventus agit alors dans la précipitation, actant l’arrivée en prêt de Cuadrado et l’achat en toute fin de mercato d’Hernanes pour répondre à l’envie d’Allegri concernant le 10 tant attendu.
Pas moins de 12 joueurs font leur arrivée à Turin, tandis que 15 sont priés d’aller voir ailleurs, sous forme de prêt ou de vente. Une dépense totale de près de 110M d’euros, en partie amorties par des ventes atteignant quasiment les 60M. Un nouveau cycle est en marche.
Nouvelle saison, début catastrophique
La Juventus entame son nouveau championnat de la pire des manières, concédant la défaite sur ses terres face à l’Udinese avant de perdre à Rome dès la seconde journée. Ils ne parviennent pas à se reprendre contre le Chievo, partageant le match nul avant d’enfin gagner son premier match en Série A le 20 septembre, soit un mois après le début de saison. Les raisons sont multiples pour expliquer ce mauvais début de championnat. Les indisponibilités tout d’abord, notamment au milieu du terrain dont l’absence de Marchisio se fait ressentir ou encore les blessures à répétition de Khédira, le rendement des recrues estivales qui n’est pas encore au rendez-vous escompté mais aussi le manque d’automatisme et de repères sur le terrain de ses joueurs.
La défaite de trop
Ce soir-là, la Juventus se déplace à Sassuolo. Allegri innove à nouveau avec un 4-4-2 jusqu’alors inédit et change son système de jeu pour la sixième fois en autant de rencontres de championnat mais ne pourra éviter la défaite des siens. A 10 sur le terrain après l’expulsion de Chiellini, la Juventus va suivre un long chemin de croix jusqu’au coup de sifflet final, presque salvateur. La Juventus pointe alors à 11 points de la Roma, leader après cette 10ème journée. Le retard semble irrattrapable et pourtant Allegri continue d’y croire : « Nous sortirons de cette situation, tous ensembles à partir du prochain match contre le Torino et du prochain match de Champions League ».
Quelques minutes après la défaite face aux neroverdi, Buffon apparaît devant les caméras et prend ses responsabilités. » Nous avons joué de manière indigne » dit-il sans détour. Dans les coulisses, Marotta entre dans le vestiaire et annonce avec Allegri que l’équipe sera mise au vert jusqu’au derby. Dans le train qui ramène les joueurs à Turin, la parole se libère et les sénateurs commencent à dire ce qui ne leur va pas. Entre le jeudi et le vendredi, veille du match, les joueurs se sont donc parlés. Allegri, après avoir expliqué qu’il était lassé d’entendre parler d’une Juve divisée entre les nouveaux et les vétérans, les jeunes et les sénateurs, s’est retiré et a laissé faire. Le conflit générationnel n’était cependant pas une invention de la presse, il était bien présent. Les leaders du vestiaire que sont Buffon, Evra Bonucci ou encore Chiellini n’ont pas apprécié les comportements superficiels et présomptueux des plus jeunes, y-compris les stars comme Morata et Pogba, de plus en plus égoïstes sur le terrain et cherchant à gagner les matchs seuls.
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La remontée commence
Après la défaite subie contre Sassuolo, la Juventus occupera la 12ème place du championnat. La remontée commence alors lors du Derby della Mole, un match ô combien important pour la communauté Bianconera qui ne supportera pas l’affront de perdre contre son ennemi juré. Allegri change à nouveau de schéma tactique, optant pour le 4-3-1-2 qu’il tente en vain de mettre en place depuis le début de la saison. Il récupère Khédira et Marchisio et peut enfin aligner une équipe type où manque seulement Lichtsteiner alors convalescent.
Et pourtant, tout commencera mal pour la Juventus qui perdra sur blessure Khédira, remplacé dès la dixième minute par Cuadrado qui ne se doute pas encore qu’il sera l’un des héros du soir. Allegri réagit vite et opte pour un 4-3-3 qui en peu de temps amènera l’ouverture du score par Pogba profitant de l’occasion pour faire taire les critiques subies contre Sassuolo. Ce but doit être le signal de révolte, la Juventus semble faire preuve de caractère et tiendra ce résultat, sans être inquiétée, jusqu’à la mi-temps.
C’est à ce moment-là que les travers banconeri resurgissent en pleine lumière. Six minutes après le coup d’envoi de la seconde mi-temps, le Torino égalise par Bovo et manquera de peu de mettre KO la Juventus, c’était sans compter une superbe parade du dernier rempart turinois. La Juventus peine à reprendre les choses en main et subit le cours du match. Les Granata poussent mais continuent de se heurter à Buffon, impressionnant sur sa ligne et tenant à lui seul le point du partage.
Allegri prendra les mesures du scénario qui se profile et sortira Dybala pour Sandro, une façon de sécuriser le score et de renforcer l’assise défensive et pourtant, Alex Sandro s’avèrera être lui aussi un des héros du soir. On assiste alors à une fin de match assez folle. Bonucci croit alors donner l’avantage aux siens mais son ballon trouve la barre transversale. Les Granata sont prévenus, la Juventus y croit et à raison puisque c’est à la 93ème minute qu’arrivera la délivrance, quand Alex Sandro servira un centre magistral pour Cuadrado qui devancera Padelli. Coaching gagnant pour Allegri, la Juventus obtient les trois points qu’ils espéraient à la suite d’un match pourtant peu convaincant.
Mais l’essentiel est là, plus que la victoire c’est le scénario qui sonnera la révolte et Allegri ne manquera pas de le souligner : « Nous avons été chanceux, c’est vrai, mais nous méritons cette victoire. Quand le Torino a égalisé, nous avons eu un moment de faiblesse mais après ça nous avons cherché à reprendre l’avantage, et nous l’avons fait ».
Le premier but de Cudrado arrive au bon moment
La confirmation
Nous voilà le 14 décembre 2015, la Juventus est remontée à la quatrième place du classement à 6 points de l’Inter, actuel leader. La Roma, quant à elle, est derrière la Juve, à un point, et s’est donc vu reprendre 12 points en seulement 6 rencontres par la Juventus. Le sursaut d’orgueil contre le Torino a bel et bien porté ses fruits puisque la Juve enchaine depuis lors victoires sur victoires et réussi enfin à convaincre.
Enfin, pas tout à fait, car lorsque la Juve rencontre l’Empoli juste après le Torino, on la croit alors encore chuter lorsqu’elle sera menée au score à la 19ème minute. Mais la Juve a pris note de ses erreurs et ne se laissera pas déstabiliser, coup sur coup Mandzukic et Evra donnent l’avantage à la Juve avant que le score ne soit définitivement scellé par l’inévitable Dybala. La Juventus enchaine enfin, et pour la première fois, une seconde victoire consécutive en championnat. Allegri respire quelque peu : « Le parcours est encore long, mais cette seconde victoire consécutive est un bon signal ».
Et la Juve ne s’arrête pas en si bon chemin quand elle rencontre le Milan AC, à domicile. Elle a alors l’occasion de passer devant ses adversaires du soir et saura saisir sa chance. Au terme d’un match maitrisé de bout en bout, la Juventus parvient à accrocher sa troisième victoire consécutive et signer son retour. Grâce à une action rondement menée par Sandro qui cherche Pogba sur le côté gauche et le trouve, ce dernier parvient alors à retrouver les gestes qui font de lui le grand joueur qu’il était la saison dernière en offrant une superbe passe au même Sandro qui trouvera immédiatement Dybala qui ne manquera pas l’occasion de faire exploser de joie tout le stade.
La Juventus remonte petit à petit au classement grâce à cette troisième victoire à la suite, importante d’après les mots du Mister « C’était un match très compliqué, parce que le Milan a bien joué et nous a posé des difficultés. Peut-être ce n’était pas un grand match du point de vue technique, mais l’important était d’obtenir la troisième victoire consécutive »
Un calendrier compliqué
A la suite du match contre le Milan, la Juventus entre alors dans une phase critique de la saison avec un calendrier des plus compliqués. La qualification en Champions League n’est pas encore acquise et il reste deux matchs à la Juventus pour l’obtenir, en commençant par City à domicile. S’en suivront les matchs contre Palermo et la Lazio, en championnat, avant de se déplacer à Séville et enfin recevoir la Fiorentina. Il parait assez évident que certaines réponses aux questions d’Allegri trouveront leurs réponses en cette période et la Juventus saura démontrer qu’il ne s’agit pas d’un hasard. Elle actera solidement sa qualification en Champions League en venant à bout des Citizen, offrant une partie pleine de maitrise et de sérénité avant de battre respectivement, et assez simplement, le Palermo et la Lazio à l’extérieur avant d’obtenir leur sixième victoire de rang, en championnat toujours, contre la Fiorentina.
Et pour finir l’année 2015, ils viendront à bout, non sans mal, de Capri dans un match qui ne semblait pas être inquiétant outre mesure et pourtant, la Juventus a bien failli jouer avec son bonheur. Menant assez facilement au score par 3 buts à 1, la Juve est d’abord mise sous pression lorsque Bonucci marque contre son camp à quelques minutes du terme. C’est alors que se dessine le scénario catastrophe, Carpi se procure une ultime occasion qu’ils ne parviendront heureusement pas à concrétiser mais qui provoquera la colère d’Allegri. Sans conséquences toutefois, la Juventus parvient à gagner le match et signe là sa septième victoire de rang, revenant à 4 points de l’Inter avant la trêve hivernale.
Quand Allegri se transforme en Hulk
Un couac européen
Seul petit bémol pour les troupes d’Allegri en cette fin d’année, c’est la perte de la première place du groupe en Champions League due à une défaite contre Séville. Un petit bémol aux lourdes conséquences puisque la Juventus se verra affronter le Bayern de Munich en huitième de finale en février prochain. Bien qu’ayant battu les Citizen a deux reprises, la Juventus termine son groupe de qualification à la seconde place. Incapable de battre les allemands de Gladbach, ils laissent le privilège aux anglais de s’offrir un huitième de finale plus abordable puisqu’ils affronteront les ukrainiens du Dynamo Kiev pendant que les bianconeri affronteront les allemands.
Article magnifique. Tout juventino devrait le lire. Beau boulot.
Le temps que j’ai mis a le lire, je n imagine même pas pour l’écrire! Splendide Stil Juve! que dire de cette superbe année!