Pour sa première saison à la tête de l’équipe féminine de la Juventus, les « Juventus Women », Rita Guarino, la coach, a remporté le Scudetto au nez et à la barbe du champion en titre, le ACF Brescia. L’équipe a réalisé une performance extraordinaire en gagnant 20 matchs sur 22. Pour seulement 2 défaites. Les bianconere peuvent se vanter d’avoir inscrit 64 buts et d’en avoir encaissé seulement 5. C’est donc avec un total de 60 points sur 66 possibles que les filles de Rita Guarino clôturent la saison. A cette occasion, cette dernière s’est exprimée sur la saison.
Rita, avez-vous dormi après le sacre ?
« Non je n’ai pas beaucoup dormi. L’émotion était trop forte car c’est un championnat remporté dans la souffrance où il n’y a jamais rien d’acquis. Nous avons trouvé un adversaire très fort qui nous a donné beaucoup de mal. Aujourd’hui je suis sincère, je suis tout excitée : j’ai gagné le Scudetto en tant qu’entraîneur. L’émotion est encore plus forte d’autant qu’il revient dans ma ville et avec le maillot bianconero, celui de mon coeur. C’est le premier Scudetto historique de ma ville, j’en suis tellement fière. »
Cecilia Salvai, surnommée « La guerrière Juventina » s’est elle aussi exprimée sur ce sacre.
Et toi Cecilia, tu ressens quoi ?
« Ce sont des émotions très fortes pour moi aussi. Nous avons célébré très tard hier soir. C’était une saison longue, mais pleine de victoires donc je pense que ça ne pouvait que finir comme ça. »
Rita Guarino :
« C’est plus facile quand vous avez un groupe qui s’investit et s’implique pour toujours s’améliorer. Vous savez que vous pouvez compter sur lui. C’était une fierté de travailler avec elles.«
Cecilia Salvai :
« La Coach nous donne toujours de la motivation et de la détermination, même pour ceux qui traînent. »
C’était comment de les entraîner ?
Rita Guarino :
« Dès le début je leur ai dit de développer l’attaque et l’organisation du jeu. Quand vous avez des joueuses comme Cecilia et d’autres qui ont le souci du détail, elles ont pris conscience de l’importance de l’équilibre au fur et à mesure, donc après c’est plus facile pour organiser. Tout le mérite leur revient. »
Cecilia, qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu les maillots avec vos noms ?
« Voir les maillots de la Juventus avec nos noms était une belle surprise. Nous l’avons souvent imaginé, mais tant que vous ne les voyez pas, vous ne réalisez pas.«
Le 7 octobre c’était le premier match à Vinovo contre la Roma. Qu’en pensiez vous ?
Rita Guarino :
« Le premier match à Vinovo a été une forte émotion. Car au delà du résultat c’était important pour avoir un impact sur le fait de jouer à la maison. Après une première période un peu tendue, nous avons su rendre le jeu agréable. »
Une victoire lourde face à Brescia 4-0. Pensiez-vous que c’était gagné à ce moment là ?
Cecilia Salvai :
« La victoire à Brescia était certainement un résultat important, mais c’était quand même un match difficile. L’émotion était forte. J’en profite pour féliciter Brescia qui a fait une belle saison. Nous étions émues parce que ce n’est pas facile de jouer dans ce genre de stade. Nous y allons toujours avec beaucoup de motivation. Gagner dans ce stade, avec un grand public, je m’en souviendrai longtemps. »
Rita Guarino :
« Dans le foot il faut parfois aussi un peu de chance pour gagner. Et nous en avons eu pas mal. »
14 Avril première défaite. Y’a t-il eu un moment où vous avez douté ?
Cecilia Salvai :
« C’était un match particulier, nous n’étions pas à 100%. Nous ne l’avions pas vécu comme le match aller. Il y avait beaucoup de tension et un manque de sérénité et cela s’est vu sur le terrain. Nous aurions pu espérer mieux en saisissant nos opportunités. »
Rita Guarino :
« Après les défaites contre Bescia et la Fiorentina nous avons affronté Ravenna qui avait besoin de points pour se sauver. Ils étaient venu ici pour jouer et obtenir au moins un point qui aurait été important. Nous n’étions pas bonnes parce que les défaites précédentes nous avaient un peu coupé les jambes, mais cela venait d’une période de pression après les affrontements directs, avec de grandes attentes de la part de tout le monde et nous n’étions pas très bonnes pour gérer cette pression. Nous pensions au résultat et non à ce que nous devions faire. Avec ce match nous avons retrouvé notre chemin et c’était important car entre temps nous essayions aussi de récupérer les joueuses blessées et cela a aussi beaucoup affecté du point de vue de la sécurité avec laquelle l’équipe était sur le terrain. Victoire qui nous a donné le moral pour regarder vers l’avant avec confiance et comprendre que nous avions encore une chance de gagner ce championnat. »
Qu’avez vous pensé de la barre transversale de Bonansea lors de cette finale ?
« Je suis honnête, les sentiments ont toujours été positifs. Même si ce n’était pas un bon match, parce que dans une finale il n’est pas facile d’exprimer un bon football, c’est l’attitude de mon équipe qui m’a donné des sentiments positifs. Je savais que nous l’avions et ça ne me faisait pas peur le temps additionnel, je pensais que le but serait venu à une autre occasion, je pensais dans le temps additionnel, mais nous avons finalement conclu aux tirs au but. »
Pendant les penaltys, je vous ai vu serrer toute l’équipe. Dites-moi vos sentiments à ce moment-là.
Rita Guarino:
« Ce sont de belles émotions qui arrivent rarement, et si vous pouvez les partager avec les gens qui travaillent avec vous au quotidien, c’est encore mieux. Parce que c’est encore plus excitant de les partager.«
Cécilia Salvai:
« C’était très émouvant, j’avais des larmes qui tombaient du premier au dernier penalty, parce qu’il y avait un peu de tension, nous nous étreignions, j’avais Tuija sur le côté et je lui ai dit que nous allions le gagner.«
Félicitation à nos joueuses, ainsi qu’à la coach mais aussi à toute la direction !
