On a vu pour cette 6ème journée de championnat une victoire de la Juve sur le score de 2 à 0 au terme d’un match de bonne qualité et qui augure de belles choses pour la suite. Buteur, Dybala signe son retour en tant que titulaire, bien accompagné par un Matuidi omniprésent et également buteur.

Articulée autour d’un 3-5-2 bien huilé, La Vieille Dame n’a jamais été vraiment inquiétée par Bologne. On revient pour vous sur l’analyse de ce match !

Les compositions d’équipes

La Juventus alignait un 3-5-2 pour la première fois cette saison. Elle s’articulait donc autour d’un axe composé de Benatia, Bonucci et Barzagli pour protéger les cages d’un Perin qui a fait le travail. En sentinelle on retrouve Pjanic, accompagné de Bentancur et Matuidi. Cancelo et Cuadrado étaient présents dans des rôles de pistons, afin d’alimenter Ronaldo qui se trouvait en pointe, accompagné de Dybala en soutien.

En face Bologne présentait également un 3-5-2, avec Skorupski dans les buts, et un duo d’attaquants Falcinelli-Destro.

Juventus : Perin – Benatia, Bonucci, Barzagli (Cap.) – Cancelo, Matuidi, Pjanic, Bentancur, Cuadrado – Dybala, Ronaldo.

Bologne : Skorupski – Paz, Danilo, Calabresi – Djiks, Krejci, Nagy, Dzemaili, Mbaye – Destro, Falcinelli

Autour du match

Bologne est une équipe qui réussit très bien à la Juve dernièrement. En effet, les Bianconeri restent sur 4 victoires de suite face aux Rossoblù. Sur les 10 derniers matchs, on compte même 9 victoires turinoises, entrecoupées par un nul vierge en 2016. On peut aller plus loin encore en signalant que la Juve est invaincue depuis 13 matchs face à cet adversaire, soit depuis 2011.

Ajoutons à cela le fait que les turinois connaissent un début de saison parfait, et vous avez tout de l’affrontement entre David et Goliath : 6 victoires de suite, avec 12 buts marqués et 4 encaissés. En face Bologne c’est 2 petits buts inscrits face à la Roma et 7 pris.

Le rapport de force paraissait donc inégal.

Le retour de la défense à 3

Beaucoup l’attendaient, la défense à 3 marque son retour pour ce match ! Bonucci est placé en premier relanceur dans l’axe, avec Benatia à sa gauche et Barzagli dans l’axe droit de la défense. Et dès la 2ème minute, Bonucci lance les hostilités par un long ballon dans le dos de la défense Rossoblù, que Matuidi contrôle avant de se faire accrocher dans la surface. Idem sur le but de Dybala : Bonucci à la relance pour Dybala dans l’axe, ce qui amènera le premier but.

Défensivement, il y’a eu peu de travail pour les turinois. Seulement 2 tirs cadrés pour Bologne et de rares incursions dans le camp de la Juve. Sur les quelques phases défensives on peut cependant noter lalignement parfait des 3 centraux, dans des positions très proches les unes des autres. Si l’on s’intéresse à l’équipe, on voit comme souvent un bloc équipe regroupé, avec des lignes resserrées pour couper les différentes possibilités de passes.

En effet, les deux pistons que sont Cuadrado et Cancelo viennent compléter la défense en phase défensive, en bloquant les côtés. Cela permet une grosse densité dans l’axe, avec un Miralem Pjanic également très bas sur le terrain.

Individuellement chacun a joué sa partition : Bonucci a été incisif avec 2 interceptions et 2 dégagements et une bonne couverture défensive. Avec 76 passes (et 92% de réussite) il démontre sa qualité de premier relanceur. Benatia a su se montrer présent dans l’impact physique avec 11 duels gagnés et 4 dégagements. Barzagli se contente de 5 duels gagnés pour sa part, mais de 14 passes en profondeur tentées. On distingue d’ailleurs une grosse activité sur le couloir droit du terrain.

En somme c’est un test validé pour cette défense qui reste cependant à prendre avec du recul compte tenu de l’adversaire, sans leur faire offense.

Une certaine fluidité dans l’entrejeu

Oui, et c’est un fait agréable à souligner, le jeu proposé par la Juve fut très agréable à observer. Beaucoup de mouvement au sein de l’entrejeu avec des solutions proposées qui se sont avérées très importantes. Pjanic fut donc à la manœuvre devant la défense, accompagné par deux joueurs : Matuidi et Bentancur. Le bosniaque faisait donc le lien entre la défense et l’attaque, tout en restant légèrement en retrait en phase d’attaque et à la récupération en phase défensive. Avec 59 passes réalisées et 7 duels gagnés et seulement 1 perte de balle, son match reste dans ses standards habituels.

Bentancur et Matuidi, chacun en position de relayeurs, ont eu beaucoup d’activité chacun dans leur zone. Premier homme à presser, le français a beaucoup contribué à la solidité du milieu de terrain de la Juve. Dès la récupération du ballon les deux se projettent directement vers l’avant, ce qui a par ailleurs amené le but du français. Ainsi la Juve a mis beaucoup d’intensité dans ses transitions. On retrouve souvent aussi Rodrigo Bentancur au niveau de Dybala, positionné très haut sur le terrain et même dans la surface adverse. Le premier but viendra d’ailleurs d’une incursion de Matuidi qui avait suivi Dybala, tout comme le deuxième sera inscrit par le numéro 14 turinois. Les remontées de balle de Bentancur ont aussi permis de remonter un bloc équipe bas et de libérer ainsi ses latéraux, en aspirant sur lui ses adversaires. Qui est plus sa capacité d’élimination par sa conduite de balle facilite grandement les choses. Ajoutons à cela de vraies qualités à la récupération (solide sur ses appuis et agile) et vous avez là un très bon joueur.

Parlons des deux latéraux ! Dotés d’une force athlétique impressionnante, Cuadrado et Cancelo ont enchainé les aller-retours. La volonté d’Allegri était claire, se projeter rapidement sur les côtés en utilisant la vitesse des deux latéraux afin de servir au mieux ses attaquants. La polyvalence du portugais qui a pu permuter avec Matuidi quelques fois, lui a permis de sortir un match très solide et de haute volée sur le plan technique. 5 centres et 2 tirs, un (top) latéral moderne quoi. Accompagnant sans cesse Matuidi sur son côté et un Dybala qui a beaucoup dézoné, Cancelo est souvent resté proche de la ligne de touche. Ainsi il fut souvent libre quand le bloc équipe de Bologne fut attiré par l’axe Ronaldo-Dybala. Cuadrado fut très disponible pour sa part, avec une amélioration sur ses centres par rapport à son dernier match. Son adaptabilité lui permet comme toujours de jouer en tant que piston sur le côté droit. Présent défensivement, il repique souvent dans l’axe lorsque le jeu part du côté opposé afin de proposer une solution en plus dans la surface adverse.

Une Juve qui plante froidement ses adversaires

Devant ça vend du rêve car oui notre duo est composé de Paulo Dybala et de Cristiano Ronaldo. Ainsi le 3-5-2 doit permettre de servir au mieux Cr7 et utiliser Dybala comme électron libre. Plutôt positionné comme attaquant de soutien, Dybala a ainsi pu dézoner comme il en avait envie. Devant Ronaldo dévorait les espaces et attirait sur lui 1, 2 voir 3 joueurs adverses permettant ainsi à Dybala de lui dégager de la place. Au final on retrouve un Dybala buteur qui s’est régalé des longs ballons de Bonucci. Cela a ainsi permis de sauter le milieu de terrain en évitant de ralentir le jeu quand cela était évitable, et de ses servir des courses de Matuidi et Dybala pour créer des occasions.

Ronaldo fut lui passeur décisif. Présent sur le front de l’attaque, il a été bien accompagné par la montée des latéraux et la présence de Dybala. Avec plusieurs occasions à son actif, il aurait pu finir buteur. Néanmoins peu de place lui a été laissée par la défense Rossoblù.

La Juve a su concrétiser ses occasions franches en profitant des erreurs défensives de Bologne et en appuyant là où ça fait mal. Avec beaucoup d’intensité, et des accélérations quand il le fallait, les turinois ont su gérer parfaitement ce match à leur avantage.

Amoureux de la Juventus et des changements d'ailes de Claudio Marchisio

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